10/30/2019
CÉPHALÉES
Vous connaissez des gens aux prises avec des maux de tête? N'hésitez-pas à faire une bonne action et partager cet article à ceux dans le besoin!
L’automne apporte son lot de pressions, tensions, stress au travail, devoirs et examens. En plus de tout cela, il y a moins de soleil et les journées deviennent froides et maussades :( Avec toute cette accumulation de stress, il est très probable que vous ressentiez des maux de têtes occasionnels ou fréquents.
Normal, n’est-ce pas?
Non
Que définissons-nous comme “normal”?
Ne vous êtes-vous jamais demandé à quel point il était “normal” pour vous de subir ces douleurs? De devoir recourir à la médication de façon quotidienne alors que cela vous incommode?
Sachez que le chiropraticien est outillé pour répondre à vos problèmes de maux de tête de façon naturelle, et aujourd’hui je vous prêterai main-forte à l’aide du pouvoir de l’éducation! Je ferai un court résumé des trois types de céphalées les plus fréquentes, et je discuterai d’une méthode efficace pour diminuer la fréquence et l’intensité de vos céphalées!
Il faut d’abord comprendre qu’il y a plusieurs types de céphalées, communément appelés “maux de tête”. Ces maux de têtes se classent en trois familles, de type “céphalées primaires”, “ céphalées secondaires”, et “Neuropathies crâniennes douloureuses, douleurs faciales et autres céphalées“.
Le type “primaire” est le plus commun, car il regroupe les migraines et céphalées qui originent de mécanismes propres à la tête. Les céphalées secondaires sont provoquées par des processus externe au mécanisme normal du corps, qui peuvent engendrer des symptômes des maux de tête (biomécanique cervicale, douleurs référées, substances, médication, infections, trauma, processus dysplasique…) Le troisième type ne sera pas abordé dans cet article, car il est beaucoup plus rare et diversifié dans les origines possibles.
NOTE: Comprenez ici que malgré le fait que la plupart des gens expérimentent une des trois céphalées décrites ci-bas, il y a en réalité des centaines de différentes causes de céphalées, et en tout temps vous ne devriez pas vous auto-diagnostiquer. Lors de l’apparition d’un nouveau mal de tête, surtout s’il est soudain et puissant, consultez votre professionnel de santé sans tarder.
Alors si vous êtes prêts, attachez-vous à votre écran, et lisez ce qui suit pour en comprendre plus sur les maux de tête!
Céphalée de tension (connue sous le nom de “mal de tête”)
La céphalée de tension est un trouble prédominant dans notre société. La prévalence chez la population générale varie entre 30 à 78% selon les études. Son impact socio-économique est indéniable, autant sur l’invalidité que sur la qualité de vie. Vous avez mal à la tête? Si ce n’est pas une migraine (voir ci-bas), il est probable que ce soit une céphalée de tension. La durée est généralement de quelques minutes à quelques jours. La douleur est ressentie des deux côtés du crâne, “en bandeau”, avec un sentiment de tension, pression, lourdeur. La douleur est légère à modérée et elle ne s’accompagne typiquement pas de nausées ou vomissements. L’activité physique peut la soulager et ne l’aggrave pas. Il est possible qu’elle s’accompagne de sensibilité à la lumière ou au son.
Elle est causée par des “tensions internes”, c’est-à-dire un stress neurobiologique. Ce mot vous semble vague? C’est parce qu’il l’est. Il y a de nombreuses sous-classifications qui abordent chacune de ses causes (alcool, tabac, sommeil, exercice physique, troubles psychologiques…) Les gens peuvent donc expérimenter une céphalée de tension par cause d’un manque ou d’un excès des facteurs ci-dessus, et bien d’autres. Ironiquement, le mécanisme de la céphalée de tension n’est pas connu de façon précise malgré qu’elle soit la plus fréquente!
Migraine
La migraine est une céphalée primaire. Bien qu’elle soit moins fréquente que la céphalée de tension, son impact sur l’invalidité en est grandement supérieur. Le rapport du “Global Burden Disease” (GBD) évalue la migraine comme étant la troisième cause d’invalidité mondiale chez les moins de 50 ans.
Son mécanisme exact est inconnu, mais des variations hormonales causeraient un vasospasme (contraction des vaisseaux sanguins) dans certaines régions du cerveau, suivi par une vasodilatation puissante et de durée prolongée, provoquant les symptômes typiques de la migraine.
Ces symptômes sont caractérisés par une douleur d’un seul côté du crâne, souvent au front ou à la tempe, de type pulsatile (sentir son coeur battre). Les attaques durent en moyenne de 4 à 72 heures, et sont d’une douleur modérée à sévère. Il est possible d’avoir une sensibilité à la lumière et au son, ainsi que des nausées ou des vomissements. L’activité physique aggrave la symptomatologie. Ces douleurs peuvent être incapacitantes à un point que les gens souffrant de migraine vous diront que leur journée est “fichue” lorsqu’ils en souffrent.
On subdivise cette catégorie en migraine “avec aura”, c’est-à-dire avec un ou des symptômes précédant de quelques minutes/heures l’événement, ou encore “sans aura”.
C’est trop d’information? J’espère que ça ne vous donne pas mal à la tête… ;)
Céphalée cervicogénique
La céphalée cervicogénique est une céphalée “démarrant” dans le cou, c’est-à-dire avec une cause originant du cou. Elle est présente dans 1 à 4,6% de la population. Elle se caractérise par une douleur unilatérale aggravée par le mouvement du cou ainsi que par la pression soutenue des éléments cervicaux.
Il faut comprendre que dû à des évidences plus limitées à son sujet (manque d’études approfondies), la céphalée cervicogénique est sous-représentée et sous-diagnostiquée dans la population. De plus, elle ne se distingue pas aussi facilement de la migraine ou de la céphalée de tension, parce que ses symptômes varient beaucoup. Elle peut se présenter comme un serrement, une pression et s’accompagne parfois de sensibilité à la lumière. La seule différence notable est qu’elle peut être aggravée par le mouvement du cou et des articulations vertébrales spécifiques. Cela est dû à un dérangement interne de la structure du cou (dérangement interne = dérangement intervertébral mineur = complexe de subluxation vertébrale = ajustement chiropratique). Raison de plus pour consulter un chiropraticien :)
Que puis-je faire pour diminuer mes céphalées? Pour prévenir l’apparition de celles-ci?
Malgré le fait que ces céphalées soient différentes, elles ont toutes un point en commun :
Le stress
Surpris?
Pas moi.
Mais je ne parle pas seulement du stress “typique”. Par stress, j’inclue toute réaction de l’organisme à un agresseur, qu’il soit externe ou interne.
Dans le cas de la céphalée cervicogénique, le stress “mécanique” appliqué sur vos articulations cervicales (posture, mouvement) provoque des décharges douloureuses qui créent cette sensation déplaisante.
Pour ce qui est de la migraine, le stress “émotionnel” (anxiété, dépression…) ou “chimique” (médicamentation, contraception hormonale, cycle menstruel) crée des variations du flux sanguin qui provoquent les symptômes typiques de la migraine.
Enfin, dans le cas de la céphalée de tension, la “tension interne” fait référence au stress “émotionnel” et “stress neurobiologique” à un mélange de tous les types de stress mentionnés ci-haut.
La façon la plus efficace de réduire les symptômes de céphalée sans devenir un moine? Choisissez la cause la plus fréquente de céphalée, la source primaire qui déclenche des maux de tête, puis appliquez la règle du “augmente-diminue-remplace”
Essayez d’augmenter ce qui est en manque (eau, sport, sommeil, relaxation.)
Essayez de diminuer le stress externe (charge de travail, consommation, posture)
Essayez de remplacer la source de stress par une autre moins nocive (liqueur -> eau pétillante, lumière bleue -> filtre à lumière bleue, écran de portable trop bas -> lutrin à portable)
Enfin, dans tous les types de céphalées (particulièrement la migraine), il est fortement recommandé de rédiger un journal des migraines dans lequel vous noterez chaque incidence de migraine, l’heure et la durée de celle-ci ainsi que les activités ou les consommations précédant l'événement.
Il est aussi possible que vous ayez besoin de conseils et d’aide extérieure. N’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé et de discuter de vos habitudes de vie (ainsi que d’apporter votre journal de migraine attentivement rempli!)
Et la chiropratique dans tout ça?
Votre chiropraticien saura vous aider. En tant que professionnel de premier contact à titre de Docteur, il est outillé pour poser un diagnostic de travail qui lui permettra de vous proposer un plan de soin adapté à votre condition et à vos besoins. Les soins chiropratiques sont efficaces pour réduire la durée et l’intensité de plusieurs types de céphalées, ils permettent de mieux tolérer les épisodes migraineux et ils peuvent réduire la fréquence de récidive des céphalées. De plus, les conseils du chiropraticien vous aideront à trouver la source des céphalées. Sans nécessairement “guérir” vos maux de têtes, votre qualité de vie en sera certainement améliorée!
J’espère que cet article vous aura éclairé sur le sujet.
Il me fera plaisir de répondre à vos questions.
Dr Charles Doré-Coulombe, Chiropraticien
Références
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Classification internationale des céphalées, https://ichd-3.org/, site consulté le 25/10/2019