02/10/2025
"C'est quoi le problème ? " ou la fin du dialogue par la domination.
Quand vous vous sentez en opposition avec une décission, une situation, un fait, un événement... et que vous montrez votre désaccord, vous pouvez être confronté à une réponse un peu sèche :" C'est quoi le problème ? " ou 'Quel est le problème ? " ou encore : "Où est le problème ? ", voire: "Y'a un problème ?".
Ne vous leurrez pas! Votre interlocuteur ne vous demande pas votre avis! Il vous manipule et vous manque de respect!
Voyons de plus près les effets d'une telle phrase:
1. Mise en tension:
Ces phrases sont souvent perçues comme rhétoriques ou provocatrices, surtout si elles sont dites sur un ton sec ou agacé.
Elles peuvent accentuer le conflit en donnant l’impression que l’on minimise ou invalide le ressenti ou les arguments de l’autre.
2. Disqualification:
Elles peuvent sous-entendre que l’opposition n’est pas légitime, ou qu’il n’y a pas de vrai problème, ce qui peut être vécu comme une forme de mépris ou de domination. Cela peut bloquer l’expression émotionnelle ou rationnelle de l’autre, surtout chez des publics fragiles ou peu assurés.
3. Fermeture du dialogue:
Plutôt que d’ouvrir à une clarification, elles peuvent fermer la porte à l’explication, en imposant une posture de "c’est moi qui décide". Elles risquent de freiner l’écoute active et de briser la confiance, notamment dans un cadre éducatif ou thérapeutique.
Par contre, si vous utilisez régulièrement ces questions alors que vous espérez ouvrir le dialogue, prenez les alternatives plus constructives:
Tu peux m’expliquer ce qui te gêne ?"
"Qu’est-ce qui te pose problème dans ce choix ?"
"Tu vois les choses autrement ?"
"Qu’est-ce qui te ferait dire que ce n’est pas adapté ?"
Ces nuances sont cruciales! Une formulation douce peut favoriser l’expression, la réflexion et l’estime de soi. Elles ouvrent le dialogue en respectant l'autre.