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Mise en œuvre du Projet Nkuriza à KirundoLes chefs du Projet Nkuriza à la Banque Mondiale (TTLs) viennent d’effectuer un...
04/03/2025

Mise en œuvre du Projet Nkuriza à Kirundo

Les chefs du Projet Nkuriza à la Banque Mondiale (TTLs) viennent d’effectuer une visite de terrain en province sanitaire de Kirundo, une des six provinces où le Projet est en train d’être mise en œuvre. C’était le 25 février 2025. L’objectif de cette visite était de se rendre compte de l’état des lieux des réalisations des activités du Projet. La visite a connu également la présence des Experts de mise en œuvre de l’Unité de Gestion du Projet aussi bien du niveau du terrain que du celui du niveau central au Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida. L’administration communale et provinciale étaient également de la partie.

Avant de se rendre sur terrain, une visite de courtoisie aux autorités provinciales a été effectuée. Ici, il a été signalé que la menace qui plane sur la province est essentiellement liée aux aléas climatiques, une véritable menace à tout investissement dans le secteur agricole. Pour ces autorités, l’irrigation serait une solution idéale.
Association « Twitezimbere » : du maïs pour booster la nutrition des familles.

Situé sur la Colline Kireka de la Commune et Province Kirundo, ce microprojet d’un champ de maïs est constitué de 20 ménages membres. A base d ' un capital initial allant jusqu’ à 1 568 060 FBU, les bénéficiaires ont pu faire un bail d’une parcelle de 120 mètres de long sur 40 de large. Aujourd’hui, le maïs est prêt pour la récolte, afin de laisser place aux autres cultures lors de la prochaine saison culturale B qui commence au mois de mars-avril prochain. Le bail de cette parcelle durera deux ans, équivalent à 4 saisons culturales. La récolte escomptée de ce champ de maïs est estimée entre 500 et 700 kg. Les bénéficiaires avaient espéré une récolte beaucoup plus fournie si les conditions climatiques avaient été clémentes.

Il est à noter que la totalité des membres ont été ciblés en raison de leur vulnérabilité, tout comme celle de leurs enfants, souvent dépistés malnutris. L’avantage inhérent à cela est que l’alimentation en sera diversifiée et améliorée, sans oublier l’accès aux revenus des ménages qui sera améliorée.

Outre la sensibilisation sur les bonnes méthodes nutritionnelles pour leurs enfants, la disponibilité des fruits et légumes pour améliorer la ration alimentaire de leurs enfants, le Projet Nkuriza a aussi appuyé cette association dans la culture du maïs pour booster leur autosuffisance alimentaire pour le bien de leurs familles respectives.

En guise de se préparer pour la saison culturale prochaine, ce champ de maïs contenait également du haricot fraichement semé. Les membres de l’association ont reçu d’autres appuis de la part du Projet (10 chèvres, les semences de haricot, les semences de légumes).

Et que faire demain ?

Cette association sollicite plus de moyens pour continuer le Projet qu’ils jugent déjà prometteur. Ils souhaitent que le Projet Nkuriza puisse revoir à la hausse l’effectif de chèvres déjà à leur disposition pour lancer bientôt une chaine de solidarité afin booster les revenus de leurs familles et ainsi éloigner les frontières de leur vulnérabilité.

« Twiyungunganye » : une coopérative d’élevage de porcs.

Cette coopérative d’élevage des porcs est tenue par des Batwa. Elle est située sur la Colline Runanira I et II, commune Kirundo. Il s’agit d’un groupement de dix familles, entretenant aujourd’hui 2 porcs dont l’un, en gestation, s’apprête à mettre bas dans moins d’un mois. Doté d’un capital initial de 2 630 000 FBU offert par le Projet Nkuriza, selon Stany Nyabenda, chef de l’équipe, qui espère voir bientôt émerger la chaine de solidarité dans son quartier. Son espoir est fondé au fait que la mise bas d’un porc offre généralement 8 à 10 porcelets, ce qui qui leur facilitera un accès aux revenus et une alimentation saine.

Les membres de l’association ont reçu d’autres interventions à savoir 3 chèvres, les semences de haricots et de légumes pour assurer la résilience contre la malnutrition.
L’association voudrait faire l’extension des abris pour ces animaux domestiques, et surtout, sollicite une aide pour avoir de quoi les nourrir.

La communauté Batwa visitée s’est également montrée préoccupée par le souci d’accéder aux soins de santé notamment la carte d’assurance maladie (CAM). Enfin, les membres de cette coopérative ont émis, à l’endroit des membres de l’administration provinciale, des terres à cultiver.

Les bénéficiaires de cette localité ne tarissent pas d’éloges à l’endroit du Projet Nkuriza qui agit aussi sur la nutrition sensible, ciblant les ménages les plus vulnérables dont le statut nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes est jugé préoccupant. Il leur faut une alimentation sûre, adéquate, diversifiée et accessible.

Visite d’un site SPC

Le site de surveillance et promotion de la croissance (SPC) visité se trouve sur la colline Runanira I& II. Il est suivi par un président du groupement d’agents de santé communautaire (GASC) en collaboration avec les autres ASC de la colline. La circonscription de ce site est le centre de santé (CDS) de Kirundo qui encadre 45 Agents de santé Communautaire (ASC).

Cependant, les ASC de cette colline estiment qu’ils sont trop peu nombreux pour réaliser les activités de santé communautaire sous leur charge, y compris le SPC. A titre individuel, un ASC est appelé à suivre plus de 400 ménages. Ainsi par exemple, de juillet à décembre 2024, plus de 90 enfants ont été suivis.

Même s’ils estiment que les frais de motivation leur octroyés sont insuffisants, le travail des ASC est varié. En plus des activités SPC, ils intègrent d’autres interventions à savoir l’administration de Sayana Press, SMS rapide, iCCM, dépistage de la malnutrition, distribution des micronutriment, déparasitage etc…et ont émis un souhait d’intégrer l’administration de Sayana Press dans le paquet de financement basé sur les performances (FBP).

Cela étant, un bémol sur cette colline de Runanira I & II, il n’y a pas de FARN car il y a peu de cas malnutris. Ils souhaiteraient voir renouveler le kit d’ASC, composé notamment de balances, torches, parapluies, moyens de déplacement, registres, et l’aménagement des abris servant de site SPC pour permettre la continuité des activités SPC, pendant la pluie ou sous le soleil.

Au FARN de la colline Mbasi : 6 enfants malnutris

Le site FARN visité se trouve sur la colline Mbasi de la commune Vumbi, dans la province de Kirundo. Lors du passage de l’équipe mixte de supervision des activités, les activités de ce FARN venaient de commencer en début de l’après-midi quand les parents reviennent des champs. Les Mamans Lumière (ML) et les agents de santé communautaires (ASC) étaient en train de cuire le repas à donner à quelques enfants ciblés : il y en avait 6.

Centre de santé ami des jeunes (CDSAJ) de Gikomero

Le CDSAJ visité étend son aire de responsabilité sur 6 collines, autant de FARN, 26 ASC (qui administrent entre autres Sayana Press et iCCM) et 12ML qui, elles, dépistent régulièrement la malnutrition et distribuent des poudres de micronutriments. Le CDSAJ, dessert au final une population de 23 162 selon les chiffres égrainés par l’infirmier responsable adjoint de cette formation sanitaire.
Tous ces intervenants communautaires témoignent avoir au préalable eu des formations, grâce au Projet Nkuriza, portant essentiellement sur le dépistage de la malnutrition, le SPC, la santé sexuelle des jeunes, recevoir des explications autour des changements physiques du corps et conduite à tenir, la prévention des grossesses non désirées, des IST, le VIH, la lutte contre les avortements clandestins et les mariages précoces, l’hygiène corporel, vestimentaire etc.

Grâce au Projet Nkuriza, les jeunes pairs-éducateurs de l’aire de responsabilité du CDSAJ de Gikomero savent prévenir la consommation des drogues pour les jeunes de la localité.
Les jeunes pairs éducateurs sont fiers des résultats atteints car dans le temps il y avait plus de cas de grossesse non désirées que maintenant. Les jeunes pairs éducateurs s’activent dans la communauté en organisant des séances de sensibilisation en faveur des autres jeunes sur la santé sexuelle et reproductive,
Des doléances envers le Projet Nkuriza.

Il s’agit de leur doter d’un « Centre jeunes » équipé avec des outils informatiques, des moyens de déplacement, de construire la clôturer du centre de santé pour renforcer la sécurité du patrimoine du CDS.

Célestin HICUBURUNDI
Expert en Communication pour le Changement de Comportement

Projet Nkuriza et les interventions SPC et FARN : qu’est-ce à dire ?  L’un des focus du Projet Nkuriza, c’est la nutriti...
19/02/2025

Projet Nkuriza et les interventions SPC et FARN : qu’est-ce à dire ?

L’un des focus du Projet Nkuriza, c’est la nutrition spécifique, avec la mise en place des sites de surveillance nutritionnelle et de la croissance (SPC) dans les 6 provinces d’intervention : Cibitoke, Bubanza, Makamba, Cankuzo, Muyinga et Kirundo. Chaque colline de ces 6 Provinces dispose de deux sites SPC, tenus par les agents de santé communautaire (ASC) qui, au préalable, doivent avoir reçu une formation adéquate pour ce travail.

Grâce à ce service communautaire, la malnutrition est dépistée précocement et est prise en charge directement soit au niveau communautaire dans les sites des foyers d'apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle (FARN) rendus fonctionnels par le Projet. Les mamans lumière sont formées et équipées à cet effet. En plus des sites FARN, la malnutrition peut aussi être prise en charge au niveau des centres de santé à travers le service de référence communautaire. Les sites SPC servent aussi pour la communication sur la nutrition et la santé de la reproduction, la distribution des poudres de micronutriments, de la vitamine A et l’albendazole. Le Projet Nkuriza a assuré le renforcement autour de la prise en charge communautaire des principales maladies de l’enfance (paludisme, pneumonie et diarrhée) à travers l’encadrement, l’approvisionnement en médicaments et à travers d’autres intrants nécessaires.

Le Projet Nkuriza agit également sur le domaine de la nutrition sensible, au bénéfice des ménages les plus vulnérables dont le statut nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes est jugé préoccupant. Ces ménages sont directement appuyés pour avoir accès à une alimentation sûre, adéquate, diversifiée et accessible tout le long de l’année.

Ces ménages ont été appuyés pour avoir accès aux actifs productifs et aux intrants agricoles dont les semences améliorées et/ou fortifiées qui leur ont été distribuées. Ces interventions ont été complétées par la mise en œuvre des microprojets, soit d’agriculture pour la plupart, soit d’élevage, soit de commerce ou encore de petits métiers pour booster le niveau de vie socio-économique (critère dominant trouvé) des ménages vulnérables identifiés.

Le Projet Nkuriza a également organisé une série de sensibilisations communautaires sur les questions d’hygiène de l’eau et des aliments dans les ménages, l’assainissement communautaire piloté par la communauté et la désinfection de l’eau.

12/02/2025

VISITE CONJOINTE DE SUPERVISION DES ACTIVITES DU PROJET NKURIZA PAR LE MINISTRE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA EN COMPAGNIE DE LA REPRESENTANTE RESIDENTE DE LA BANQUE MONDIALE AU BURUNDI

Fin janvier 2025, Madame le Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida et Madame la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi ont effectué une visite sur terrain pour se rendre compte des réalisations du , mis en œuvre par en province de Bubanza avec financement de la Banque Mondiale.
Le Projet s' attèle à sensibiliser la population autour de la nutrition, de la planification familiale et l' hygiène de l' eau et des aliments.

Au terme de cette visite, les deux responsables ont livré leurs impressions.

VISITE CONJOINTE DE SUPERVISION DES ACTIVITES DU PROJET NKURIZA PAR LE MINISTRE DE LA SANTE ET DE LA LUTTE CONTRE LE SID...
12/02/2025

VISITE CONJOINTE DE SUPERVISION DES ACTIVITES DU PROJET NKURIZA PAR LE MINISTRE DE LA SANTE ET DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA EN COMPAGNIE DE LA REPRESENTANTE RESIDENTE DE LA BANQUE MONDIALE AU BURUNDI

Introduction

En date du 30 janvier 2025, Madame le Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida et Madame la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi ont effectué une visite sur terrain pour se rendre compte des réalisations du projet Nkuriza, mis en œuvre par en province de Bubanza avec financement de la Banque Mondiale.

Les deux autorités ont été reçues par le Chef de Cabinet du Gouverneur de la province de Bubanza sur la colline Rugenge de la commune Mpanda, sur un site Surveillance et de Promotion de la Croissance (SPC) en pleine activité. Etabli dans un ménage d’un Agent de Santé Communautaire (ASC) issu de la catégorie des peuples autochtones Butwa, ce site accueille les enfants de 6 à 59 mois pour la prise du poids et le dépistage de la malnutrition.
Dans son mot d’accueil, le Chef de Cabinet du Gouverneur a indiqué que la situation sanitaire de sa province est bonne, à part quelques rupture de stock des produits pharmaceutiques.

Visite d’un site SPC

Les ASC ont fait la démonstration de l’organisation du travail réalisé au niveau des SPC (pesage, prise de périmètre brachial au MUAC, l’enregistrement et les conseils aux parents des enfants.
Lors des échanges entre les deux autorités et les ASC en tant prestataires communautaires, le Ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a voulu savoir comment les enfants accueillis aux SPC sont ciblés. Les ASC ont indiqué à leur hôte qu’ils assurent le suivi des femmes depuis qu’elles sont enceintes et les encourage à faire la CPN précoce au premier trimestre. Dès la naissance, l’enfant est enregistré chez l’ASC qui se rassure si le calendrier vaccinal est régulièrement respecté.

Au niveau du site SPC, les ASC dispensent des messages sur la santé de la reproduction et offrent des méthodes contraceptives dont l’auto injectable e Sayana press. En même temps, les enfants de 6 à 23 mois y reçoivent les poudres de micronutriments (PMN).

Des FARN pour réhabiliter des enfants malnutris

La visite des deux autorités s’est poursuivie dans un Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnel (FARN), ouvert pour la prise en charge des enfants dépistés malnutris aiguës modérés. Une des Maman Lumière (ML) a expliqué en long et en large, démonstration culinaire à l’appui, le fonctionnement des FARN. Les deux hôtes de marque ont eu même l’occasion de participer à la préparation du repas qu’elles ont servi aux enfants.

Des microprojets en pleine éclosion

La délégation accompagnant les deux responsables a poursuivi la visite dans un champ de riz dont les bénéficiaires sont des ménages ayant été ciblés car disposant des enfants malnutris au début des activités du projet. Les témoignages des bénéficiaires sont assez éloquents pour louer les bienfaits leur apportés par le Projet Nkuriza. Les bénéficiaires assurent que depuis qu’ils ont été enrôlés dans ces microprojets, ils n’ont pas encore connu de cas de malnutrition dans leurs ménages suites aux appuis et l’éducation reçus des mamans lumière et des agents de santé communautaire. Ils espèrent une bonne récolte et une pérennisation de l’activité.

L’heure était à la récolte

Au Village 3 de la commune Gihanga, de la même Province Bubanza, un bon champ de tomates et aubergines a été visité. Les bénéficiaires étaient en train de récolter et ont affirmé que le Projet Nkuriza est venu pour éradiquer la malnutrition dans leurs ménages tout en mettant en exergue le salut apporté par le programme de suivi et de promotion de la croissance (SPC), ainsi que les FARN. Outre la récolte pour satisfaction des besoins nutritionnels des ménages au quotidien, les bénéficiaires en arrivent aujourd’hui à « scruter » le ciel pour chercher un marché d’écoulement de leurs produits agricoles.

Satisfaction de la Banque Mondiale

Pour conclure sa visite, Mme Hawa Cissé, Représentant résident de la Banque mondiale au Burundi, a dit que les activités du Projet Nkuriza sont « vraiment encourageantes », surtout au niveau de la prise en charge de la malnutrition. Elle a souligné que le changement intervenu est très positif et en a profité pour encourager et féliciter Mme le Ministre de la santé publique et de la lutte contre les Sida ainsi que tous les acteurs intervenants sur le Projet.

Deux types d' acteurs communautaires « qui transforment les pays »

Selon le Représentant de la Banque Mondiale au Burundi, des ASC et des ML. Elle n’a pas surtout manqué de louer le travail « extraordinaire » réalisé au quotidien par les ASC dans la prévention, dans le suivi et dans l’orientation lors des survenances des cas de mal nutrition. Mme Hawa s’est également dit « satisfaite par le travail des ML qui, non seulement encadrent les mamans des enfants dépistés malnutris, mais aussi leur apprennent à bien préparer des aliments à partir des récoltes disponibles dans leurs foyers.

Et la suite ? réfléchir sur ce qui doit être fait

Pour Hawa Cissé, « le travail continue car, selon elle, les ML et les ASC ont exprimé beaucoup de besoins qui doivent être pris en compte surtout que persistent encore des indicateurs de la malnutrition ». Quelque chose devrait donc être fait car « un enfant malnutris au cours des 1000 premiers jours de sa vie, connaitra un re**rd de croissance et, au bout du compte, n’aura pas suffisamment de forces physiques et mentales de contribuer au développement du pays’.

Bien nourrir les enfants « pour qu’ils puissent réaliser le Vision du pays », dixit la Ministre en charge de la santé

L’importance d’une bonne alimentation durant les 1000 premiers jours a aussi été soulignée par le Dr Lydwine , Ministre de la santé et de la Lutte contre le Sida qui était aux côtés de Mme . Le Ministre a encouragé les activités du Projet car, c’est aussi sur ce terrain de lutte contre la malnutrition que se prépare la Vision 2040 -2060 que s’est donnée le Burundi. Sur cette lancée, Mme la Ministre a terminé sa visite à Bubanza sur des conseils à l’endroit de tous les Burundais, à savoir « augmenter et varier la production agricole pour avoir à nourrir les enfants, jeunesse de demain, et surtout, savoir bien préparer une bonne alimentation à partir des récoltes locales ».

Doléances des bénéficiaires

Même si le Projet évolue bien à Bubanza, tout n’est pas rose : les bénéficiaires du dans la province de Bubanza ont adressé à ces autorités une série de doléances. Les Agents de Santé Communautaires (ASC) ont entre autres émis le souhait d’avoir un nouveau kit, l’actuel à leur disposition étant complètement épuisé ou usagé et, enfin, aménager des sites SPC avec abris car des fois la pluie perturbe les activités.

D’autres doléances ont porté sur l’acquisition des téléphones de type smartphone pour faciliter le rapportage, mais aussi avoir une prime d’encouragement pour que ces prestataires de niveau communautaire compensent le temps matériel qu’ils consacrent bénévolement aux activités du Projet Nkuriza.

Afin de consolider les microprojets de développement, les bénéficiaires souhaitent acquérir du matériel aratoire (houe, machettes…) et d’arrosage (motopompe, arrosoirs, …) ainsi que des équipements et produits phytosanitaires de lutte contre les ravageurs (pulvérisateurs et équipement de protection….

Enfin, l’administration provinciale a émis le souhait d’électrifier les villages.
Sé Célestin HICUBURUNDI
Expert en Communication
Projet Nkuriza

Vers l’introduction de l’auto-injection de Sayana Press au Burundi La santé reproductive est un enjeu fondamental pour l...
02/12/2024

Vers l’introduction de l’auto-injection de Sayana Press au Burundi

La santé reproductive est un enjeu fondamental pour le développement durable et le bien-être de la population. Au Burundi, où la dynamique démographique est marquée par une croissance rapide, il est impératif de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour assurer un accès équitable aux services de planification familiale.

Pour cela, le Ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, via le Projet , est en train d’introduire un nouveau contraceptif appelé Sayana Press.

Ainsi, une équipe du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida composée de responsables provinciaux de santé et ceux des Districts Sanitaires s' y penche ce 02 décembre 2024. Des programmes spécialisés en santé de la reproduction et d' autres experts en la matière se joignent à l' équipe.

Sayana Press est un contraceptif auto-injectable innovant, qui offre aux femmes la possibilité de gérer leur santé reproductive en toute autonomie. En facilitant l'accès à des méthodes contraceptives modernes, le Projet vise à répondre aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale, tout en tenant compte des spécificités culturelles et sociétales de notre pays.

La phase pilote d’introduction de cette auto-injectable se fera dans les districts sanitaires de Kirundo, Muyinga, Makamba, Mairie Centre, Mairie Nord, Mairie Sud, Buhiga et Nyabikere, doit concourir à l’accélération de l’augmentation de la prévalence contraceptive afin d’atteindre la maitrise de la croissance démographique.

Cette nouvelle contraception présente le grand avantage de pouvoir être administrée facilement par les femmes elles-mêmes à leur domicile après des instructions détaillées dispensées par un prestataire de soins de santé, tout en assurant une protection pendant 12 semaines, c’est à dire qu’une injection reste active pendant 3mois, ce qui signifie que les femmes n’ont pas besoin de se rendre fréquemment dans un établissement de santé, ni de recevoir chez elles du personnel spécialisé, ce qui garantit un degré élevé de confidentialité, un gain de temps et une diminution du fil d’attente. Cet aspect est important car, dans certaines communautés du pays, les utilisateurs de contraceptifs sont stigmatisés pour des motifs culturels et religieux. La conséquence en est que les femmes ont honte et peur d’être vues lorsqu’elles font appel à des services de planification familiale, ce qui limite leur accessibilité aux services de planification familiale.
A partir des années 2018, le pays n’a pas tardé d’introduire ce produit au niveau communautaire par le renforcement des capacités des techniciens de promotion de santé et la formation des agents de santé communautaire, ainsi que la disponibilité du produit.

Quid de l’adhésion à l’auto-injection ?

Des expériences d’auto-injection ont été documentées dans certains pays avec des résultats concluants dans plusieurs pays tels que Burkina Faso, Ouganda, Sénégal. On peut retenir qu'à l'issue de leur première auto-injection, 98% des femmes ont exprimé le désir de poursuivre l'utilisation de l’auto-injection (Ouganda). Sur le plan des capacités des femmes à s'auto-injecter, l'étude révèle que 88% étaient encore compétentes, trois mois après la formation, 95% se sont auto-réinjectées dans les délais. Ces expériences témoignent de l’adhésion des populations à cette approche.

Comment vulgariser ce produit ?

Le Ministère ayant la santé dans ses attributions, via le Projet Nkuriza et ses autres partenaires, a déjà élaboré un certain nombre d’objectifs dont notamment :

•Renforcer les capacités de 270 prestataires de 135 formations sanitaires des districts sanitaires pilotes d’ici fin décembre 2026 ;
•Sensibiliser les prestataires de soins, les techniciens de promotion de la santé leaders communautaires et religieux, administratifs et les agents de santé communautaire des districts sanitaires de Kirundo, Muyinga, Mukenke, Makamba, Mairie Centre, Mairie Nord, Mairie Sud, Buhiga et Nyabikere pour créer un environnement favorable à l’auto-injection de Sayana Press d’ici fin décembre 2026 ;
•Recruter au moins 6480 nouvelles utilisatrices de ce nouveau contraceptif (sayana press) par an d’ici la fin décembre 2026 dans 9 districts sanitaires pilotes ;
•Produire et diffuser des spots, des émissions radiophoniques trimestrielles sur l’importance de l’auto-injection de Sayana Press sur les radios communautaires dans les provinces Muyinga, Kirundo, Makamba, Karuzi et Bujumbura Mairie d’ici à fin décembre 2026 ;
•Elaborer et disséminer des outils de communication, de formation, de gestion sur l’auto-injection de SAYANA PRESS d’ici à fin décembre 2026 ;
•Assurer la gestion des déchets biomédicaux dans la communauté d’ici fin décembre 2026 ;
•Assurer la surveillance et la gestion des manifestations post-vaccination indésirables (MAPI) au niveau communautaire d’ici fin décembre 2026 ;

Gestion des réticences à la nouvelle méthode

Pour les réticences de certaines communautés locales à cette approche, deux types d’action sont prévues à savoir la sensibilisation des communautés via les mass médias, le plaidoyer auprès des leaders communautaires et administratifs et le renforcement des capacités des agents de santé communautaires, .

En ce qui est de la non disponibilité ou l’insuffisance des ressources financières, le plan pluriannuel de la planification familiale, y compris la sécurisation des produits de santé de la reproduction constitue un instrument important pour la mobilisation des ressources.

La transparence dans la gestion des ressources, le compte rendu régulier aux partenaires techniques et financiers lors des réunions de coordination sont aussi des conditions.

Vision 2040-2060 en matière de maitrise démographique

Les autorités du pays estiment que la maîtrise de la démographie s’avère nécessaire dans un pays où 90% de la population vit de l’agriculture au moment où il y a de moins en moins de surfaces cultivables.

Ainsi, Le gouvernement du Burundi s’est fixé l’objectif ambitieux dans sa vision 2040-2060 de passer de 5,5 enfants par femme (selon EDS III 2016-2017) à 3 enfants par femme en 2040 et 2.5 enfants par femme en 2060. Cette volonté politique a conduit à poser des actes concrets en faveur de la planification familiale ayant permis de faire passer le taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes de 2,7% en 2000 à 31,4% en 2022 (Cf. Bilan d’activité 2023).

Toutefois, selon l’EDS III 2016-2017 du Burundi, les besoins non satisfaits en planification familiale restent élevés (30%). Ces besoins non satisfaits sont dus en partie aux barrières socioculturelles, aux rumeurs autour des méthodes contraceptives modernes et à la peur des effets secondaires. Cette nouvelle méthode, Sayana Press, se veut ainsi une solution idéale à ces défis.

Renforcement de la nutrition à travers la consommation des fruits : Plus de 56.050 plants fruitiers distribués à Cibitok...
20/12/2023

Renforcement de la nutrition à travers la consommation des fruits : Plus de 56.050 plants fruitiers distribués à Cibitoke

Rendre les fruits accessibles à tous les ménages pour renforcer la bonne nutrition à travers la consommation des fruits, et par ricochet, encourager le reboisement du terroir pour préserver l'environnement avec des arbres fruitiers : c'est désormais un des défis levés par le projet Nkuriza dans la province Cibitoke.

Dans le cadre du projet Nkuriza, ACORD Burundi vient de procéder à la distribution de 11950 plants de manguiers, 11950 plants de mandarines, 11950 d’orangers, 10100 de maracuja, et 10100 plants de prunes de japon au profit de 4610 ménages dont les enfants ont été dépistés malnutris.

Dans son élan de promotion et de diversification de l’alimentation au sein des ménages, l'action mise en œuvre à Cibitoke et dans 5 autres provinces du pays a pour objectif de mettre à la disposition de ces ménages, des arbres fruitiers à haute valeur nutritive pour les jardins familiaux. Nul n'ignore les atouts nutritifs des mangues, des oranges, des maracujas et prune de japon. Pour plus d’un, cette distribution vient à point nommé et va contribuer dans la lutte contre la malnutrition dans la province Cibitoke.

Les Bénéficiaires, sourire au visage, s'en réjouissent doublement, car, au-delà de la consommation nutritive, ces arbres bien entretenus participent à la protection de l'environnement et à offrir aux femmes et mères d'enfants, aux enfants et à tout le ménage, un espace vert et sain où ils respirent de l'air pur et frais.

Le reboisement est, au-delà du projet, l'une des actions initiées par le Projet Nkuriza à pérenniser en matière de nutrition, et à la fin du projet, la communauté continuera à manger toujours des fruits ….. pour leur bonne santé.
Célestin Hicuburundi & Allickan Niragira

Projet Nkuriza _Mspls 385 ménages vulnérables appuyés en petit bétail dans la province Cibitoke  Ce mois de décembre 202...
05/12/2023

Projet Nkuriza _Mspls

385 ménages vulnérables appuyés en petit bétail dans la province Cibitoke

Ce mois de décembre 2023 restera gravé dans la mémoire de 385 ménages vulnérables appuyés par le Projet Nkuriza dans la province Cibitoke. En effet, ce Projet vient de distribuer 385 chèvres de race locale à 385 bénéficiaires dont les enfants avaient été dépistés malnutris. De plus, des boucs de race boer seront bientôt distribués, en vue de l’amélioration des performances zootechniques de la race locale. L’objectif de cette assistance est de contribuer à la réintégration socio-économique des populations vulnérables à travers l’amélioration durable de la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence.
L’identification et la préparation des bénéficiaires de chèvres ont été faites en collaboration avec l’administration locale, la Direction Provinciale de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (DPEAE) et les représentants des bénéficiaires. Compte tenu du nombre élevé de nécessiteux, la distribution de bétail s’inscrit dans l’approche de chaîne de solidarité communautaire c’est-à-dire que chaque bénéficiaire s’engage à garder les chèvres et à céder les premières descendances à d’autres ménages vulnérables dans les mêmes conditions, ce qui constituera le socle d’une chaine de solidarité.

Avant la réception du petit bétail (caprin), les bénéficiaires ont d’abord construit des infrastructures d’accueil approprié, supervisé par les agents du projet Nkuriza dans la province Cibitoke. Ces derniers devraient respecter les normes notamment en rapport avec le choix de l’emplacement, la dimension des logements et les équipements nécessaires. L’expert du volet sécurité alimentaire a profité de la séance de distribution des chèvres pour prodiguer des conseils en rapport avec certaines normes zoo sanitaires. Il s’agissait notamment de l’alimentation sur le plan qualitatif et quantitatif (sources de protéines, énergie, vitamines, minéraux etc.), de l’importance de l’eau pour le bien-être de l’animal ainsi que la nécessité d’une diversification alimentaire pour couvrir plusieurs types de besoins (graminées, légumineuses, les résidus culinaires et agricoles).

Au cours de cette séance, des informations sur les principaux signes cliniques ont été partagées tout en conseillant d’approcher les services vétérinaires de proximité à chaque apparition de symptômes pour des traitements sanitaires. En marge de cette distribution de chèvres, un kit de produits vétérinaires d’usage courant a été offert pour des interventions sanitaires en cas de besoins. Des fiches techniques ont été également livrées à chaque ménage. Elles sont rédigées de manière simples et en langue nationale.

Les ménages ayant reçu les chèvres n’ont pas tari d’éloges envers le Projet Nkuriza, mise en œuvre par ACORD –BURUNDI dans la province Cibitoke qui leur a offert cet appui. ‘Mes cultures avaient du mal à pousser, mais avec les chèvres reçues, je vais avoir du bon fumier ; nécessaire à une bonne production de mes champs de maïs et haricots’. C’est en ces termes que Mme Kaneza Sylvie de la colline Mparambo, commune Rugombo (Province Cibitoke), une des localités appuyées par le projet a réagi après la réception d’une chèvre. Elle a vivement remercié ACORD-BURUNDI pour l’accompagnement reçu avant même la réception de sa chèvre.
A noter que le projet Nkuriza se concentre sur quatre volets à savoir : la nutrition , la sécurité alimentaire , la santé reproductive et la communication pour le changement social et comportement.

Allickan Niragira & Célestin Hicuburundi

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