
18/08/2025
Pour les plus aguerris qui travaillent le piaffer :
L’une des idées fausses les plus néfastes en dressage de haut niveau est de croire que l’encolure doit être « maintenue en place ».
Une encolure fixe n’est pas un signe de stabilité ni une promesse de rassemblement ; c’est le symptôme d’une perte d’élasticité et d’une dynamique de mouvement effondrée.
La colonne cervicale et les structures fasciales environnantes agissent comme un préprocesseur sensoriel du mouvement. Il ne s’agit pas seulement de la position de l’encolure, mais de la façon dont le cheval perçoit et ajuste le mouvement à travers l’encolure en temps réel.
En fixant l’encolure, vous :
❌perturbez les boucles de rétroaction proprioceptive ;
❌limitez la mobilité thoracique et l’expansion de la cage thoracique ;
❌brisez la coordination diagonale essentielle à l’élévation tendineuse ;
❌obligez le cheval à se fier à l’effort musculaire plutôt qu’à la détente tendineuse.
En bref : vous détruisez le système même qui permet au piaffer d’émerger comme un mouvement organique et autorégulé.
Le mouvement tendineux, principe fondamental de ma méthode « Du pas au piaffer », repose sur l’énergie cinétique emmagasinée et libérée par les tissus élastiques.
Ce mécanisme nécessite des oscillations : des micro-mouvements dans la colonne vertébrale et l’encolure, qui agissent comme des amortisseurs et des répartiteurs d’énergie.
Une encolure fixe rompt cette chaîne, ce qui signifie :
❌Pas de rebondissement dans la sangle thoracique
❌Pas de torsion et de détorsion de la colonne vertébrale
❌Pas de soulèvement phréatique
❌Pas de poussée élastique au sol
Au lieu de rebondir, le cheval commence à se soulever contre la gravité par pure contraction musculaire ; c’est là que la rigidité, les pas courts, la ligne du dessus tendue, les grimaces agressives et les queues agitées apparaissent.
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