06/20/2024
Dans le cadre de notre série Combattons ensemble, nous présentons les témoignages de personnes de notre communauté qui ont un lien étroit avec notre cause. Ces récits mettent en lumière la réalité, le progrès, les défis et les victoires qu’elles vivent au quotidien.
Notre plus récent récit met en vedette Sandra. Elle a subi deux AVC à l’âge de 36 ans. Elle s’efforce de . Lisez son histoire.
« Je suis technologue en imagerie médicale spécialisée en échographie cardiaque, je baigne donc dans les maladies cardiaques et cérébrales en tant que professionnelle de la santé. Je connaissais bien les signes VITE de l’AVC et, pourtant, le soir du 14 février 2024, à l’âge de 36 ans, j’ai bien failli changer le cours de mon histoire en niant les signes.
Ce soir-là, nous étions assis au salon, mon conjoint et moi. En une fraction de seconde, sans préavis, j’ai ressenti une grosse lourdeur dans tout le côté droit de mon corps. Je me suis laissée tomber au sol. Je savais que quelque chose n’allait pas, mais j’étais incapable de le dire à mon conjoint, comme si les mots ne voulaient pas sortir. Je me souviens d’avoir pensé que je faisais un AVC et d’avoir regardé le téléphone en me disant « voyons, appelle le 9-1-1 ».
Puisque je fais régulièrement des chutes de pression, mon conjoint n’était pas inquiet et ne réagissait pas. Tout ceci semblait normal pour lui. Je l’ai regardé en faisant de grand sourire, pour tenter de lui faire voir si mon visage était affaissé ou non, et pour qu’il réagisse enfin.
Une quinzaine de secondes plus t**d, les symptômes se sont estompés et j’ai réussi à dire que j’allais bien, avant de commencer à pleurer. Mon conjoint pensait que ma perte de parole était due à ma nervosité. Moi-même, je doutais de ce que j’avais ressenti. Afin de me calmer, j’ai pris une do**he en demandant à mon conjoint de garder un œil sur moi. J’avais l’impression que rien de tout ça n’était normal et j’étais inquiète. Je suis ensuite allée me coucher, puisque j’allais mieux.
Le lendemain, en parlant de ce que j’avais vécu à des collègues, j’ai réalisé que je devais consulter un spécialiste. J’ai eu une prise de sang et j’ai passé un examen d’imagerie cérébrale, avant d’avoir rapidement un rendez-vous avec une neurologue.
La neurologue m’a dit que j’avais probablement fait un accident ischémique transitoire (AIT), soit un mini-AVC, mais qu’elle attendrait les résultats de la résonance magnétique pour poser un diagnostic final. J’ai alors commencé à prendre des anticoagulants. Quelques jours plus t**d, la neurologue m’apprend que je n’ai pas subi un AIT, mais deux « vrais » AVC. Deux petites zones dans mon cerveau étaient mortes. Dans les circonstances, j’ai été extrêmement chanceuse et la situation aurait pu être pire, puisque je n’ai pas consulté un médecin rapidement.
La cause des AVC restait encore à être déterminée. Après plusieurs examens et de nombreuses émotions, une échographie transœsophagienne a montré que j’avais un foramen ovale perméable, soit un petit trou entre les deux oreillettes de mon cœur par où les caillots ont pu passer pour aller se loger dans mon cerveau.
Le 23 avril dernier, j’ai donc subi une intervention non invasive pour refermer le trou. Je n’aurais jamais cru subir un AVC à un si jeune âge, alors que je suis active et en santé, mais c’est arrivé. J’ai eu de la chance, mais tout aurait pu se passer différemment pour moi. Je souhaite rappeler aux gens qu’un AVC peut arriver à n’importe qui, à n’importe quel moment, et qu’il est vital de connaître les signes VITE de l’AVC et de composer le 9-1-1. »
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