
11/07/2025
Bref. Elle a pris rendez-vous avec une sage-femme.
Elle pensait que c’était juste pour accoucher.
Genre : pousser, respirer, dire “je veux la péridurale MAINTENANT” et rentrer chez soi avec un bébé.
Mais en fait, pas du tout.
Elle a découvert que la sage-femme, c’est bien plus que l’histoire de 48h à la maternité.
C’est un fil rouge.
Quelqu’un a qui se raccrocher.
Un GPS quand t’as paumé la carte, le nord et ton moral.
Elle est venue une première fois pour poser des questions.
Et elle est revenue.
Pour préparer son accouchement, oui.
Mais aussi pour se préparer à devenir parents.
En couple.
À deux.
Avec leurs doutes.
Leurs forces.
Et leurs grosses valises d’émotions.
Ils ont parlé positions pour accoucher.
Mais aussi positions quand on se comprend plus à 2h du matin avec un bébé qui hurle.
Ils ont appris à respirer.
Mais aussi à se parler sans se blesser quand les nuits sont trop courtes et la charge trop lourde.
Ils ont appris à accueillir les contractions.
Mais aussi à accueillir leurs fragilités.
Et ça, franchement, personne n’en parle assez.
Ils ont parlé de la chute d’hormones.
Du corps qui change.
Du couple qui vacille.
Du “j’t’aime mais j’te hais là maintenant tout de suite”.
Comment ne pas exploser quand on est deux à se sentir paumés.
Elle a appris que l’allaitement, c’est pas magique,
que le biberon, c’est pas tabou,
et que peu importe ce qu’elle choisit,
le plus important, c’est de le faire pour les bonnes raisons : les siennes.
Elle a appris à dire “j’ai peur” sans se sentir nulle.
Elle a appris que non, être parent, c’est pas inné.
Mais que ça s’apprend.
Et qu’elle n’est pas seule.
Ils ont ri.
Ils ont pleuré.
Ils se sont serrés.
Elle a senti que la sage-femme, c’était la seule pro qui parlait de tout :
du corps, du cœur, du couple, du bébé, des pleurs, du post-partum, de la sexualité, du “j’ai envie de tout envoyer valser” et du “est-ce que je suis une bonne mère si j’ai juste envie de dormir tranquille ?”
Et puis bébé est né.
Et là, c’est la sage-femme qui est venue pour contrôler …
Ses fuites.
Son sein engorgé.
Son couple en pointillés.
Son envie de pleurer pour tout et rien.
Et sa peur de dire tout ça.
La sage-femme a écouté.
A massé.
A conseillé.
A soulagé.
Sans jugement.
Juste avec son cœur, ses mains, ses outils et sa bienveillance.
Après la visite elle s’est sentie un peu bancale, mais plus droite.
Moins seule.
Un peu réparée.
💡Conseil de sage-femme :
On est là avant, pendant, après.
Pour toi.
Pour vous deux.
Pour ce minuscule bébé et ce grand chamboulement.
On prépare.
On guide.
On soutient.
La préparation en couple, c’est pas pour apprendre à respirer en rythme.
C’est pour apprendre à respirer à deux,
quand l’un s’effondre et que l’autre reste debout, quand les nuits sont longues et que le lien est fragile.
C’est pour oser se dire les choses.
C’est pour transformer le “on devient parents” en “on reste partenaires”.
Parce que faire un bébé, c’est (souvent) facile.
Mais se retrouver, se soutenir, s’aimer
à travers tout ça… ça, c’est de l’art 🫶
🫶🪆