
10/06/2025
Il existe une forme de fatigue qui va bien au-delà de l’épuisement.
Elle ne se voit pas dans les yeux ni dans les épaules…
elle s’installe plus profondément,
là où le manque de quelqu’un devient une partie de toi.
C’est la fatigue de porter des souvenirs que personne d’autre ne voit.
De traverser des journées qui semblent incomplètes,
parce qu’il était censé en faire partie.
Ce n’est pas quelque chose de dramatique.
Ce n’est pas quelque chose de bruyant.
C’est un effilochage en silence.
Tu te réveilles,
tu fais ce que tu as à faire…
mais à l’intérieur, tu te prépares.
À ce souvenir furtif,
à une chanson dans un magasin,
à un inconnu avec sa façon de marcher.
Des petites choses qui tombent comme un coup de tonnerre
quand tu t’y attends le moins.
Le deuil ne demande pas la permission.
Il s’assoit à côté de toi,
même pendant les bons jours,
et il te murmure :
« Je suis toujours là. »
Et le plus dur ?
C’est que tu continues.
Parce que, d’une certaine manière,
même si ça fait mal,
tu as appris à respirer dans l’absence.
— Make Me Read ©️✍️