04/11/2025
Quand la science confirme ce que les mères savent déjà : le bébé reste en elle
Pendant la grossesse, la frontière entre la mère et l’enfant devient bien plus floue qu’on ne l’imaginait.
Des études récentes ont révélé un phénomène fascinant : le microchimérisme fœto-maternel. Autrement dit, des cellules du bébé passent dans le corps de la mère à travers le placenta — et certaines y restent des années, voire des décennies.
Ces cellules migrent vers divers organes : le cœur, le foie, la peau, les os… et même le cerveau. Elles s’intègrent au tissu maternel et, dans certains cas, se transforment pour aider à réparer une blessure. Après une lésion cardiaque, par exemple, des chercheurs ont retrouvé des cellules d’origine fœtale devenues des cellules cardiaques, venues contribuer à la régénération du muscle.
Ce lien biologique persiste aussi après les grossesses interrompues ou les fausses couches : la trace du bébé reste inscrite dans le corps de la mère. Et les effets ne sont pas seulement physiques. Certains scientifiques suggèrent que ces cellules pourraient influencer le système immunitaire ou même l’équilibre hormonal — expliquant pourquoi certaines affections s’atténuent pendant la grossesse.
Enfin, une étude de l’Université de Washington a mis en évidence des cellules fœtales encore présentes dans le cerveau maternel dix-huit ans après l’accouchement. Preuve biologique, peut-être, de ce lien invisible que tant de mères décrivent : cette intuition profonde, presque instinctive, qui relie leurs émotions à celles de leur enfant.
La science ne fait ici que confirmer une vérité ancienne : entre une mère et son enfant, le lien ne se coupe jamais vraiment.
Sources :
University of Washington, National Institutes of Health (NIH), Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), Nature, Scientific American