08/09/2025
« Tu travailles dans les pompes funèbres ? Tu as du courage, je ne sais pas
comment tu fais… »
C’est que j’entends très souvent.
Parfois avec curiosité.
Parfois avec gêne.
Parfois avec ce petit sourire :
« Moi, je ne pourrais pas. » ou bien
« c'est beau ce que vous faites
pour les familles et les défunts,
c'est pas donner à tous, il en faut
des gens comme vous »
💬 Ce que je vis au quotidien,
ce sont des rencontres, de la tendresse, du silence, des regards.
Des familles qui arrivent parfois éprouvées, et repartent plus sereines, parfois avec un petit sourire,
car je suis là pour les soutenir et leur rappeler qu’elles ne sont jamais seules.
On évoque la mort dans mon métier,
mais encore davantage la vie.
Ce qui demeure, ce qui a eu du sens,
ce que l’on transmet.
J’exerce ce travail aux côtés
de personnes empreintes de courage,
de pudeur et d’une profonde humanité.
Un mot pour ce métier ?
Non pas tristesse, mais présence :
à la fois discrète, respectueuse
et essentielle.
Le funéraire ne saurait être réduit
à un tabou ni à un dernier geste.
Il est avant tout l’expression
d’un accompagnement sincère,
au cœur d’un métier à la fois rigoureux, délicat et profondément humain.
Non, notre moral n’est pas d’acier.
Mais notre humanité, elle, tient bon. 🙏🕊