
09/05/2025
Dans ma pratique, je vois à quel point il est difficile, souvent, de simplement dire les choses telles qu’elles sont. La peur du jugement, la honte, le sentiment d’être un fardeau... Tout cela nous pousse à porter des masques, à dire « ça va » alors que ce n’es pas le cas.
Par exemple, « J’ai du mal à trouver un sens à ma vie »... C’est une question existentielle fondamentale, partagée par tant de personnes, mais qu’on garde souvent pour soi, de peur de paraître faible ou perdu.
« J’ai des doutes sur ma relation »... Combien de souffrances silencieuses derrière cette seule phrase, par crainte de blesser ou de tout remettre en question ?
« J’ai des difficultés financières ».. Un sujet tabou, source d’une immense anxiété et d’isolement.
« Je me sens seul(e) »... Peut-être l’une des phrases les plus difficiles dans un monde qui célèbre la connexion permanente, mais où la solitude émotionnelle est si répandue.
« J’ai fait une erreur »... Reconnaître sa faillibilité, sa vulnérabilité. Un acte de courage qui ouvre la porte à l’apprentissage et à la compassion, pour soi et pour les autres.
Et enfin, ce simple mais bouleversant « je ne vais pas bien ». C’est souvent la phrase la plus dure à prononcer, car elle brise l’illusion du contrôle, de la force inébranlable que l’on pense devoir afficher.
L’honnêteté, cette vulnérabilité partagée, n’est pas une faiblesse.
Au contraire, c’est le socle de toute connexion humaine.
C’est en osant nommer nos difficultés que l’on permet à l’autre de nous rejoindre, de comprendre, de soutenir.
C’est le premier pas pour sortir de l’isolement et commencer, peut-être, à aller mieux.
Oui, « Commençons par être honnêtes »