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ENFANTS ÉCRANS : LE NAUFRAGE DES PARENTS Sujet tabou : ce que personne ne raconte, l'échec de la parentalité face au règ...
19/05/2024

ENFANTS ÉCRANS : LE NAUFRAGE DES PARENTS
Sujet tabou : ce que personne ne raconte, l'échec de la parentalité face au règne des des écrans

L'addiction aux écrans et plus précisément même, le conditionnement des enfants au numérique est aujourd'hui révélé. La liste des symptômes et inquiétudes pour nos jeunes est malheureusement trop longue.

Armés de leur écran, les enfants sont devenus des terroristes au sens où ils manient la terreur. La parentalité a changé de camp. l'autorité est désormais du côté du couple enfant-ecran et les parents relégués au poste d'intendants de la maison.

Je souhaite dans ce post témoigner et révéler ce que j'entends et traite, non pas occasionnellement, mais chaque jour et plusieurs fois par jour dans mon cabinet :

Voilà ce qui arrive quand le parent demande à son enfant l'arrêt ou la restitution de l'écran :

✓ violences verbales, insultes
✓ violences physiques : des coups de poings, de pieds, tentatives d'étranglement
✓ menaces physiques et de saccage
✓ saccage de la maison, objets jetés et cassés : de façon pulsionnelle mais aussi intentionnelle pour faire pression et punir
✓obligation de faire appel à la police pour faire arrêter la fureur et la violence
✓ dépôt de plaintes du voisinage pour cris et violence auprès de la police et de l'aide à l'enfance
✓ menace de ne plus aller en cours ou de ne plus faire les devoirs
✓ menace de fugue
✓ menace de sauter par la fenêtre et de su***de
✓ vol de données bancaires
✓ harcèlement jusqu'à céder, jusqu'à les empêcher de dormir tant que le wifi ou l'écran ne sont pas restitués

Face à l'empire et l'emprise numériques, la parentalité ne peut pas se permettre la Fragilité.
Traiter la problématique des écrans, c'est avant tout traiter celle de la parentalité. Il va donc être nécessaire de venir équiper et soutenir aussi les parents tout autant que leurs enfants.

28/04/2024
ENTRE MIMETISME PARENTAL ET INJONCTIONS SOCIÉTALES À SE CONNECTER : les enfants sont plus conditionnés que dépendants au...
22/04/2024

ENTRE MIMETISME PARENTAL ET INJONCTIONS SOCIÉTALES À SE CONNECTER : les enfants sont plus conditionnés que dépendants aux écrans

Au regard des données indiquant la pauvreté du niveau de lecture des jeunes (et des moins jeunes d’ailleurs), une augmentation des troubles de la concentration et du développement chez l’enfant, des cas d’une épouvantable violence psychologique et physique qui touchent et tuent désormais presque chaque jour les adolescents (la liste des pertes et fracas est encore malheureusement bien longue), n’est-il pas temps, urgent et responsable de se poser les bonnes questions pour trouver enfin des réponses et solutions qui traitent vraiment ? Parce que nous sommes bien d’accord que la prévention est indispensable et a ses vertus. Mais elle atteint ses limites dans une actualité aujourd’hui où l’illimité a pris le dessus.
La dépendance aux écrans des enfants et adolescents fait la une de tous les magazines et émissions. Les jeunes sont à la fois désignés comme victimes et coupables de ce fléau numérique. De mon point de vue et conviction, ils ne sont pas addicts. C’est pire, ils sont conditionnés, pénétrés par le numérique. Ils sont nés dans une société digitale et ont grandi dans un univers connecté. Les premiers connectés étant leurs parents eux-même. Sachant que les apprentissages fondamentaux se font sur la base du mimétisme, il est aisé de comprendre alors que les enfants ont simplement empreinté e t s u i v i l e chemin qu’on leur a montré. Ils ont suivi l’exemple. C’est bien une problématique de parentalité et d’exemplarité que nous rencontrons aujourd’hui bien plus que d’addiction. Ceux à qui l’industrie du numérique a offert en un objet la magie, la toute puissance, la connaissance sans limite, l’immédiateté, l’invisibilité, une forme de « téléportation » et « d’immortalité », la possibilité d’identités multiples, la double vie (réelle et numérique) sont biens les adultes, les parents. Ceux qui sont aujourd’hui incapables de s’en passer, ce sont eux. De toute façon, la société aujourd’hui est construite et fonctionne sur cette utilisation digitale partout et pour tout. On peut affirmer qu’il y'a pour chacun de ses membres, petits et grands, une injonction à se connecter. Qu’elle se questionne et se préoccupe aujourd’hui pour ses jeunes quand à la relation des écrans interroge. La dissonance du discours entre l’injonction à se connecter et les recommandations à la déconnection laisse perplexe.
Nous avons fait grandir nos enfants avec ces écrans sous leurs yeux avant de leur mettre entre les mains. Ils sont aujourd’hui constitués de cet objet et autour de lui. Ils en parlent parfaitement la langue, connaissent et maitrisent tous les codes. J’y vois plus un phénomène de conditionnement que de dépendance. Aujourd’hui, retirer les écrans à un enfant est vécu par ces derniers comme une amputation. Certains parents ont d’ailleurs du mal à restreindre, pas seulement par faiblesse ou facilité mais aussi par crainte de les « démembrer », du vide que cela va laisser en eux.
Pour trouver les bonnes et vraies solutions, il est indispensable de regarder le vrai problème. La dépendance aux écrans est une question d’éducation et d’exemplarité. Il serait ridicule et totalement stérile de nier et critiquer le progrès qui fait l’avancée du monde. Nous sommes bien content par exemple de l’invention de l’électricité qui a soulagé l’homme et apporté de multiples avantages. Pas question de revenir aux bougies ou lampes à pétrole. Puisque la société est désormais numérisée et connectée, il est essentiel d’avancer avec ce progrès. J’ai bien dit avancer, pas le subir. Un progrès au service de l’homme et non qui viendrait le mettre en danger. Tout le monde aujourd'hui cherche des solutions pour répondre à la problématique révélée des écrans. Il n'existe pas de remèdes magiques contre ces outils magiques avec lesquels nous allons vivre et surtout que nous aimons utiliser. C’est à la base qu’il faut reprendre les choses, c’est à dire éduquer et être cohérent. C’est là tout le devoir des adultes et de la société.

SIGNATURE DU LIVRE "SOUS ECRAN TOTAL" samedi 27 avril 2024 à 11h30 Librairie de Montmarte 70 Rue Damrémont 75018 Paris O...
19/04/2024

SIGNATURE DU LIVRE "SOUS ECRAN TOTAL"
samedi 27 avril 2024 à 11h30 Librairie de Montmarte 70 Rue Damrémont 75018 Paris
On vous attend nombreux et concernés ! une rencontre autour d'une lecture, d'un échange et d'un verre

ADOS : SILENCE ON TUE !Quand les adultes arment les jeunes et détournent le regard.La société est inquiète, je le su...
19/04/2024

ADOS : SILENCE ON TUE !
Quand les adultes arment les jeunes et détournent le regard.

La société est inquiète, je le suis aussi. Les adolescents issus de la génération numérique vont mal. Perdus dans un espace entre le réel et virtuel, les limites tant nécessaires à leur construction sont en train de se déliter pour un illimité en tout et de tout. Je ne rentrerai pas, dans cet article, sur les conséquences évidentes et enfin connues des méfaits de l’hyper-connexion sur l’apprentissage, la lecture, l’orthographe ou la culture générale.Malheureusement, passés sous silence ou ignorés, de nombreux autres effets négatifs générés par l’utilisation permanente du numérique existent.Je n’aborde pas l’objet écran, mais le compagnon digital, le doudou ou greffon à la préférence de chacun.
Parler d’adolescence, c’est inévitablement aborder le sujet de la « crise d’adolescence ». Le passage et un « pas-sage » entre l’enfance et l’âge adulte.En quelques mots : durant cette période, l’adolescent va se ré-approprier le « non », celui de sa petite enfance. Il lui permet de s’opposer à ses parents, pour signifier qu’il se positionne autrement que lorsqu’il était enfant. Ainsi, il devient un autre sans pour autant savoir qui il sera adulte. Pas facile durant l’adolescence de sortir du cocon douillet pour partir explorer l’extérieur et affronter la vie. Le « rejet » des parents et des habitudes familiales par le jeune futur adulte l’incite à préférer l’extérieur : « je sors, c’est trop nul à la maison » et de surinvestir les relations amicales ; on ne passe pas toute sa vie avec ses parents ! Alors, comme il faudra bien les quitter un jour, l’ado va mettre des distances pour amorcer la séparation inévitable.
Voilà en résumé le principe de la crise adolescente.Qu’en est-il aujourd’hui de ce passage ?Les écrans sont venus s’installer à la maison, la parentalité a changé de camp. L’écran et l’adolescent sont devenus inséparables voir même indissociables. Avec le numérique, le grand enfant a découvert une possibilité d’illimité lui procurant un soulagement: la séparation tant redoutée peut être évitée. Il n’aura pas besoin de quitter la maison car tout pourra se faire depuis sa chambre. La preuve en est, même ses parents travaillent depuis leur salon ! Pas besoin de s’opposer avec ce parent écran car aucun changement ne lui sera demandé. En revanche, là où les choses se corsent, c’est du côté des parents, les vrais ! Qu’on se rassure, rien ne leur sera épargné des manifestations de la crise : les cris, insultes et oppositions sont toujours au programme de l’adolescence !Seuls les motifs de confrontation ont changé : Le jeune ne souhaite plus sortir jusqu’à pas d’heure, il reste chez vous - jusqu’à pas d’heure également, pour jouer ! L’ado était toujours en vadrouille avec quelques copains , aujourd’hui il affiche des scores de centaines « d’amis » mais on ne lui en connait plus beaucoup de vrais. Ils sont essentiellement virtuels, ils partagent des moments en réseaux échangent, jouent, de jour comme nuit. La crise des adolescents contre les parents a changé de visage ; c’est une lutte constante pour mettre des limites aux dérives de l’hyperconnexion.

L’adolescence est une étape de construction cruciale dans la vie de l’individu. Ces quelques années lui ouvrent la porte sur le monde adulte, avec beaucoup de liberté et de possibilités mais aussi avec ses codes, ses règles, ses dangers et sa notion d’effort.Il n’est pas simple pour le futur jeune adulte de se projeter dans cette réalité et il lui est plus aisé de chercher à rêver et s’en échapper : les écrans tombent à point ! Les parents aujourd’hui redoutent plus de trouver leur ado connecté à 3 h du matin dans leur chambre, un câble à la main, que d’aller le récupérer en fin de soirée, émoussé par plusieurs bières. Non, les ados aujourd’hui ne prennent plus la poudre d’escampette, ils s’emmurent dans leur chambre et au mieux dans leur maison. Ils ne vont d’ailleurs plus en boite non plus, calfeutrés devant ou dans leur boitier numérique.La crise d’adolescence, la bonne, celle qui est nécessaire à l’émancipation de l’enfant, ne prend plus la forme de fuite du foyer parental mais, par une sédentarisation de ses plaisirs, une limite spatiale réduite. Il reste enfant. Sont-ils des adultes en devenir ou des enfants à revenir ? Leur regard est plus porté sur leurs écrans que sur le monde. Comment seront-ils « équipés » pour évoluer dans la réalité ? Nous conviendrons qu’il y a de quoi se faire du souci pour cette génération plus intéressée par les codes wifi que les codes du monde réel.Ce désintérêt du réel s’accompagne un désinvestissement global ; aucun sujet, aucune situation nécessitant des efforts ne trouve grâce à leurs yeux : Flemme !
Si cette notion de paresse est propre depuis toujours à cette période, elle apparait aujourd’hui prendre beaucoup d’ampleur. L’écran étant devenu notre télécommande de vie, tout est devenu possible et accessible dans l’immédiateté et la facilité. Pourquoi faire de efforts quand il y a des applications, des Google, Siri et Alexa pour tout ? La notion de travail perd de son sens. J’entends d’ailleurs beaucoup d’adolescents qui évoquent le projet de gagner de l’argent en faisant des tournois de jeu en ligne, en devenant « influenceurs ». Quand on les interroge sur plus t**d, sur ce qu’ils aimeraient faire, nombreux sont ceux qui répondent qu’ils veulent être gamers professionnels. C’est à dire, en fait, rester dans leur chambre à jouer. D’autres ne savent pas, perdus dans les possibles entre l’espace réel et numérique. Ils n'ont pas mis le nez dehors ! Ont-ils seulement compris que derrière chaque service œuvraient des hommes et des femmes de « métiers » ; des cuisiniers, des imprimeurs, des charpentiers, des couturières... ?
Point positif néanmoins, certains jeunes excellents dans l’utilisation du numérique, savent l’utiliser avec intelligence et exploiter l’objet pour ses capacités en créant des projets de qualité et de talents. Ils ont parfaitement compris comment communiquer, diffuser de façon optimum. Ils savent comment faire pour que le virtuel vienne enrichir leur vie et non l’inverse quand la vie des individus vient désormais enrichir les datas numériques. En bref, ils ont tout compris du système digital et savent comment l’utiliser et le contourner à leur profit.

Je souhaitais souligner un phénomène très inquiétant qui ne cesse de nous surprendre chaque matin ; le nombre croissant d’actes violents chez nos jeunes. A la sortie du lycée, dans les cours d’école... Les jeux en ligne offrent des terrains imaginaires dans lesquels la majorité des adolescents se confrontent à des jeux d’une grande violence ; l’objectif est de tuer. Qui, quoi, comment, qu’importe ! Le but est de rester le seul. Ils sont nombreux et construits tous sur le même principe. Mais pour simples exemples Fortnite et GTA illustreront fort bien mon propos. Je ne peux pas ne pas faire le rapprochement avec ces dernières actualités de violences extrêmes dans les collèges où des jeunes se font battre presque à mort par d’autres jeunes ; hier matin, un gamin de 14 ans succombait sous les coups d’adolescents du même âge. Dans leur imaginaire, plus de limites, pas d’affects, pas de solidarité du groupe non plus, alors comment en trouver dans le réel ?Les contenus que visionnent nos jeunes sur leurs téléphones en scrollant des heures durant sont eux aussi sans limites et creusent l’écart avec la réalité et ses repères qu’ils devraient avoir. Les réseaux sociaux, outils féroces entre les mains des grands enfants leur permettant d’exercer un pouvoir de juger et de discriminer par des « j’aime », « j’aime pas », des commentaires qui se propagent comme des trainées de poudre. On sait combien l’adolescent est fragile sur son image et son identité en construction. C’est un peu comme s’il était jeté dans la fosse aux lions avec des romains pour lever le pouce ou le baisser en signe de condamnation. D’ailleurs, c’est littéralement cela, puisque le pouce est l’icône utilisé sur les réseaux sociaux pour donner son avis. Quel outil de discrimination et de violence psychologique avons- nous mis entre les mains de nos jeunes ? La société entière est responsable de cette folie qui tue l’enfance et l’adolescence.Les parents sont le socle de la construction des adultes en devenir. On sait à quel point le modèle est important et apporte à l’enfant des repères pour grandir et devenir adulte. Petit, c’est par mimétisme qu’il apprend à tenir sa fourchette, à marcher, qu’il acquiert le langage, l’intonation. L’exemplarité de l’adulte dans son rapport au numérique est aujourd'hui indispensable. D’ailleurs, si l’on veut être honnête, plus qu’un problème de dépendance aux écrans des adolescents, c’est un problème de parentalité que nous rencontrons. Ce sont les parents qui ont découvert le pouvoir des écrans et la société aujourd’hui qui les oblige à rester connectés par toutes démarches administratives, professionnelles, scolaires, médicales etc. Les enfants et jeune adultes ont toujours vécu avec un parent équipé au moins d’un écran. Souvent plusieurs. Le mimétisme a fait la suite et crée la problématique des écrans chez les adolescents.Les parents, les grands parents, les citoyens.. un écran à portée de main, crient à la jeune génération « assez, assez, stop ça suffit ! » et l’industrie du numérique, elle, hurle « encore, encore, connectes toi » avec toutes les applications de tout et pour tout, avec pronote etc. Difficile pour un adolescent, dans les questionnements et doutes propres à son âge, de s’y retrouver dans une telle hypocrisie et dissonance ; musique inaudible. C’est une génération qu’on assassine...

LE LEURRE DE L'HOMME AUGMENTÉ : de la chrysalide à la limaceDe Dacia à BMW, tous les constructeurs automobiles semblent ...
18/03/2024

LE LEURRE DE L'HOMME AUGMENTÉ : de la chrysalide à la limace

De Dacia à BMW, tous les constructeurs automobiles semblent être au diapason ; pour séduire, il faut proposer plus ! Plus d’options, de fonctionnalités, de puissance… Une publicité hier, m’a interpellé ; elle propose un véhicule d’exception, « la voiture augmentée ». A son bord, un humain jouissant également de ces supers pouvoirs conférés par la technologie de pointe. Grace à l’innovation, on nous fait croire que nous serions devenus des « humains augmentés ». C’est un peu comme dans le conte de boucle d’or ; à chaque taille, ses accessoires à sa bonne dimension. Quand papa ours mange sa soupe dans un gros bol, l’homme augmenté lui roule dans une voiture augmentée, habite dans une maison augmentée et a une vie augmentée. Réalité (le jeu de mot est irrésistible) ou énorme arnaque ?

Le numérique est apparu dans notre vie et par magie, gère absolument tous les pans de notre existence. Oui, j’ai bien dit que c’est le numérique qui gère. Il nous conseille, nous répond, nous oriente et nous dirige. Un assistant individuel, un serviteur personnel nous est assigné. L’adage ne dit-il d’ailleurs pas qu’à deux, on est plus fort ? C’est chose faite, nous ne sommes désormais plus jamais seul. Notre seule contrainte, avoir notre écran toujours avec nous (ou mieux encore, sur nous, tout contre nous), de tapoter des instructions sur l’écran digital ou de parler à l’assistant vocal. Le génie de l’écran réalise ainsi tous nos désirs dans une immédiateté absolue et gère notre vie.
Cet intendant numérique est à la tête d’une armée de petites mains appelées les applications. Pour chaque besoin, un domestique, un conseiller. Nous voilà désormais confortablement assis, souvent allongés et nous nous faisons servir tels des pachas.
Nous sommes devenus grands, de puissants dirigeants de notre monde, des « augmentés ».
Le monde vient à nous. Depuis nos intérieurs, nous pouvons faire venir le travail (grâce au télétravail), le sport, l’enseignement, les amis etc. Le numérique est donc venu nous « augmenter » de pouvoirs magiques et nous voilà devenus les maitres du monde.

Il est juste de reconnaître de nombreux avantages du numérique dans notre vie contemporaine. Il est important et heureux de vivre avec le progrès, dans un monde qui avance. Il n’est donc pas question de remettre en question la modernité. Personne ne songe à critiquer l’utilisation de l’électricité. Le numérique, c’est pareil.
Le problème n’est ni le progrès, ni l’évolution, mais bien l’utilisation qui en est en faite. La cyberéconomie s’est emparée de nos angoisses humaines et a capitalisé sur nos peurs pour légitimer une utilisation non seulement excessive mais obligatoire et providentielle.

Nous nous reposons tant sur nos greffons digitaux que nous modifions beaucoup nos usages et habitudes, supports de nos apprentissages, richesses et forces de l’humain.
Je ne m’aventurerai pas à citer toutes ces transformations tant elles sont nombreuses. Quelque unes éclaireront mon propos.
La lecture et l’écriture supports de notre langue, sont en inquiétante perte de vitesse pour ne pas dire en voie de disparition. Les lecteurs sont devenus rares, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’acquisition d’une bonne orthographe. A quoi bon répondraient certains à juste titre puisque plus personne n’écrit, que les correcteurs d’orthographe sont sur chaque document et que les émotionnes, émojis, gifs et messages vocaux deviennent les canaux de notre communication ? La maîtrise du langage, de l’orthographe et la culture générale de nos enfants et adolescents inquiète jusqu’au sommet de l’Etat. Sur ce sujet, vous l’admettrez, nous faisons plus face à un homme aux capacités réduites, qu’augmentées.

La capacité de concentration est fondamentale dans l’acquisition des apprentissages et indispensable dans de nombreuses situations de notre quotidien. Là encore, le phénomène surprend ! Les vidéos de format court qui inondent les réseaux sociaux sont passés de 3 minutes à 30 secondes, on évoque même une chute de l’attention au bout de 8 secondes. J’ai dernièrement tourné une vidéo d’information que j’ai montrée à ma fille avant diffusion. « C’est super intéressant Maman, mais c’est trop long ! Les gens ne la regarderont jamais jusqu’au bout ». Je suis restée interloquée, la vidéo faisait 4mn15 !

Pour continuer nous petit inventaire, j’investiguerai le corps humain. Notre ouie (à cause des casques et airpods), ainsi que notre vision sont en recul. Les yeux souffrent de l’utilisation excessive voire permanente des écrans. On observe une augmentation de 50% des cas de myopie prochainement. L’oeil rivé sur l’écran perd son acuité à pouvoir fixer des points au loin. Collés à nos instruments, nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez !

La posture n’est pas en reste ! Les maux de dos sont en augmentation. Le text-neck a fait son apparition. Il s’agit de douleurs au cou à force d’être penché sur son téléphone. Le corps se plie, s’avachit. Les enfants et adolescents sont plus souvent allongés que debout ou assis, dans une hypotonie qui n’est pas sans rappeler celle du bébé. La vie à l’intérieur face à nos écrans ne fait pas de bien à notre corps qui ne bouge plus. Sédentarité, problème de poids se rajoutent à la liste des modification physiques apportées par l’ère numérique. Avec quelques centimètres en moins, des douleurs physiques, des sens en perte, la conclusion du progrès est là aussi en direction d’une réduction plus qu’une augmentation physique.

Réduction des capacités, perte de nos facultés, la liste est encore très longue. Demandons aux parents s’ils trouvent que leurs enfants et adolescents sont « augmentés » par l’utilisation du numérique ? Ils sont désespérés de les voir passer tout leur temps libre, toute leur jeunesse sur les écrans. Lecture, sports, partages, échanges avec de « vrais » amis, temps en famille. Le seul indicateur croissant dans ce marasme, c’est le temps passé devant l’écran, l’humain lui, loin d’augmenter son potentiel, régresse.

Après l’enfance, la Chrysalide s’ouvre, le papillon ne déploie pas ses ailes pour voler et parcourir le monde, mais une limace se traine jusqu’au canapé pour se laisser vieillir… A vous de choisir la vie qui sera la sienne !

Croyez-moi, quand un grand constructeur allemand vante introduction de technologie permettant d’intégrer la « réalité augmentée », méfions-nous ! Le sablier de la vie réelle, elle, file et n’attend pas !

J'ai le plaisir de vous lire un extrait du livre "Sous écran total" Orchestrer ma vie de famille
12/03/2024

J'ai le plaisir de vous lire un extrait du livre "Sous écran total"
Orchestrer ma vie de famille

Ce nouvel épisode présente un extrait du livre "Sous écran total" co-écrit avec Elvire d'Audigny del Fondo. Il explore l'utilisation, l'impact et les conséquences des écrans sur notre vie familiale.

"ECRAN, MON BEL ECRAN, DIS-MOI..."Blanche Neige et l’affreuse reine qui interroge chaque jour son miroir pour savoir qui...
11/03/2024

"ECRAN, MON BEL ECRAN, DIS-MOI..."

Blanche Neige et l’affreuse reine qui interroge chaque jour son miroir pour savoir qui est la plus belle et se rassurer qu’il s’agisse bien d’elle, vous connaissez ?
Mais aviez-vous imaginé que cette histoire pour enfant, cette légendaire scène s’imposerait à notre quotidien ?
Contrairement au miroir de la reine disposé dans sa chambre ou dans son cabinet de toilette, le nôtre est toujours à portée de mains. Il nous accompagne en tout lieu, toute circonstance.
La reine l’interroge chaque jour. Nous, c’est à chaque minute que nous le consultons, partout, et tout le temps.
La formule « miroir, mon beau miroir, dis moi… » est aujourd’hui plus directe, plus efficace : « dis google… », « dis Siri… », « Alexa, qui est… ». Tout comme la reine, nous avons nous aussi notre « objet ». Nous lui octroyons une confiance absolue ; il ne saurait nous mentir. Il est celui qui sait de façon certaine. Il nous répond, nous informe, et nous rassure. La relation que nous entretenons avec notre écran a fait de chacun de nous des rois et des reines. Notre royaume est défini en fonction des algorithmes générés par nos recherches et nos besoins. Sa superficie est de quelques centimètres carrés mais ses territoires… infinis.

L’écran a fait de l’individu une vedette. Une vie mise en scène et en pixels. Star de son petit écran, il n’est pas seulement l’acteur mais aussi le réalisateur, le cameraman, l’ingénieur du son, le monteur et pour certain, le producteur aussi. Avant l’ère du numérique, les stars étaient des acteurs, des chanteurs, des mannequins que l’on pouvait adorer et aduler devant nos écrans de télévision, de cinéma ou dans nos magazines. L’écran faisait écran et par cette distance, ils avaient cette magie d’être inaccessibles et de faire rêver. Qui n’a pas rêvé un jour d’être connu comme le chantait Charles Aznavour « Je me voyais déjà, en haut de l’affiche… » ? Grâce aux réseaux sociaux, c’est désormais possible et accessible. Tout le monde, sans exception, sans casting, peut aujourd’hui exister sur l’écran. Les followers ont remplacé les fans. Cela a commencé par l’émergence des youtubeurs qui ont ouvert la porte à une nouvelle forme de popularité. Le star système est devenu individuel. Il ne nécessite qu’un écran et un compte, et en quelques clics, il est devenu possible d’exister au regard de la planète entière.

Sur la toile, il y a de tout. Du meilleur comme du pire. Il est juste de reconnaître que cette ouverture des frontières du cercle très fermé du « star système » permet à de vrais talents de s’exprimer, de se faire repérer et d’avoir leur chance. Cela crée quelque part une forme d’égalité. Tout le monde peut poster ses vidéos, le talent, la chance et les algorithmes font le reste.

Mais pour quelques vrais talents, combien de contenus sans intérêts et d’une bêtise même pas distrayante envahissent nos écrans ? Des images qui crient « regardez-moi je suis beau, je suis génial » et qui attendent le like tel un césar : consécration, une star est née.

Depuis que les individus sont devenus des stars, les stars elles sont rétrogradées au rang des individus. Elles sont devenues accessibles ! Toujours grâce aux réseaux sociaux, il est désormais possible de leur adresser un message sans passer obligatoirement par leur agent. A la manière de n’importe quel utilisateur, certaines postent des bouts d’elles, de leur quotidien. La frontière entre la personne célèbre et son public s’est amenuisée. Mais il lui faut bien « en être » et jouer le jeu de la proximité et de la promotion numérique.

Ce miroir magique qu’est l’écran et qui nous accompagne chaque jour n’est pas sans rappeler le mythe de Narcisse. Tout comme ce dernier, pour beaucoup, il est devenu impossible de détacher leur regard de leur reflet, celui de leur image, de leur vie. Ils ne voient plus rien d’autre qu’eux-mêmes dans une mise en scène orchestrée par les algorithmes et les applications. Nous devrions nous méfier de ne pas finir comme Narcisse car à force de vouloir crever l’écran, nous risquons bien de « crever » seul devant l’écran.

Karine de Leusse Schirtzinger

TELEPHONE MAISONLes extra-terrestres : en voilà un sujet qui interroge, fascine et passionne l’humain depuis longtemps, ...
08/03/2024

TELEPHONE MAISON
Les extra-terrestres : en voilà un sujet qui interroge, fascine et passionne l’humain depuis longtemps, peut-être même depuis toujours. On les imaginait tout vert ou en poulpe, ou les deux en même temps pourquoi pas ! Ils traverseraient l’espace à bord de soucoupes volantes. Nous les attendions le nez pointé en scrutant le ciel. Mais ce n’est pas par là qu’ils ont fait leur entrée dans notre réalité. C’est dans nos maisons, derrière la porte fermée de leur chambre, que nous les découvrons! Non pas traversant le ciel dans un vaisseau spatial mais allongés sur leur lit, un téléphone à la main, connectés au Cloud ! Les Enfants Téléphone sont, à plus d’un titre, les véritables extra terrestres pour leurs parents, grands parents et arrières grand-parents !
Enfants de leurs parents bien sûr, ils sont aussi les enfants du numérique. De cette technologie galopante, ils maitrisent tous les codes, les langages, les raisonnements mêmes. Ils vivent autant, si ce n’est plus, du coté du virtuel que du réel. On les entend d’ailleurs souvent utiliser cette expression IRL (phonétiquement, on entend irréel alors qu’en réalité cela signifie In Real Life) pour préciser qu’ils parlent là de quelque chose qui est dans la vie réelle. Aujourd’hui la distinction est nécessaire car il existe bel et bien deux mondes : le réel et le numérique. Le voyage se fait à bord d’un smatphone. Il en existe de plusieurs modèles, de plus en plus sophistiqués, de plus en plus performants. De véritables bolides qui traversent l’espace géographique et l’espace temps comme une sorte de téléportation. Les E.T sont à la fois en famille et ailleurs, connectés à un objet qui les garde à la maison mais qui les emmène aussi loin, trop loin de chez eux et de leurs parents. Un peu à la façon d’un transformer, ils revêtent des skins (avatars) aux multiples pouvoirs pour incarner des personnages de jeu. Ils connaissent bien mieux les univers virtuels que le monde dans lequel ils sont censés vivre. Cette réalité là, la vie réelle, le monde, effraie les adolescents de par ses contraintes, ses limites et ses frustrations. Alors ils se réfugient dans leurs espaces numériques. La seule chose qui les motive est de rentrer à la maison directement après les cours et de s’enfermer dans leurs chambres et dans leurs écrans : un intérieur à l’intérieur d’un intérieur, pendant 5 heures par jour en moyenne. Depuis leur lit ou leurs fauteuils de gamer, ils engloutissent du contenu numérique comme un bébé ingurgiterait son biberon. Ils se remplissent pour combler le vide, l’ennui comme ils disent. Car s’il est un mot qui revient très souvent dans leurs propos quand à leur besoin d’utilisation des écrans, c’est bien celui là : ennui. Nos jeunes s’ennuient dans une vie où il faut faire des efforts et ne pas maitriser le temps qui la rythme. La frustration leur est insupportable. Tant qu’à être perdu dans le monde réel, ils choisissent d’aller plutôt s’égarer dans des univers pixelisés qu’ils dirigent depuis leur écran tactile ou leurs manettes.
A leur décharge, les E.T ont pour la grande majorité des parents eux-mêmes très utilisateurs d’écrans. Pour leur plaisir et pour le travail aussi. Le télétravail montre aux E.T le spectacle de parents scotchés durant des heures, jours et parfois nuits, ou en tout cas jusqu’à pas d’heures, devant leurs écrans. Des parents serviables et corvéables à merci. Des esclaves de leur écran pour la bonne raison de travailler. Aujourd’hui, les jeunes revendiquent au même titre que leurs parents, l’accès aux écrans. Les parents sont à cours d’arguments, se sentant coupables et impuissants de présenter un tel exemple à leurs enfants.
Enfants du numérique, il est incontestable que nos jeunes maitrisent les écrans mieux que leurs ainés. Ils excellent même. De cette aptitude naturelle chez eux, ils revendiquent auprès de leurs parents le droit à l’utilisation de leurs écrans sans limites. Ils ne comprennent pas pourquoi se voir fixer un temps restreint, un contrôle parental alors qu’ils sont les Maîtres des écrans et que leurs parents de médiocres connaisseurs. De cette conviction là, les E.T ont pris le pouvoir à la maison, mettant en échec toute tentative parental de limitation. Ils savent réinitialiser les box ce qui leur permet de faire sauter les programmations de restriction, déverrouiller les codes secrets. Ils ne font pas l’économie du chantage à ne plus se rendre au collège, au lycée en cas de suppression de leur téléphone ou de casser des objets dans la maison, d’insulter leurs parents ni d’avoir des gestes violents. Le terrorisme extra terrestre est entré dans les foyers.
Il est temps de se ressaisir ! Qui achète le téléphone? Qui paie le forfait ? Qui paie l’abonnement internet ? Certainement pas les enfants. Ce sont les parents qui sont les propriétaires de cet objet et de ses fonctionnalités. Comment est il possible alors que ce soit les enfants qui dictent les règles et se posent en maitres, réclamant leur téléphone comme un dû ? Ou encore comment comprendre l’amputation dont les adolescents accusent leurs parents lorsqu’on leur retire leur écran alors qu’ils ont ont, heureusement pour la grande majorité la chance d’être des jeunes en bonne santé et pourvu de tous leurs membres ? Il est temps et plus qu’urgent de remettre de la réalité et de la raison au sein de nos foyers car tout cela, au delà de la situation d’addiction, laisse entendre une grande problématique de parentalité, de relation et position parents-enfants.
Rappelons aussi que le téléphone portable est en général remis à l’enfant par le parent pour son entrée en 6ème, moment où il acquiert l’autonomie de se déplacer seul pour aller et rentrer du collège. Le parent est ainsi rassuré d’être connecté à son enfant et de savoir où il est en temps réel. Les adolescents ne trainent plus en bande après les cours mais errent pour jouer en réseau sur leur écran depuis la maison. Les parents ne perdent plus leurs enfants dans la rue mais dans leur maison! A une pièce près, ils n’ont jamais été si loin d’eux. La question n’est pas comment les faire rentrer chez eux mais comment les en faire sortir pour retrouver la réalité.

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