
02/04/2025
🧠 𝗔𝗩𝗖 𝗱𝘂 𝗿𝗲́𝘃𝗲𝗶𝗹 : 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗲𝗻 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗲𝗻 𝗽𝗹𝗲𝗶𝗻𝗲 𝗲́𝘃𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻
🕠 05h30 – Appel au SAMU
Le mari de Mme B., 72 ans : « Ma femme s’est réveillée paralysée du côté droit et ne parle plus ! Hier soir, elle allait très bien… »
Face à ce tableau évocateur d’un AVC, une question essentielle se pose : à quelle heure les symptômes ont-ils commencé ? En l’absence de réponse précise, ces patients ont longtemps été exclus des traitements de reperfusion. Pourtant, les avancées récentes en imagerie permettent désormais d’évaluer la viabilité cérébrale indépendamment de l’heure de survenue.
Une révolution grâce à l’imagerie avancée
L’IRM de diffusion et le scanner de perfusion peuvent identifier les tissus cérébraux encore récupérables. Les études WAKE-UP (2018), DAWN (2017) et DEFUSE-3 (2017) ont prouvé que certains patients peuvent bénéficier d’un traitement jusqu’à 24 heures après leur dernier état normal.
Conséquences pratiques en préhospitalier et hospitalier
🚑 Sur le terrain :
✅ Considérer tous les AVC comme potentiellement traitables.
✅ Déterminer et documenter l’heure du dernier état normal avec précision.
✅ Signaler clairement "AVC du réveil" dans la transmission médicale.
🏥 À l’hôpital :
✅ Réaliser en priorité une IRM avec séquences de diffusion et FLAIR ou un scanner de perfusion.
✅ Évaluer l’éligibilité aux traitements de reperfusion (thrombolyse et/ou thrombectomie).
Retour au cas clinique
Grâce à une IRM réalisée en urgence, Mme B. présentait un mismatch en diffusion/FLAIR, indiquant un AVC récent. Elle a reçu une thrombolyse et a bénéficié d’une thrombectomie. Un mois plus t**d, elle a récupéré sans séquelles majeures.
Une adaptation nécessaire des pratiques
Avec ces nouvelles données, l’AVC du réveil n’est plus une exclusion systématique des traitements.