
14/12/2023
Très souvent, je remarque que la première séance de psychothérapie est motivée pour une nécessité, voire même un besoin urgent de parler...
Dans un premier temps, il s'agit même de dire, de déverser des paroles même si elles semblent désorganisées à première écoute.
Puis, ces flots au fil de la séance, ou des séances, se structurent autour de difficultés, ou de conflits ou autres, permettant d'y voir plus clair ou autrement, et par exemple, d'envisager une autre alternative.
Théodore Reik qui a théorisé l’aveu inconscient, a été le premier à mettre en exergue le besoin d’expression présent chez tout un chacun, depuis la naissance à l’âge adulte. Selon lui, il est impossible de garder un secret et une personne normalement constituée finit toujours par avouer. Or, c’est très souvent ce qu’une psychothérapie permet. En effet, elle rend possible l’expression de ce besoin.
A contrario, on croit souvent qu’il est facile de rester assis sur son fauteuil et de simplement écouter le patient venir dire, parler de lui, ou de ses problèmes.
Pourtant...
Avez-vous déjà tenté d’écouter une personne, sans jugement, sans tenter d’interpréter, juste la soutenir dans son énonciation pour qu’elle clarifie ce qui l’anime ? Non seulement, de soutenir ce travail psychothérapeutique dans le temps, mais ensuite, ou en parallèle, de réitérer cela avec une autre personne, et ainsi de suite ?
Oui, l’écoute est l’exercice d’un art dont la maîtrise reste toujours délicate. C’est pour cela qu’il est important de parler à une personne qui s’est formée.