27/06/2025
Chers amis, chers patients, cher tous.tes,
Pourriez-vous porter attention à ce message
Je ne suis ni politicienne, ni juriste, ni économiste. Ce message va donc manquer de finesse à ce niveau car le contexte politico-mutualiste qui menace notre système de soins est compliqué et les nombreuses entourloupes de nos dirigeants politiques sont suffisamment insidieuses et manipulatrices que pour ne diffuser que le message très démagogue que ces mesures sont destinées à limiter les suppléments d'honoraires de médecins, grognons mercantiles râlant qu'on leur retire une partie de leurs revenus...
Même si certains abus ne sont jamais évitables, cette vision de l'esprit est globalement fausse car certains collègues ont du mal à ne pas travailler à perte...
Mais le problème dépasse bien plus largement cette question des suppléments d'honoraires et concerne TOUT LE MONDE car tous.tes, nous devrons un jour avoir recours à un médecin, une infirmière, un kinésithérapeute ou être hospitalisé.
C'est tout notre monde médical qui - depuis longtemps et certainement depuis la pandémie covid - est asphyxié mais qui dans les prochains jours si ce sociopathe de ministre Vandenbroucke fait passer son projet de loi - risque de s'effondrer totalement. Qui plus est, ces mesures n'auront AUCUNE INCIDENCE sur les budgets des soins de santé, que du contraire ! Elles vont continuer à fragiliser un milieu professionnel en perte de sens et de reconnaissance et des hôpitaux en faillite.
Il y a plus de 25 ans maintenant que nous avons choisi de faire des études de médecine puis de s'investir dans ce métier sans compter nos heures dans une intention très idéologique d'apporter notre expertise et notre humanité aux autres.
La presse ne parle de toutes les conséquences qui s'annoncent avec cette prise de pouvoir autoritaire et non concertée de VDB and co. L'opinion publique ne comprend pas ce qui se passe et ne se sent pas concernée.
Pourtant, un effondrement du système est attendu à court-terme
1) Désengagement des professionnels de la santé (burn-out, réorientation professionnelle, fuite à l'étranger) et dégoût des jeunes générations à s'engager dans le métier de soins : Qui nous soignera demain ?
2) Augmentation des délais de consultations chez tous les praticiens alors qu'ils sont déjà fort longs partout et engorgement encore plus massif des hôpitaux publics
3) Accentuation d'une médecine à deux vitesses car empêcher un médecin de se déconventionner partiellement en cabinet, c'est le forcer à se déconventionner totalement... seuls ceux.elles qui en auront les moyens auront encore la chance de trouver une médecine de qualité où le praticien a le temps d'écouter, de réfléchir et de prendre des décisions, contrairement à la pression hospitalière où on nous impose de voir les patients en 10 minutes tout en rétrocédant parfois un pourcentage scandaleux de nos honoraires à l'institution
4) Une consultation possible des dossiers médicaux mentionnant vos antécédents par les mutuelles ou d'autres organes de contrôle. Vous êtes porteurs du HIV, vous avez un cancer ou vous souffrez d'une dépression, ah non désolé l'assurance hospitalisation ne vous est pas octroyée ou vous coutera plus cher. Bye bye le secret médical et bonjour le conflit d'intérêts entretenu par les mutuelles qui s'occupent du remboursement obligatoire de vos prestations mais fournit également des assurances privées
5) Une médecine non plus guidée par l'excellence de nos formations universitaires belges et de notre bon sens clinique mais menacée par la pression de nos dirigeants politiques de suivre des recommandations dont le seul objectif est budgétaire. Mettre tous les patients dans des cases... Acculer les médecins et prendre les patients en otage pour trouver les sous qui manquent, tout en nivelant la qualité des soins vers le bas. Nous sommes régulièrement soumis à des audits par l'INAMI pour juger nos pratiques. Exemple de ce qui serait possible à l'avenir : Un patient est diabétique et devrait voir son cardiologue 1x/an et pas une fois de plus. VDB prévoit de pouvoir retirer le numéro INAMI des médecins chez qui le comportement devra être réajusté... 11 ou 12 ans d'études et puis pouf plus d'autorisation d'exercer à cause d'un autoritarisme politique plutôt que la liberté de suivre son sens clinique juste et responsable ???
Merci de faire tourner et de se rallier à notre combat pour défendre tant qu'il en est encore temps notre système de soins