Jean qui rit, Jean qui pleure! Tu te poses trop de questions? Mais t’es vraiment trop sensible!
Voilà le genre de réactions que suscitait ma manière d’être au monde auprès du tout venant. Il est vrai que je suis un petit être atypique. Aujourd’hui pétillante de soleil, gorgée d’énergie et volant tel un papillon de fleurs en fleurs. Demain, lourde et chargée comme une éléphant de mer, en perte de sens, apeurée, paralysée. Me parle pas, je n’existe plus pour le monde.
Pendant de nombreuses années, j’ai lutté contre moi, cherché à être celle que je n’étais pas. J’ai voulu rentrer dans le moule et en même temps fuir à tout prix les boîtes dans lesquelles chacun voulait me placer.
Aller à l’encontre de moi, c’est essayer de contrôler la création de ma vie plutôt que de suivre ce que je ressens comme léger et chouette pour moi. C’est prendre des décisions à partir du jugement, des idées toutes faites, du comment ça marche, de ce qu’il faut être ou faire et ce qui doit être fait, du point-de-vue des autres au détriment de mon savoir profond.
J’te mens pas, c’était galère! Créer à partir du jugement et du contrôle, c’est la Survie, la Non-joie, les terres arides et désertiques, la pénurie d’énergie.
J’ai cherché, j’ai pleuré, j’ai maudit, j’ai voulu tout lâcher.
J’me suis donné 6 mois! Si dans 6 mois, je retrouve pas la joie, j’abandonne la partie. Je signe pour la prochaine vie.
Et là, je me suis engagée. Engagée à créer une vie qui me fait du bien, qui me nourrit l’âme. J’arrête de me forcer, de me faire c***r en gros. A pas d’escargot, j’ai commencé à m’ouvrir à recevoir les informations, les personnes, les lieux qui allaient me rendre le sourire, la vitalité, la foi en la Vie.
Je me suis découverte intuitive, vive, spontanée, lente et fulgurante à la fois souvent le cœur grand ouvert, vulnérable, mou et élastique comme un marchmallow. Quand je m’autorise à tout ce que je suis, je ne sais pas où je vais, je ne sais pas qui je suis. Et c’est tant mieux parce que c’est flippant et aussi grisant en même temps, ça respire et c’est ouvert.
C’est un chemin parsemé d’embûches: doutes, peurs, comparaisons, reproches sont encore présents. Juste ils ne s’installent plus aussi longtemps, ils tiennent moins les rennes.
Et hop, je peux rebondir comme un cabri et je retrouve plus vite ce qui me redonne la Vie, l’En-vie.
Moi, j’ai envie de te donner la main un moment pour éveiller et soutenir cet élan d’amour de toi. Si je pouvais, j’utiliserais tout ma magie pour te laisser entrevoir la beauté de tout ce qui te compose. Et puis ce qui me fait vibrer c’est partager et transmettre ces outils qui m’ont rendu le sourire pour te faciliter la vie, pour que tu crées à partir de la joie, de l’espace de liberté.