11/08/2023
Remède miracle aux propriétés anti-addictives ou simple substance hallucinogène ? L'ibogaïne, une molécule provenant de l'écorce de l'iboga, plante très répandue au Gabon, pourrait aider des millions de toxicomanes. Elle reste considérée, aux États-Unis et en France, comme un stupéfiant.
L'héroïne ne connait pas la crise. Et son "succès", aux États-Unis notamment, ne cesse de croître. Tout comme le danger qu'elle représente. Depuis le début de l'année, 131 kilos d'héroïne ont déjà été saisis à New York, d'une valeur à la revente de 40 à 60 millions de dollars. Contre 80 kilos sur l'ensemble de l'année 2013. "Du jamais vu" depuis que la ville tient des archives à ce sujet, soit vingt-trois ans, d'après Bridget Brennan, procureur chargée des affaires de drogue. P*s, entre 2010 et 2012, le nombre de surdose a grimpé de 84 %.
"J'ai vu des gens qui étaient au bout du rouleau ressembler à nouveau à des êtres humains"
Comment stopper la diffusion d'une drogue populaire devenue bon marché ? Ou même, simplement soigner et sortir ses victimes de cette dépendance. Loin des sevrages longs et douloureux à la buprénorphine, à la méthadone ou autres cocktails médicamenteux, l'iboga, une racine très répandue en Afrique centrale équatoriale, aurait des propriétés anti-addictives. Depuis des siècles ce petit arbuste surnommé "bois sacré" est utilisé pour des rites initiatiques, à l'image du bwiti chez les Mitsogo et les Apindjis au Gabon. L'absorption d'iboga sous forme de poudre, selon des règles très précises entraîne un moment de transe et des visions qui doivent permettre l'intégration au sein de la communauté.
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Aux États-Unis, la découverte de son potentiel thérapeutique date seulement de quelques décennies. Dans les années 1960, Howard Lotsof et des amis, tous accros à l'héroïne et à la cocaïne, découvrent et testent l'ibogaïne. L'expérience dure trente-six heures. Une journée et demi qui suffit à les guérir de cette dépendance. Et sans sevr