27/09/2024
L'intégration motrice primordiale :
Ce concept repose sur l'idée que, pour qu'un enfant développe des compétences motrices, cognitives et émotionnelles optimales, les réflexes primitifs doivent être bien intégrés et inhibés à temps. Si ce processus est perturbé, les réflexes peuvent persister et interférer avec le développement moteur et cognitif de l'enfant, pouvant entraîner des difficultés d'apprentissage, de coordination et de comportement.
Processus d'intégration motrice :
1. Présence des réflexes primitifs : À la naissance, les réflexes primitifs aident le nourrisson à survivre et interagir avec son environnement (succion, préhension, etc.).
2. Inhibition progressive : À mesure que le cerveau se développe, les réflexes primitifs sont graduellement inhibés, généralement au cours de la première année de vie. Cela signifie que le contrôle des mouvements passe du tronc cérébral (où se trouvent les réflexes) aux parties plus développées du cerveau, notamment le cortex cérébral, qui gère les mouvements volontaires.
3. Développement de schémas moteurs volontaires : Une fois que les réflexes archaïques sont inhibés, l'enfant peut développer des compétences motrices plus complexes, comme ramper, marcher, courir, attraper des objets, etc. Cette intégration motrice est essentielle pour le développement de la coordination, de l'équilibre et des habiletés motrices fines et globales.
Importance de l'intégration motrice primordiale :
Une bonne intégration motrice est cruciale pour de nombreuses fonctions de la vie quotidienne, notamment :
L'apprentissage : Des réflexes archaïques non intégrés peuvent perturber la concentration, la capacité à s'asseoir calmement, l'écriture et d'autres tâches scolaires.
Le développement social et émotionnel : La motricité influence aussi la manière dont l'enfant interagit avec son environnement, ce qui peut affecter la confiance en soi et les compétences sociales.
La coordination et la posture : Une mauvaise intégration des réflexes peut entraîner des problèmes de coordination et des troubles de l'équilibre.
Conséquences d'une mauvaise intégration :
Si les réflexes primitifs persistent au-delà de l'âge prévu, cela peut entraîner des difficultés, notamment :
Troubles d'apprentissage (dyslexie, dysgraphie).
Troubles de la coordination motrice (dyspraxie).
Difficultés émotionnelles et comportementales (hyperactivité, anxiété).
Approches pour favoriser l'intégration motrice :
Des consultations en intégration motrice primordiale proposés par des accompagnants en I MP utilisent des exercices spécifiques pour aider à intégrer ces réflexes persistants. Ces exercices reproduisent certains mouvements de développement infantile pour stimuler les voies nerveuses et faciliter l'intégration motrice.
Ainsi, l'intégration motrice primordiale est un processus fondamental qui permet aux réflexes archaïques de laisser place à des mouvements volontaires et conscients, favorisant un développement moteur, cognitif et émotionnel harmonieux chez l'enfant.