04/06/2025
Il y a quelques années déjà… ou comment se fâcher avec un collègue ignare et dangereux !
➡️ Cher confrère,
Je crois que vous avez besoin d’un très bon recyclage, et ce, très rapidement.
Je constate que vos connaissances datent d’une trentaine d’années par rapport à ce qu’elles devraient être.
Si vous le souhaitez, je donne des formations sur l’hypothyroïdie en soirée (dans les grandes villes françaises et belges), et je peux vous inviter à l’une d’elles afin que vos connaissances fassent un bond en avant.
Vous trouverez d’ailleurs en pièce jointe quelques publications de haut niveau concernant l’hypothyroïdie. Vous verrez que cette pathologie ne se résume pas à : « TSH entre 0,3 et 4,5 » — c’est ce que l’on croyait il y a très, très longtemps.
Sachez que 99,5 % des hypothyroïdiens ont une TSH entre 0,3 et 4–5. La dernière TSH supérieure à 4,5 que j’ai vue date d’il y a 5 ans…
Comme vous devriez le savoir, l’hormone thyroïdienne active est la T3, et actuellement 95 % de la population n’arrive plus à convertir la T4 en T3, pour de nombreuses raisons que vous trouverez expliquées dans les documents ci-joints (pollution, métaux lourds, gluten moderne, carences multiples : Se, Zn, B12, etc.).
Honnêtement, face à un patient obèse dans l’état du vôtre, le traiter comme vous le faites n’est certainement pas la meilleure des méthodes.
La médecine ne doit pas se limiter à traiter les symptômes, mais à s’attaquer à la racine du problème.
Si un patient souffre d’acidité gastrique, il faut chercher la cause, et non lui prescrire un IPP, qui induira des effets secondaires cardiaques, rénaux (cf. études récentes montrant l’explosion du nombre de patients sous dialyse suite à la prise prolongée d’IPP), et une malabsorption des vitamines B9 et B12 — ce qui est pro-cancérogène et pro-cardiovasculaire — sans parler de la malabsorption du magnésium, du fer, de l’insuffisance de digestion et de l’apparition de dysbiose intestinale (crampes, ballonnements, que certains traitent stupidement avec Buscopan, Spasmomen… comme si traiter une carie dentaire consistait à donner 3 g d’aspirine !).
Si vous avez un patient en surpoids, ce n’est pas en lui disant qu’il doit maigrir qu’il y parviendra. Il faut l’aider concrètement, et lui prescrire un IPP est contre-productif.
On sait que les patients en surpoids développent plus facilement un diabète, de l’hypertension, de l’hypercholestérolémie, de l’arthrose… Le rôle du médecin est de les faire maigrir, et non de leur prescrire 36 médicaments aux 100 effets secondaires.
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Concernant la vitamine D :
Si vous ne donnez pas à vos patients entre 6 000 et 10 000 UI/jour de vitamine D, c’est que vous ne voulez pas vraiment leur bien. En leur en donnant, vous réduisez de 60 à 80 % leur risque de cancer, vous évitez les freins à l’amaigrissement et vous limitez le risque de maladies auto-immunes (diabète de type 1, résistance à l’insuline multipliée par 20, etc.).
Bien sûr, si vous pensez encore qu’une ampoule de 25 000 UI par mois est un bon dosage… il y a effectivement un sacré recyclage à faire.
Tout cela est sans doute très intéressant pour vous, mais ce sont des connaissances récentes, qui ne faisaient pas partie de notre cursus quand j’ai terminé mes études de médecine en 1985.
Le rôle du médecin traitant n’est pas d’apprendre la 36e statine, le 45e IPP ou le 200e antihypertenseur à la mode, mais de prendre en charge ses patients de façon cohérente, dans une optique de guérison.
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Lorsque j’ai revu ce patient, beaucoup de choses s’étaient améliorées. En particulier, il s’était remis à rêver. Vous allez peut-être dire : « Le rêve, quelle importance ? »
Eh bien non. Le rêve indique un sommeil en stade 4 et en phase REM, c’est-à-dire le sommeil où l’on récupère physiquement et psychiquement, où la mémoire se fixe, et où la mélatonine détoxifie le cerveau. Sans cela, le patient évolue vers des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.
En relisant votre courrier, je ne vois pas de médicaments prescrits (sauf Sporanox, 15 jours pour traiter sa candidose intestinale), uniquement des compléments alimentaires dont il est gravement carencé, ce que sa biologie atteste.
Sa vitamine D est extrêmement basse, à 12 ng/L : c’est une erreur médicale. Pourquoi laissez-vous ce patient dans cet état, alors qu’on sait que les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires et de dépression explosent en dessous de 60–70 ng/L ?
En passant de 12 à 60 ng/L, vous auriez diminué de 80 % son risque de cancer du côlon et de la prostate, et d’environ 60 % pour les autres cancers.
Pourquoi lui avoir prescrit un IPP (oméprazole) sans complémentation en B9/B12 ?
Vous savez bien que l’absorption de ces vitamines est altérée par les IPP. Or, un déficit en B9/B12 fait grimper l’homocystéine (34 chez ce patient !), ce qui explose les risques cardiovasculaires, cancéreux, et dépressifs.
Savez-vous qu’avec une homocystéine à 36, les chances de survie du patient ne dépassent que quelques mois ou années ?
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J’ai perdu récemment un patient de 32 ans (décès) qui avait une homocystéine à 45 (hypothyroïdie non traitée, carence majeure en B9/B12). Pourquoi ?
Il était venu me consulter en état de « mort imminente », après avoir fait un infarctus à 28 ans, puis à 30.
Il a été traité par statines (cholestérol passé de 180 à 130) et bêtabloquants.
Décès quelques jours plus t**d d’un troisième infarctus.
Alors que le vrai problème était simplement une hypothyroïdie et une carence en B9/B12, avec une TSH « normale » !
Scandaleux.
Faire chuter son cholestérol normal l’a empêché de synthétiser ses hormones stéroïdiennes nécessaires à sa survie…
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Puis-je vous demander pourquoi vous laissez ce patient avec un foie gras (NASH), sachant qu’il évoluera vers une cirrhose ou un cancer du foie ?
Avec les bonnes mesures, son foie pourrait guérir en quelques mois.
Avez-vous lu les publications récentes sur la berbérine, dont l’effet est nettement supérieur à celui de la metformine sur tous les plans ?
Comme vous le verrez dans les publications ci-jointes, la prise d’IPP est associée à une prise de poids.
Et vous ne trouvez pas que ce patient a déjà bien assez de poids avec 50 kg de trop ?
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Comme vous le savez, l’appétit peut être compulsif (envies de sucre, boulimie le soir). Or, le moteur principal de cette compulsion glucidique est la sérotonine, issue du tryptophane, lui-même issu des protéines du matin — transformé grâce à la B12, B9, magnésium, zinc…
B12 qui est deux fois trop basse chez votre patient ! Pourquoi ne pas la corriger, et laisser le patient avec ses compulsions ?
Comme vous le savez également, la vitamine D est nécessaire à l’activation des récepteurs aux neurotransmetteurs, et à ceux de la T3.
Pourquoi laissez-vous votre patient avec une vitamine D six fois trop basse ?
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Là est toute la différence entre la “bonne médecine” et la “médecine pousse-bouton”.
Un enfant de 6 ans sachant lire est capable de prescrire un IPP si on lui dit « acidité », un antidépresseur si on lui dit « dépression », ou un antihypertenseur si on lui dit « hypertension ».
Ce n’est pas cela, la vraie médecine.
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Bonne lecture et bon apprentissage,
Dr RESIMONT