27/02/2024
Je trouve cette réflexion sur le TDA/H amenée par Justine Noizet - Neuropsychologue , très intéressante et pertinente.
A mes yeux, on peut l'étendre à d'autres sujets comme le burnout qui questionne peut-être davantage les dysfonctionnements de notre société plutôt que ceux de l'individu.
Doit-on œuvrer à s'adapter à cette société ou choisir de changer son modèle pour éviter cette épidémie d'épuisement, de surmenage et de burnout qui touche les travailleurs, les parents et même les étudiants?
A méditer 😉
Questionnement sur le TDAH
J'ai lu un article récemment qui posait la question suivante :
Si tous les enfants et adolescents avec un TDAH se retiraient sur une île déserte, se considèreraient-ils mutuellement comme porteur d'un préjudice (d'un trouble) ?
Cette question est posée dans l'idée que le TDAH serait considéré comme un trouble apportant des préjudices dans certaines sociétés, mais qu'il ne serait pas un trouble "universel".
Je trouve cette question hyper intéressante et elle rejoint des réflexions que je me suis déjà faites, à savoir "est-ce que le TDAH est vraiment un trouble qu'il faut diaboliser et chercher à éradiquer ?"
Honnêtement je ne pense pas. Je me suis déjà dit que les outils qu'on propose systématiquement à des jeunes avec un TDAH, on devrait en fait les apprendre à tout le monde !
Ce trouble, comme d'autre, nous fait nous poser des questions de ce qui fonctionne ou pas dans nos sociétés, dans nos fonctionnement. Et je trouve que ces troubles devraient être à la base de réflexion pour amener à des changements profonds dans l'enseignement mais aussi dans le monde du travail.
Oui le TDAH a des retentissements graves (abus de substances, échec scolaire, difficultés sociales...) mais le TDAH recouvre aussi des aspects bien plus sympathiques (l'imagination fertile, l'énergie débordante, une grande productivité dans les tâches qui sont attrayantes, ...).
Vous en pensez quoi ? 💬
* Gauld, Ch., Mamimque, E., Mignon, R., & Fourneret, P. (2023). Les différents modèles étiopathogéniques du TDAH au prisme des neurosciences développementales. pp265-280.