18/11/2022
VITAMINE D : INFO OU INTOX ?
Avec le retour de la saison froide - et obscure - , les prescriptions de supplémentation en Vitamine D vont s’intensifier. En effet, 95% de la population serait en carence de Vitamine D ! Mais qu’en est-il vraiment de ces dosages recommandés ?
En regardant les chiffres avancés par les différents organismes de santé, on varie du tout au tout : 400 UI pour le Canada, 1000 UI pour la Suisse, 2000 UI pour les États-Unis. Quant au maximum, là encore les publications ne s’accordent pas. Harvard annonce un maximum de 4000 UI, mais d’autres articles parlent d’un dosage bien plus élevé.
Le hic c’est que vouloir faire une norme universelle est impossible, les paramètres individuels sont trop importants : taille, corpulence, couleur de la peau, âge, ensoleillement naturel du milieu de vie, … La « norme recommandée » ne peut être au mieux qu’une moyenne statistique des profils.
Heureusement, le monde médical est unanime (presque) sur une recommandation simple et peu onéreuse : 15 minutes d’exposition au soleil du visage et des mains chaque jour suffisent pour que le corps produise la vitamine D nécessaire à son bon fonctionnement. Ceci en dehors de situations pathologiques nécessitant un apport accru (rachitisme, trouble hépatique, diabète, … voir avec votre médecin en cas de doute).
Lorsque cela n'est pas possible, l'alimentation reste là aussi votre meilleur médecin. Parmi les sources alimentaires, citons les poissons (au moins 500 UI par 100 grammes), le lait (vache ou soja, 100 UI par tasse), les œufs, et le jus d’orange frais (avec modération, le fructose reste du sucre). Hé oui, l'huile de foie de morue de nos grands-parents garde la cote !
Une exception notable est l’alimentation vegan pour laquelle une supplémentation médicamenteuse sera souvent nécessaire.