16/07/2025
Dans notre quête de prendre soin des autres, il arrive parfois que l’on s’oublie soi-même.
C’est pourquoi, à la lecture de ce texte d’Ange Ferini, j’ai eu envie de partager ces mots avec vous.
Une invitation douce et puissante à revenir vers soi, à écouter son cœur, ses besoins, sa lumière.
Que ce texte vous rappelle qu’il n’est jamais trop t**d pour se choisir à nouveau.
Avec toute ma tendresse 💛
Nadia
Ce week-end, j’ai rédigé un texte qui, je crois, pourrait être utile à beaucoup de personnes. Il m’aurait été précieux, il y a quelques années, lorsque je me suis surpris à réaliser que je vivais à côté de moi-même. C’est un texte que j’aurais voulu lire quand je ne savais plus comment me retrouver. J’espère qu’il trouvera son chemin vers ceux qui, en silence, se sont un peu oubliés.
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Comment réapprendre à s’aimer quand on s’est oublié ?
Il y a des moments dans la vie où l’on se réveille et l’on ne se reconnaît plus. Pas parce que l’on a changé, mais parce qu’on s’est effacé. Lentement, discrètement. On a cessé de s’écouter, de se regarder, de s’honorer. On a laissé le monde décider à notre place. On a avancé mécaniquement, croyant tenir debout, alors que quelque chose en nous était déjà couché.
L’oubli de soi ne commence pas dans les grandes tragédies, mais dans les détails minuscules. Un jour, on ne prend plus le temps de se coiffer comme avant. Un autre, on mange debout, à la va-vite. Puis on évite les miroirs, on minimise nos rêves, on trouve des excuses pour nos propres renoncements. Et sans s’en rendre compte, on devient un décor dans sa propre existence.
Mais il y a une vérité qu’on oublie souvent : on ne disparaît jamais totalement. Même noyée, même étouffée, même enfouie, notre essence reste là, tapie sous les décombres des habitudes, des compromissions et des fatigues accumulées. L’âme attend, patiemment. Elle ne hurle pas. Elle chuchote. Et parfois, dans un silence inattendu, dans une larme qui coule sans raison, elle se rappelle à nous.
Réapprendre à s’aimer n’est pas un processus brutal. Ce n’est pas une révolution, c’est une réconciliation. C’est accepter de revenir à soi, non pas avec des exigences, mais avec tendresse. C’est se réapprocher de son propre cœur comme on reviendrait chez un ami longtemps perdu de vue, sans reproche, sans honte.
Cela commence par des gestes simples, presque enfantins. S’arrêter pour sentir la chaleur du soleil sur la peau. Se préparer un café comme un rituel sacré. Remettre de la beauté autour de soi, dans son espace, dans ses mots, dans ses gestes. Se sourire, même maladroitement. Se regarder avec douceur, comme on regarderait un être cher après une longue absence.
C’est aussi écouter ce qui a été trop longtemps étouffé : les petites envies que l’on jugeait insignifiantes, les élans que l’on a muselés pour plaire aux autres. C’est redonner de la valeur à ses propres désirs, même les plus modestes. Offrir à son corps la permission d’exister sans condition. Offrir à son esprit la permission de rêver sans retenue.
Réapprendre à s’aimer, c’est s’autoriser la lenteur, le silence, l’imperfection. C’est comprendre que l’on n’a rien à prouver, personne à convaincre. C’est redevenir sa propre maison, son propre refuge. C’est se dire : "Je suis là. J’ai toujours été là.
Et je mérite de me retrouver."
Et petit à petit, une magie opère. Les gestes retrouvent leur grâce. Les pensées retrouvent leur clarté. La fatigue cède la place à une forme de paix. Et ce jour-là, on comprend que l’amour de soi n’est pas un sommet à gravir, mais une terre natale à laquelle on revient.
Il n’y a pas de méthode miracle. Il y a un chemin intime, singulier, sacré. Celui qui mène de l’oubli à la tendresse, du jugement à l’accueil, de l’effacement à la présence.
Si ce texte est parvenu jusqu’à vous, ce n’est pas un hasard.
Peut-être que, comme moi, vous avez juste besoin d’une petite permission pour recommencer à vous aimer. Alors je vous la donne, simplement, sans bruit : vous avez le droit de revenir à vous.
Vous avez le droit de vous aimer, à nouveau, doucement, profondément, infiniment.
Texte en Partage Libre
✨ Merci de faire voyager ce texte avec le nom de son auteur : Ange Ferini