
16/05/2025
🚨Attention
• Une épistaxis abondante ou prolongée peut mettre en jeu le pronostic vital par anémie ou hypovolémie.
• Une épistaxis peut révéler une pathologie générale (HTA, hémopathie) ou locale (tumeur naso-sinusienne).
• Eviter les méchages agressifs chez les enfants et les patients porteurs d’un trouble de l’hémostase ou d’une angiopathie type Rendu-Osler (utiliser au maximum des mèches douces et résorbables : SURGICEL, PANGEN, COALGAN).
🔵 Conduite à tenir
Même si le saignement paraît impressionnant, la plupart des épistaxis cèdent avec des moyens simples.
📌Epistaxis « bénin » sans retentissement général :
— Allonger et rassurer le patient +++.
— Faire moucher les caillots +++.
— Prendre et faire baisser la TA si >18 avant le méchage +++. LOXEN per os (le saignement s’arrête souvent spontanément alors qu’un méchage risque d’être inefficace si la TA reste élevée).
En fonction de l’abondance essayer :
— La compression digitale, tête en avant pendant plusieurs minutes.
— Le méchage antérieur résorbable (COALGAN, SURGICEL, PANGEN...).
— Le tamponnement antérieur compressif à la mèche grasse (remplir toute la fosse nasale).
— Antibiothérapie si méchage : CLAMOXYL 500 [amoxicilline], 2 gélules 2 fois par jour.
En cas d’évolution favorable faire mettre au repos, vérifier la coagulation et adresser le patient à l’ORL à distance pour une rhinoscopie de principe, une cautérisation.
📌Epistaxis « grave » (échec de tamponnement antérieur, saignement postérieur ++, traumatisme important, anticoagulants, hémopathies, retentissement général...).
— Mettre en route une réanimation standard (voie veineuse++, contention...).
— Adresser d’emblée le patient au spécialiste ORL ±.
— Nouveau tamponnement antérieur bloqué.
— Pose de sondes à ballonnets.
— Tamponnement postérieur sous anesthésie.
— Ligature artérielle chirurgicale sphéno-palatine, ethmoïdale.
— Artériographie avec embolisation.