
10/10/2024
Ah ces fameuses suppositions!
Je me fais encore prendre aux pièges de faire des suppositions de temps en temps quand les choses ne vont pas comme je le souhaiterais. Et souvent en pensant que cela va me rassurer et m’apaiser dans mes inconforts ou encore en me diminuant et en pensant que je suis devenue DÉPASSÉE!
Exemple :
Quand j’ai commencé à donner des cours de yoga il y a plus de 38 ans, je remplaçais une enseignante au YWCA à Québec. Je n’avais aucune expérience et en plus je devais prendre la relève d’un groupe déjà existant qui suivait leur professeur de yoga depuis plusieurs années et qui enseignait vraiment de manière très différente, car avec une autre approche! Bilan ; premier cours plus de 20 personnes, deuxième cours plus que trois personnes! Laissez-moi vous dire que la machine à suppositions s’est déclenchée. J’étais dans tous mes états, mais j’ai persisté, mon enseignante m’a encouragée (elle voyait en moi ce que je n’avais pas encore vu) et les trois personnes sont restés pendant plusieurs années dans mes cours et s’est ajouté par la suite plusieurs élèves. J’ai appris plusieurs choses à travers cette expérience que je communique maintenant comme formatrice de yoga. Car comme je dis souvent « Ce n’est pas ce qui arrive qui importe, mais ce qu’on décide de faire avec ».
Et dernièrement je suis encore confrontée à des suppositions qui ont tendance à refaire surface, car je me compare avec ce qui a déjà été et est devenu différent.
Moi qui ai offert des voyages partout en Asie et ailleurs pendant de nombreuses années, des retraites de deux ou trois jours toujours remplis partout au Québec et un Studio de yoga que j’ai eu pendant plus de 18 ans avec des élèves qui étaient très fidèles je me retrouve maintenant avec quelques cours de yoga en présentiel qui ne sont pas toujours pleins, des retraites que j’organise encore et qui ont de la difficulté à prendre forme et voilà la machine à suppositions refaite surface!
Mais voilà en discutant avec mon fiston et mon amoureux (qui sont souvent de très bons guides) et en me déposant sur mon tapis des lumières s’allument. Je suis dans une nouvelle étape de ma vie, j’ai éprouvé énormément de plaisir à faire et à avoir beaucoup de gens autour de moi. Je ne remets pas en question mes compétences, mes expériences et mes acquis. Je sais que je suis une bonne enseignante et que j’ai cette capacité à aider l’autre à se tourner vers l’intérieur. Mais… je me rends compte que d’avoir moins de responsabilités me rend aussi plus libre et que tout le travail demandé pour avoir encore autant de visibilité (Facebook, courriel, magazine et plus) n’est plus une priorité pour moi.
Cependant, je sais que l’enseignement fait encore partie de mon élan de ma passion et de mon engagement de cœur. C’est pourquoi je ne fais pas de suppositions quand je me tourne vers cette espace du cœur, car je sais que j’ai encore MA PLACE. Namast