07/04/2025
Nouveau départ
Aujourd'hui il fait beau, dans le ciel et dans nos coeurs.
Comme vous l'aviez remarqué mes posts se faisaient rares depuis de longs mois.
Nous venons de passer quasiment 4 ans remplis de hauts, de miracles, d'espoirs, de bonnes nouvelles et de bas, de descentes vertigineuses où le stress et la détresse se faisaient de plus en plus présentes, de plus en plus pesantes.
Nos cœurs ne battaient plus à l'unisson, il y avait désormais une petite note de décalage dans nos poitrines, comme le tic-tac d'une horloge raisonnant dans une grande pièce vide.
Nos corps se sont séparés, nous n'arrivions plus à prendre soin de notre couple dans une vie où nous donnions 100 % de notre temps et de notre énergie à nos enfants, où nous étions chacun centrés sur nous même à tenter de consolider les égratignures, les cicatrices laissées par le handicap et l'acceptation de celui-ci.
Nous tentions de devenir la meilleure version de nous-même, car pour être bien avec quelqu'un il faut être bien soi-même et nous étions désormais deux entités abîmés, incapable de prendre soin l'un de l'autre, car ce tic-tac d'écart nous égratignait chaque jour un peu plus, un peu comme un rasoir dont nous aurions oublié de changer la lame.
Nos âmes elles, ne se sont jamais vraiment quittées.
Nous ne formions toujours qu'un seul et unique bloc, soudés auprès de nos enfants qui eux, n'avaient rien demandé et attendaient de nous que nous continuons à leur offrir un maximum de sécurité affective dont ils avaient tant besoin.
Et puis un jour, la maladie décide de frapper de nouveau à notre porte.
Il paraît que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, oh vous savez, pour avoir la chance de côtoyer nombre de personnes accidentés de la vie, on se rend vite compte que malheureusement si, la loi des séries existe bel et bien.
Je dis la chance oui, car ces heures chaque semaines passées dans les salles d'attente nous permettent de belles rencontres.
Vous savez, les vraies rencontres, celles qui touchent le coeur.
Celles qui sont sincères et pudiques.
Celles qui ne commencent pas par un "vous faites quoi dans la vie ?" dont tout le monde se fou éperdument
Celles qui ne sont pas de faux sourires hypocrites devant le portail d'une école où l'on vous demande si ça va, non pas par réel intérêt de votre personne mais uniquement dans le but d'avoir quelque chose à dire avec les commères du village.
Non, je parle ici de vraies conversations, riches de sens, humaines, empathiques.
Je parle de ces visages que j'apporte chez moi le soir et auxquels je pense en me couchant en espérant sincèrement que tout ira bien pour eux au moins encore une journée.
Je parle de cette vraie humanité, de cette vraie main tendue lorsque la personne en a besoin, sans avoir à le crier sur tous les toits, juste là dans l'ombre tel un phare dans la tempête.
Discret mais bel et bien en place
Mais ça messieurs dames, il faut le vivre pour le ressentir.
Il faut avoir le temps de prendre le temps.
De mettre sur pause, de se recentrer sur l'essentiel, sur ce qui compte vraiment.
Mais je crois que je m'éloigne du sujet initial...
Un jour de ce mois de novembre donc, la foudre frappe de nouveau notre famille, et pendant plusieurs semaines il a fallu à papa gérer l'absence de maman de longues semaines.
Il a fallu gérer le quotidien, l'inquiétude, les enfants, les rdvs, l'intendance.
C'est dans ces moments précieux qu'on se rend compte qui est là pour vous, qui a peur pour vous.
Qui prend de vos nouvelles et rassure vos enfants
Qui vient vous voir ou vous appelle
Qui est là chaque jour près de vous a vous tenir la main et à vous ramener des habits propres
La vie fait bien les choses, alors lorsque l'heure du bilan sonne, l'évidence prend tout son sens et de nouveau sa main attrape la mienne
Il faut désormais apprendre à vivre avec la maladie, handicapante au quotidien, mais à deux, a 5, on est plus forts.
Que dis-je, à bien plus que ça même si je compte famille et amis et qui on fait front avec nous depuis le début
Merci à eux,
Merci à vous,
Merci à la vie de nous mettre parfois une piqûre de rappel sur ce qu'on a tendance à vite oublier...l'essentiel
Merci à lui, MON phare dans MES tempêtes