09/09/2025
L’opération du canal lombaire étroit est l’une des interventions les plus pratiquées en chirurgie du rachis. Elle vise à libérer la moelle épinière et les racines nerveuses comprimées, responsables de douleurs lombaires, de sciatiques ou de difficultés à la marche. Si la majorité des patients bénéficient d’une amélioration nette après la chirurgie, certains peuvent présenter des séquelles ou des complications. Comprendre ces éventuelles suites négatives est essentiel pour mieux les prévenir et les prendre en charge.
Séquelles fréquentes après opération du canal lombaire étroit
Dans certains cas, des douleurs peuvent persister après l’intervention. Elles concernent environ 10 à 20 % des patients et sont souvent liées à une irritation résiduelle des nerfs. Ces douleurs peuvent être lombaires, irradiantes dans les jambes ou se manifester par une sensation de brûlure.
Il n’est pas rare que des engourdissements ou des fourmillements persistent, en particulier si la compression nerveuse était ancienne. Ces signes neurologiques peuvent mettre plusieurs mois à régresser, voire rester partiellement présents.
Une perte de force musculaire peut également subsister. Elle reflète souvent une atteinte prolongée des nerfs avant l’opération. Même si la chirurgie stoppe l’aggravation, la récupération neurologique complète n’est pas toujours possible.
Complications possibles après chirurgie du canal lombaire étroit
Parmi les séquelles observées, la fibrose épidurale occupe une place importante. Il s’agit d’une cicatrisation interne excessive, formant des adhérences autour des nerfs. Cette fibrose peut entraîner des douleurs persistantes malgré une décompression réussie.
Après une laminectomie, une instabilité lombaire peut survenir. Le fait d’avoir retiré une partie de l’os et des ligaments peut fragiliser la colonne, entraînant des douleurs ou une mobilité anormale des vertèbres.
Les infections postopératoires, bien que rares, constituent une complication redoutée. Elles nécessitent souvent un traitement antibiotique prolongé, voire une reprise chirurgicale.
Dans le cas d’une arthrodèse lombaire, une pseudarthrose peut apparaître. Cela correspond à une absence de fusion osseuse entre les vertèbres fixées. Cette situation entraîne des douleurs chroniques et peut imposer une nouvelle intervention.
Facteurs favorisant l’apparition de séquelles
L’âge avancé est un facteur important. Les patients plus âgés récupèrent souvent moins bien sur le plan neurologique et cicatrisent plus lentement.
Les comorbidités comme le diabète, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires augmentent également le risque de complications.
La technique chirurgicale utilisée joue un rôle. Les approches mini-invasives limitent les lésions tissulaires et réduisent le risque de séquelles, alors que les chirurgies plus lourdes augmentent les risques d’instabilité ou de fibrose.
Enfin, la qualité de la rééducation et du suivi postopératoire est déterminante. Un patient bien accompagné par son kinésithérapeute et suivi régulièrement par son chirurgien a moins de risques de développer des séquelles durables.
Prise en charge et traitement des séquelles
La kinésithérapie constitue la pierre angulaire de la récupération. Les exercices adaptés permettent de renforcer la musculature, d’améliorer la posture et de soulager les douleurs résiduelles.
Dans certains cas, des infiltrations de corticoïdes ou d’acide hyaluronique peuvent être proposées pour diminuer l’inflammation et la douleur. Les traitements médicamenteux, notamment les antalgiques et les anti-inflammatoires, sont également utilisés pour soulager les symptômes persistants.
Si les séquelles sont sévères ou si une complication chirurgicale est identifiée, une reprise chirurgicale peut être envisagée. Cela concerne notamment les cas de pseudarthrose, d’instabilité lombaire importante ou de fibrose invalidante.
Conclusion
L’opération du canal lombaire étroit améliore la qualité de vie de la majorité des patients, mais elle n’est pas exempte de séquelles possibles. Les douleurs persistantes, les engourdissements ou certaines complications comme la fibrose ou l’instabilité lombaire peuvent survenir. Ces séquelles restent cependant minoritaires et peuvent souvent être atténuées par une rééducation adaptée et un suivi médical attentif.
Chaque patient doit bénéficier d’une prise en charge personnalisée, adaptée à son âge, son état de santé et son mode de vie. En cas de symptômes persistants, il est recommandé de consulter un spécialiste du rachis. Pour plus d’informations et de conseils pratiques, retrouvez nos articles dédiés sur LeTraumato.com ou adressez vos questions à contact@letraumato.com.