22/07/2024
LES SIGNES ET SYMPTÔMES EN UROLOGIE
La majorité des maladies urologiques se manifeste par des signes ou symptômes. En présence de ces signes urinaires ou génitaux, la consultation d'un urologue doit être de règle. Ces signes orientent vers un diagnostic et l’urologue vous proposera en fonction de la maladie en cause un traitement adéquat.
Les signes ou symptômes urinaires peuvent être abordés en 7 groupes comme suit.
SIGNES OU SYMPTÔMES DU BAS DE L'APPAREIL URINAIRE
👉 : c’est l’augmentation de la fréquence des mictions. Elle peut être diurne (plus de 6 mictions par jour ou délai entre mictions de moins de 2h) ou nocturne (nycturie correspondant à plus de 3 levées nocturnes) ;
👉 ou impériosité mictionnelle : c’est un désir soudain, impérieux et irrépressible d’uriner. C’est un besoin qui est anormal par sa brutalité et son intensité. Il ne s’accompagne souvent que d’une quantité urinée modérée voire faible. Normalement, le besoin d’uriner, qui est le témoin d’une vessie pleine, est contrôlable et il est possible de différer la miction pour satisfaire aux contraintes environnementales.
👉 urinaire : il s’agit de fuites involontaires d’urine par les voies naturelles ou non. On distingue plusieurs types :
- Incontinence urinaire d’effort : les fuites d’urine surviennent lors d’un effort physique comme la toux, l’éternuement ou d’un éclat de rire. C’est la forme la plus fréquente chez la femme ;
- Incontinence urinaire par urgenturie : les fuites d’urine accompagnent ou précèdent immédiatement une urgenturie. Certaines situations peuvent déclencher ces pertes. Le simple fait de marcher, de penser à uriner (en déverrouillant la porte de la maison, par exemple) ou encore d’entendre de l’eau couler peut déclencher des pertes d’urine qui peuvent être importantes. Les personnes atteintes urinent donc fréquemment.
- Incontinence urinaire mixte : c’est une incontinence associant plusieurs formes, le plus souvent incontinence urinaire d’effort et incontinence par urgenturie.
- Incontinence totale : c’est une incontinence caractérisée par un écoulement continu d’urine, jour et nuit. La vessie n’est plus capable de jouer son rôle de réservoir et les personnes touchées n’ont plus le contrôle volontaire sur leur vessie.
- Enurésie ou encore ‘faire p**i au lit’: il s’agit de mictions actives, complètes, inconscientes et involontaires, survenant pendant sommeil. Elle touche environ 10 % des enfants de 5 à 10 ans.
👉 : c’est la difficulté à émettre les urines. Elle peut se manifester par :
- Un re**rd au démarrage de la miction ;
- Un jet urinaire faible nécessitant une poussée abdominale concomitante ;
- Un jet urinaire en arrosoir ;
- Des mictions en plusieurs temps ou un Jet haché (miction interrompue à une ou plusieurs reprises);
- Des gouttes re**rdataires : achèvement progressif et lent de la miction qui se termine par un écoulement en goutte à goutte ;
- Sensation de vidange incomplète : c’est l’impression subjective que la vessie ne s’est pas totalement vidée après la miction (et qui impose souvent une nouvelle miction dans les minutes qui suivent).
👉 : c’est une incapacité totale ou partielle d’émettre les urines. Elle peut être aigue ou chronique. Il s’agit d’une urgence.
👉 : il s’agit de sensation de douleur ou de brûlure lors de la miction. C’est le plus souvent un signe d’infection urinaire.
👉
C’est la présence de sang dans les urines. Elle peut être microscopique au macroscopique (visible à l’œil nu). Les urines peuvent être rouge au début de la miction, à la fin de la miction ou durant toute la miction.
👉
C’est l’émission anormale d’un liquide plus ou moins purulent par le méat urinaire. Il s’agit de la manifestation la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles (IST) chez l’homme.
👉
C’est un signe fréquent en urologie. La topographie de la douleur peut être variable :
- La douleur lombaire : elle siège au niveau de l’angle costo-vertébrale (latéralisée au niveau du dos). Elle peut être unilatérale ou bilatérale, irradiant vers les organes génitaux ou la cuisse ou sans irradiation.
- Douleur au niveau des flancs ou au niveau inguinal ;
- Douleur hypogastrique : la douleur augmente au fur et à mesure du remplissage vésical et peut éventuellement persister après la miction ;
- Douleur pelvienne : douleur moins bien définie quant à sa localisation, plus diffuse et sans lien direct avec le cycle de remplissage ;
Douleur des bourses : les douleurs scrotales d’installation rapide voire brutale chez un sujet jeune doivent amener à consulter un urologue en urgence ;
- Douleur périnéale : c’est une douleur ressentie chez la femme entre la fourchette vulvaire et l’anus, et chez l’homme entre le sc***um et l’anus ;
- Douleur de la verge : survenant au cours d’un coït, elle peut traduire une fracture de verge.
👉
- Altération de la libido : augmentation ou diminution de la libido;
- Dysfonction érectile : incapacité persistante pour l'homme d'obtenir ou maintenir;
- Une érection de qualité et de durée adéquates permettant des rapports sexuels satisfaisants.
👉 : altération de l’émission du sperme lors de l’éjaculation
- Anéjaculation : c’est l’absence d’émission de sperme, peut être associé à une absence de sensation d’orgasme ;
- Ej*******on re**rdée : augmentation du temps d’éjaculation ;
- Ej*******on prématurée : émission rapide du sperme lors des rapports sexuels ;
- Ej*******on de petite quantité : diminution de la quantité de sperme par rapport à la normale ou par rapport à la situation antérieure ;
- Hyperéjaculation : augmentation de la quantité de sperme par rapport à la normale ou par rapport à la situation antérieure ;
- Hémospermie : c’est la présence de sang dans le sperme.
L’infertilité se définit par l'absence de grossesse après au moins 12 mois de rapports sexuels réguliers, sans contraception. Elle est souvent liée à des pathologies du système reproducteur. L'infertilité masculine toucherait 10 à 15 % des hommes en âge de procréer et serait impliquée dans plus de 50 % des cas d'infertilité, associée ou non à une cause féminine.
👉
- L’hypospadias : c’est l’abouchement du méat urinaire a la face ventrale de la verge ;
- La cryptorchidie ou l’ectopie testiculaire : c’est la non descente du testicule dans la bourse. Uni ou bilatérale, elle se traduit par une vacuité de la bourse ;
- Augmentation du volume du testicule chez l’enfant.
Sans être exhaustif, les signes et symptômes urinaires orientent vers des pathologies urologiques. Certaines maladies vont nécessiter un traitement urgent et d’autres non.
L’urologue peut également être consulté en l’absence de tout signe pour un dépistage d’une maladie donnée.