01/12/2021
Pluma Optimus Chef Sans Toque, Thomas Ausloos et moi-même. écriture collective.
Jusqu’au bout de nos rêves:
Texte d'Anna Argento
Mon premier rêve éveillé.
La bulle silencieuse s’anime dès que je ferme mes yeux.
Je me connecte à mon corps et mon esprit.
Je rêve.
L’émerveillement de la petite Anna lui donne le pouvoir de rêver, de jouer avec ses rêves et même de les dessiner. Mes rêves d’enfant sont bercés dans les bras de ma grand-mère, elle me chante une
comptine sicilienne. Elle me berce aux creux de sa poitrine, un doux coussinet douillet. Elle a son odeur qui lui est propre, une peau si confortable, comme du velours. Je m’évade en toute
tranquillité, en toute sécurité. Mon grand-père jardine à son habitude. Il cultive, il prend soin de la terre mère. Il plante des figuiers de sa terre natale dans sa terre d’adoption. Je suis nourrie d’un amour inconditionnel et je baigne dans mes rêves. Là où tout commence, un espace où l’enfant peut se réaliser, se concrétiser, s’évader. Je rêve à cette époque que cet instant ne cesse jamais. La valeur du temps devient la première clef du rêve. Un temps de pause dans cette bulle silencieuse. Je dédie ce rêve à ma nonna et à mon nonno à tout jamais gravé en moi. La transmission comme héritage émotionnel, spirituel et de valeurs. A cette époque, je suis encore trop innocente pour comprendre que je suis riche de la source essentielle. Mais, je sais que je peux continuer à rêver …
Plus t**d dans la ligne du temps.
Suis-je endormie ? Je ne le crois pas … Je suis détendue, relâchée et je peux ressentir et accueillir les sensations, et même les amplifier. Je me connecte à mon profond moi, celui qui n’est pas encore, celui qui est en devenir. Mon futur moi, je le rêve. Je suis assise confortablement sur la terrasse du jardin de mon enfance, là où les racines, du figuier de mes ancêtres, affluent et surplombent la terre mère. Je m’y sens en sécurité en dessous de cet arbre qui me fait de l’ombre. Posée, voir défiler le temps comme un spectacle de lumières, parfois spectatrice et à d’autre moment créatrice. Je m’évadais dans un lieu sacré, MON UNIVERS INTERIEUR.
Été 1998, à cette épode, je suis âgée de 15 ans, je rêve d’amour, de liberté, de voyage, de m’enfuir,
loin de mon quotidien. Je m’offre un rêve comme cadeau. Je le déballe avec enthousiasme, je découvre une toute nouvelle intention féminine, un joyau qui sommeille au fond de moi depuis
quelques mois. Adolescence, c’est comme un précieux diamant que je laisse vibrer l’espoir de mon devenir dans l’espace d’un rêve. Je développe mon potentiel de conteuse de métaphores et sans le
savoir je me suggère des affirmations positives (qui se réaliseront des années plus t**d, grâce aux femmes de mon entourage mais aussi par de merveilleuses rencontres, des pépites féminines.
Ensemble, nous réaliserons un lien de sororité).
La deuxième clef est le calme de l’esprit et du corps. Quand le corps est dans un processus de relaxation, l’esprit s’autorise également à se détendre. Dès qu’ils sont en alliance, il nous connecte à
nos rêves et ceux-ci à nos trésors intérieurs qu’on appelle ressources. Je suis remplie de gratitude, la mémoire de mon cœur envers l’enracinement de mes grands-parents, eux qui m’ont appris cette quiétude pour rêver encore et encore.
Jeune adulte, je me donne le choix de mes sensations grâce à mon regard intérieur. Je m’invite régulièrement à déposer mes émotions quand mon journal d’écriture. Je relate mes journées et je
décris mon environnement extérieur et je m’invite à écrire mes rêves comme des objectifs. Je suis âgée de 18 ans et progressivement, je me connecte à mes perceptions intérieures par l’écriture, je m’imagine écrire un livre, je m’imagine terminer mes études, je m’imagine amoureuse, … etc.
J’apprécie le rythme de ma respiration quand j’écris mes rêves et je remarque que je gagne en apaisement et en connexion avec mon moi profond. Je ne le sais pas encore mais j’apprends à me
connaitre et à me reconnaitre. Je développe mon amour propre. Ma bienveillance et mon empathie me permettent de réussir mes études en sciences humaines. Je me sens à ma place.
La troisième clef est le centrage, je me concentre sur ce qui se passe à ‘intérieur de moi et je comprends que mes rêves commencent à se réaliser. Je me place dans mes dispositions nécessaires pour que tout puisse émerger de l’intérieur à l’extérieur comme une synchronisation.
J’ai 33 ans, on m’annonce que je suis enceinte pour la troisième fois. Un mélange de peur et de joie me traverse. Je suis désemparée. Comment vais-je faire pour tout gérer ? Je crée ma famille, j’ai une maison, je travaille, je gagne de l’argent. Je suis pressée comme un citron de toutes ses milles et une
tâches que j’ai à faire. Le stress m’envahit, il bloque mes rêves et je me sens triste. Où est passé ma bulle silencieuse, mon lieu de sérénité, mon espace de rêves qui m’aide tant à être moi ?
La quatrième clef, je la découvre à l’adulte. Je ne prétends pas encore être mature ou en pleine sagesse. J’aime mon grain de folie, celui qui découvre la joie dans la simplicité, celui qui m’aide à me
détacher du faire pour être. Cette clef qui m’a permis encore de rêver est le lâcher prise. Je comprends que je suis ce que je pense et je commence à pardonner certaines attaques extérieures de
ma vie, je suis plus apaisée. Je m’ajuste, je m’aligne, je m’équilibre à travers le choix de différents comportements. Je lâche l’excès, la perfection, ma bête noire de doutes, de peurs, … et je prends ce
qui est, un principe de réalité qui m’appartient. Et vous savez quoi, je continue à rêver, j’écris un livre "OSER être", je fais partie des plumes optimistes (Mike et Thomas, jeunes auteurs super méga optimistes). Je suis fière, je rêve … et ça me fait un bien fou.
La réalisation des rêves:
J’ai trouvé mes clefs pour m’autoriser à rêver. Je vous invite à trouver les autres pour que vos rêves
d’enfants puissent naître en vous comme une évidence.
Merci pour votre lecture,
A la magie de Noel et des fêtes.
Que chacun puisse trouver de la chaleur humaine.
Anna Argento
