
26/07/2025
Bien avant que le monde ne parle de stress post-traumatique, il existait déjà des peuples qui comprenaient le poids invisible laissé par la guerre.
Dans certaines cultures africaines, lorsqu’un guerrier revenait du champ de bataille, il n’était pas accueilli immédiatement par sa communauté. Il devait d’abord passer un temps — souvent trois lunes — sous la garde d’un chamane. Ce n’était ni un châtiment, ni une mise à l’écart. C’était un soin.
On croyait que l’âme revenait blessée, déséquilibrée par le chaos. Et pour qu’elle puisse se réintégrer en harmonie avec la terre et les siens, il fallait la purifier.
L’un des rituels les plus anciens consistait à poser des cornes sur la peau afin d’extraire le « sang stagnant » — une forme ancestrale de ventouses que les colonisateurs appelleraient plus t**d « la ventouse africaine ». Ce n’était pas qu’un acte médical. C’était un symbole. Une manière de libérer non seulement les toxines, mais aussi la douleur muette laissée par la violence.
Aujourd’hui, nous appelons cela un traumatisme.
Eux l’appelaient un déséquilibre spirituel.
Et peut-être que, dans ce monde emporté par la modernité, il nous ferait du bien de nous souvenir de cette sagesse ancienne.