25/11/2025
Les séquelles du trauma à l’adolescence : comprendre avant de juger
À l’adolescence, les séquelles d’un traumatisme infantile peuvent ressurgir avec force.
Derrière l’opposition, la provocation ou la fuite se cachent souvent des cerveaux marqués par la survie.
Les études montrent que les altérations cérébrales dues à la maltraitance ne disparaissent pas :
elles façonnent durablement la manière dont le jeune gère ses émotions, ses relations et son rapport à lui-même.
🔹 Ce qui se passe dans le cerveau :
– L’amygdale reste hyperactive → hypersensibilité au danger, anxiété, réactions explosives.
– Le striatum, centre de la récompense, devient hypoactif → difficulté à ressentir du plaisir, risque d’addictions.
– Le cortex préfrontal peine à freiner les impulsions → difficulté à planifier, à se concentrer, à se projeter.
– La connectivité entre émotions et raison reste fragile → le jeune “sait” ce qu’il faut faire, mais n’y parvient pas.
Certaines de ces marques vont jusqu’à l’échelle cellulaire :
neuro-inflammation, perturbation du système de stress, baisse de dopamine et du facteur BDNF (clé de la plasticité neuronale).
Même l’ADN porte parfois la mémoire de ces blessures, pouvant les transmettre aux générations suivantes.
Mais la bonne nouvelle, c’est que le cerveau reste plastique :
avec de la sécurité, de la bienveillance et un accompagnement adapté, il peut réapprendre à se réguler.
🧡 Comprendre avant de juger, c’est déjà aider le jeune à guérir.
Car la confiance et la constance d’un adulte peuvent réécrire ce que la peur avait gravé.