
06/01/2023
Quand le quota de drames est trop élevé…
✨ La peur prime sur l’amour.
J’ai été élevée dans une famille de docteurs. Et j’ai vu combien le quota de drames que mes proches côtoyaient chaque jour avait influencé leur vision de la vie.
Mon père était un brillant urgentiste. Mais quand il voyait une piscine, il pensait noyade. Et quand il voyait un motard, il pensait futur polytraumatisé.
Son quotidien à l’hôpital avait complètement modifié sa vision de la vie quotidienne.
Il en est de même pour la naissance. En rapatriant la naissance dans les hôpitaux, nous avons mis nos accouchements entre les mains de personnes qui côtoient le risque et les drames et qui voient la naissance à travers ce prisme avant tout.
Prévenir le risque devient donc leur priorité. Au détriment de l’expérience que peut vivre une femme qui accouche. Au détriment de son libre arbitre. De la place du partenaire. Et même de sa dignité.
✨ Je souhaite que de nombreux lieux dédiés à la naissance physiologique voient le jour. Pour que l’influence de la peur laisse petit à petit la place à l’expérience puissante et initiatique de l’enfantement.
✨ Je souhaite que les doulas rejoignent les hôpitaux pour travailler main dans la main avec les sages femmes et pour que les femmes qui le souhaitent puissent bénéficier d’un soutien pour réaliser leur projet.
✨ Je souhaite que les médecins et les soignants soient formés et sensibilisés à la naissance physiologique pour qu’ils reprennent confiance en les capacités extraordinaires des femmes et des bébés dans ce processus naturel.
Dans la grande majorité des cas, une femme qui accouche n’a pas besoin d’assistance médicale. Elle a juste besoin d’intimité, de soutien, d’une présence bienveillante et de respect.
➡️ Si vous avez un projet physio, n’hésitez pas à vous renseigner sur les maisons de naissance, les plateaux techniques ou les sages femmes AAD autour de chez vous ! (Ok, je sais, c’est pas toujours facile à trouver 😬 mais plus il y aura de demandes…!)
📸 Ashley Marston Photography