10/10/2025
[Journée mondiale de la Santé Mentale] Brisons le silence autour des fragilités de l'adolescence 🧠
L'adolescence est une période de transformation intense, souvent synonyme de défis, tant pour les jeunes que pour leurs familles. Dans le contexte actuel, les questions de santé mentale chez les adolescents n'ont jamais été aussi cruciales.
À l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, nous avons rencontré le Dr. Marion Robin, pédopsychiatre à l’Institut Mutualiste Montsouris. Elle revient sur la prise en charge proposée par l’IMM, son parcours, et partage ses conseils aux parents face aux fragilités de l’adolescence.
A lire ci-dessous ! ⤵
Pourquoi vous avez choisi de travailler auprès des enfants et des ados ?
Assez tôt, j'ai voulu comprendre le cerveau et les comportements humains. Le goût du soin des adolescents m'est venu plus t**d, en venant en stage à l'Institut Mutualiste Montsouris, au cours de ma 4ème année d'études de médecine (externat). J'ai été touchée par cette période de la vie, où tout se questionne, tout se transforme, tout se rejoue. Les rencontres, y compris thérapeutiques, y ont une place majeure. Les adolescents développent une lucidité sur le monde qui se perd une fois entré dans l'âge adulte.
Qu’appelle-t-on santé mentale ? Quels sont les principaux troubles psychiques que l’on rencontre chez les jeunes ?
La santé mentale désigne un état de bien-être psychique, qui vient s'opposer aux désordres émotionnels que représentent les troubles psychiatriques. Chez les jeunes en général, et dans notre département de psychiatrie de l'adolescent, nous pouvons rencontrer tous types de troubles, mais ceux qui augmentent le plus ces dernières années sont les troubles dépressifs, les addictions, les troubles du comportement alimentaire, les phobies scolaires, le repli au domicile et d'autres troubles anxieux, et au-delà le stress généré par les menaces qui portent sur leur capacité à se projeter dans l'avenir.
Quelles sont les spécificités de la prise en charge proposée à l'IMM ?
Dans notre service, nous défendons un soin de qualité, basé sur la rencontre entre un adolescent et un ou des soignants. C'est un accueil qui considère le patient dans son histoire et dans l'ensemble des aspects de sa personnalité. Dès que possible, nous visons à ce que le patient devienne maître de ses décisions et comportements, acteur de ses soins. Les parents sont aussi très impliqués dans notre dispositif thérapeutique qui se veut global.
Quels conseils donneriez-vous aux parents ?
Face aux défis actuels, je conseille aux parents de ne pas lâcher sur la volonté de partager des expériences quotidiennes avec leurs enfants, de ne pas démissionner devant la force des écrans, de communiquer sur les contenus, et de se donner des objectifs et des projets ailleurs, musicaux, sportifs, culturels. De l'affection, de l'attention, des échanges sur le monde, ne rien considérer comme évident, et jouer dès que possible à des jeux de société ensemble, "IRL".