27/08/2024
Une alerte Amber cette nuit … non, Trois!
Sujet de réflexion …
Qui pourrait se dire contre l’utilisation de tous les moyens à notre disposition pour empêcher qu’un drame horrible se produise? En l’occurrence, qu’un petit enfant, un adolescent ou un adulte soit enlevé, maltraité, traumatisé ou même tué…
C’est certain qu’il faut tout faire pour éviter le drame. Il faut sauver la victime potentielle à tout prix.
Et pourtant, qui peut dire que l’envoie de trois alertes dans toutes les régions du Québec simultanément durant la nuit, peut avoir une incidence, même minime, sur le déroulement de l’affaire? Évidemment, même un très faible pourcentage d’augmentation d’un dénouement heureux en vaut la peine … mais, quel est-il réellement si on considère les risques reliés à l’utilisation de ce système?
Et oui, il y a des conséquences à l’envoie de telles alertes et il faudrait peut-être en tenir compte.
Je pense, entre autres, aux séquelles de la perturbation du sommeil : le fait d’être éveillé en pleine nuit à trois reprises par des cris stridents n’est pas sans effet. Plusieurs ne pourront plus se rendormir et vivront de l’insomnie, certains auront un sommeil agité, ponctué de cauchemars, d’autres seront sous le choc, réveillés en panique, surtout avec tous les messages alarmistes qu’on entend ces temps-ci concernant les catastrophes climatiques/météorologiques et la possibilité de déclaration de guerre.
Pensons simplement à tous ceux qui n’auraient pas pu récupérer parce que leur nuit n’a pas permis un sommeil réparateur : entre autres, je m’inquiète pour ceux qui doivent conduire des véhicules lourds, ceux qui opèrent des machineries complexes, ceux qui ont un emploi qui requiert beaucoup d’attention et de concentration et pour tous ceux dont la dextérité ou/et la qualité du travail entrainent des conséquences qui peuvent être vitales pour d’autres, soit leurs clients ou/et collègues ou simplement pour les personnes qui doivent les côtoyer à un moment quelconque de la journée …?
Quel impact aussi chez les gens qui sont particulièrement fragiles psychologiquement, qui souffrent de troubles mentaux dont l’anxiété, des stress post traumatiques ou même des psychoses? Peut-on imaginer une possibilité de rechute, de régression ou d’aggravation de l’état général pouvant même mettre leur existence en danger?
Il faut possiblement juste réfléchir sur l’utilité de lancer de telles alertes, surtout la nuit, dans tout le réseau de la province (sur l’impact réel quant à la possibilité de retrouver les agresseurs plus rapidement) et les séquelles potentiellement graves pour certaines personnes, considérant que plusieurs individus seront touchés puisqu’énormément de gens dorment avec leur téléphone cellulaire dans leur chambre et seront exposés à ces situations.