12/03/2025
On a tous des journées où on marche dans nos tempêtes alors qu'on croyait que le beau temps était revenu...
« Faut qu’on arrête de penser qu’il faut performer notre amélioration. Parce qu’à force de vouloir être toujours meilleurs qu’hier, on oublie que juste continuer, des fois ben c’est déjà énorme. »
Merci ’intervenant
2 décembre
Rocky IV aurait dû planter dans neige
On a souvent l’impression que s’améliorer dans la vie, c’est comme une belle courbe bien propre sur un graphique d’école. T’sais, la ligne parfaite qui monte tranquille, régulière, comme si la vie était un tableau Excel bien organisé.
Chaque jour un peu mieux, un peu plus zen, un peu plus en contrôle. Mais dans la vraie vie, ça ressemble pas pantoute à ça. C’est plus comme un électrocardiogramme après trois cafés et une nuit blanche.
Ça monte, ça descend, ça fait des pics bizarres, p*s des fois, t’as l’impression que ton cœur et ta tête font n’importe quoi.
Une semaine tu te sens bien, t’es fière de toi, tu es super dedans, tu parles doucement à ton enfant, t’as même lavé le plancher.
Et la semaine d’après, tu brailles dans ton char devant le IGA parce que t’as oublié ton sac réutilisable, que la file avance pas et que t’as pris du lait 3,25% au lieu du lait d’amandes bio, bon pour le microbiote.
Mais tu sais quoi? C’est pas un échec. C’est juste la vie qui te rappelle que t’es une personne humaine, c’est tout.
On a grandi en pensant que s’améliorer, c’est une ascension. Un genre de Rocky IV mental où tu grimpes ta montagne dans la neige avec ton hoodie gris et une toune inspirante qui joue en arrière, pendant que tu cries Drago, un moton dans la gorge.
Mais dans la vraie vie, Rocky aurait gelé. Il aurait perdu un gant, sacré deux fois, eu de la neige dans les bottes, resacré, parlé bête à Adrian sans le vouloir, glissé sur une plaque de glace p*s retourné se faire un chocolat chaud une couple de fois avant de réussir. Et ça aussi, c’est du progrès.
Parce que s’améliorer, c’est pas une ligne droite. C’est un sentier plein de racines, de bouette et de flaques d’eau. Tu penses que t’es rendue loin, et paf, tu retombes dans un trou d’eau jusqu’aux chevilles.
C’est comme ton enfant qui vit avec un TDAH, ou celui qui vit des difficultés d’apprentissage, ou juste un enfant qui apprend à gérer ses émotions t’sais. Un jour, il te sort une belle note à son contrôle du vendredi, il se concentre comme un champion, il a un beau bonhomme vert dans son agenda du jour, et là tu te dis « Wow, il est tellement rendu loin! ».
Mais là le lendemain, il explose pour un crayon pas assez aiguisé, parce que tu lui as donné un verre de la mauvaise couleur, il oublie sa boîte à lunch p*s fait le bacon. C’est pas un recul. C’est juste la vie, encore une fois. Une pratique. Une occasion de s’entraîner. Tous vos efforts ne sont pas foutus pour ça! Il n’a pas arrêté de s’améliorer non plus.
On parle souvent de progrès comme si c’était une course. Mais c’est pas une course. C’est un apprentissage constant où des fois, tu gagnes, et des fois, tu frappes un mur.
Faut qu’on arrête de penser qu’il faut performer notre amélioration. Parce qu’à force de vouloir être toujours meilleurs qu’hier, on oublie que juste continuer, des fois ben c’est déjà énorme.
On est durs avec nous-mêmes. On veut que nos efforts paraissent, qu’ils se voient, qu’ils soient validés. Go Girl rock ton challenge pour changer ta Life p*s toute! C’est pas de même que ça doit marcher pour notre santé mentale.
C’est pas parce que tu retombes dans de vieux patterns une journée que t’as tout perdu. C’est pas parce que ton anxiété revient cogner à la porte que t’as régressé.
C’est juste ton corps qui te parle encore. C’est toi qui continues à pratiquer. Et souvent, ce qu’on appelle des reculs, c’est juste des rappels de ce que t’as encore besoin d’apprivoiser.
Regarde les séries qu’on aime, Les Frères Scott (Ils m’ont pas mal inspirée tu vas voir), Gilmore Girls, Friends, Empathie. Personne n’évolue en ligne droite là-dedans.
Il y a toujours des reculs, des plateaux, des moments où tu cries à l’écran « Mais voyons, on était rendus plus loin que ça! » Et pourtant, c’est ce chaos-là qui rend le parcours beau et crédible.
C’est pareil pour nous. C’est pas les journées parfaites qui font grandir. C’est les journées où t’as envie de tout sacrer là, mais que tu te lèves pareil et fais ce que tu peux.
S’améliorer, c’est pas gravir l’Everest. C’est apprendre à marcher dans ta propre tempête.
C’est normal de régresser un peu. C’est normal de se tanner. C’est normal d’avoir des jours où t’as juste envie de rien faire, de tout mettre sur pause p*s de scroller jusqu’à oublier l’heure du souper. Ça fait pas de toi quelqu’un de poche. Ça fait de toi quelqu’un de vivant.
Et tu sais quoi? Nos enfants nous regardent là-dedans.
Pour apprendre de nous et pour comprendre.
Ils voient comment on gère nos hauts et nos bas, comment on se parle quand ça va moins bien. Ils apprennent que c’est correct de pas tout réussir, que c’est correct de recommencer, que c’est correct de ralentir. Plus ils voient qu’on s’accepte dans nos dents de scie, plus ils se donnent la permission de respirer eux aussi.
Fait que non, t’as pas besoin de performer ton cheminement, quelqu’il soit.
T’as juste besoin de faire preuve d’intégrité dans ton humanité pas linéaire.
Et si aujourd’hui t’as l’impression d’être revenu à la case départ, que ton coffre d’outils déborde mais que tu trouves pas le bon tournevis, respire. Le simple fait de chercher, c’est déjà de l’évolution.
Parce que s’améliorer, c’est pas monter. C’est continuer.
Fait que si ton électrocardiogramme émotionnel a l’air un peu tout croche ces temps-ci, dis-toi que c’est la preuve que t’as encore un cœur qui bat. Un cœur fatigué, peut-être, mais vivant.
Et si un jour, t’as pu de pouls émotionnel pantoute, contacte-nous.