26/10/2022                                                                            
                                    
                                                                            
                                                      ?
Pour ma part, sans avoir étudié le sujet de façon approfondie, je peux quand même dire que la mémoire peut tirer parti de plusieurs choses.
Le sommeil
Important : ne pas dormir assez ou trop dormir entrave les mécanismes de mémorisation. Le bachotage toute la nuit jusqu’au petit jour est une ânerie improductive, voire contre-productive. Dès que vous baillez, dormez ! Ne forcez pas trop, et pas trop souvent, sur vos besoins de sommeil.
Le savoir antérieur
Je pense que c’est le point primordial : s’agissant de mémorisation active (i.e. faire exprès d’apprendre), nous apprenons mieux ce que nous pouvons raccrocher à ce que nous savons déjà.
Ainsi, quand un nouveau savoir vient expliquer une connaissance antérieure, on se dit “ah, c’est donc pour cela !”, et hop on retient mieux à la fois les connaissances ancienne et nouvelle.
Par exemple, pourquoi le sinus humain se nomme-t-il ainsi ? Pas pour son lien avec le cosinus trigonométrique. Mais parce qu’en latin, sinus veut dire pli, courbe. Or les sinus humains sont faits de nombreuses courbes, cavités, autant dire des plis internes de notre face.
Et ainsi on retiendra mieux les notions liées au sinus trigonométrique (et sa courbe), au sinus humain (et ses plis) et l’étymologie qui les lie.
Les émotions
Notre apprentissage passif (involontaire) est très lié aux émotions que nous éprouvons. Nous retenons beaucoup mieux ce qui est lié, pour nous, aux émotions fortes que nous avons éprouvées.
C’est logique, dans l’optique de l’évolution. Ainsi, par exemple, une fois qu’on a connu une grande douleur, on se tiendra éloigné de ce qui nous rend très malade ou peut nous casser un membre.
On peut augmenter cette méthode en utilisant, en sus des émotions, toutes sortes d’indices contextuels, comme les bruits, couleurs, odeurs ou mouvements associés au moment de tel apprentissage.
Ce mécanisme est construit en nous. Vous pouvez essayer d’en profiter pour mémoriser volontairement, cette fois, en provoquant des émotions lors de vos apprentissages ou en profitant de celles que vous ressentez. Ainsi, le fort dégoût — notamment olfactif — que l’on éprouve lors des premières dissections de cadavres (ça s’estompe rapidement ensuite) pourrait être mis à profit pour mieux enregistrer ce que vous y apprendrez, verrez, entendrez.
Attention cependant à ne pas vous focaliser sur des émotions trop négatives, qui pourraient être contre-productives en provoquant des blocages, en créant des barrières mentales autour d’un souvenir jugé trop traumatisant ou inopportun par votre psychisme.
Les méthodes
Une bonne méthode peut permettre de gagner des points. Évidemment profiter des associations avec le savoir antérieur, comme déjà évoqué, ou bien des cartes recto-verso à lire chaque jour, mais aussi la répétition régulière, font partie des classiques : il faudrait, en théorie, réapprendre son cours quand on en a oublié la moitié. Vu qu’on en retient alors une quantité d’informations de plus en plus grande à chaque fois, l’espacement entre deux apprentissages s’agrandit vite, en doublant à chaque fois.
D’autres méthodes existent, comme celles du palais mental ou des associations avec des images préalables qui fonctionnent très bien pour les listes et les grands paquets de connaissances à accumuler. Génial pour retenir les noms et emplacements des os de la main, par exemple.
Devoir expliquer quelque chose à quelqu’un d’autre fonctionne aussi à merveille : cela oblige le cerveau à reclassifier, ordonner et comprendre afin de pouvoir sortir un discours cohérent. Pas obligé d’ennuyer un colocataire, on peut se faire une conférence dans sa tête, cela marche à l’identique.
En conclusion
Ce sont des généralités, certes. Mais mises bout à bout, et bien utilisées, toutes ensemble, cela peut certainement faire une grande différence.
Je terminerai avec le conseil d’un de mes profs de maths sup : “Soyez paresseux mais intelligemment. Ayez suffisamment envie d’économiser vos efforts, et pour cela utilisez votre cerveau pour y aboutir.”
https://fr.quora.com/Comment-avoir-les-meilleures-notes-en-m%C3%A9decine-Je-veux-%C3%AAtre-un-bon-m%C3%A9decin-et-savoir-comment-m%C3%A9moriser-beaucoup-de-pages/answer/Julien-Danet?ch=15&oid=128247376&share=150f1f88&target_type=answer