10/06/2025
On parle souvent de l’Attitude Thérapeutique. Selon l’IA de google, l’attitude thérapeutique « englobe les qualités, les comportements et les valeurs qu'un professionnel de la santé met en œuvre pour établir une relation de confiance et favoriser le changement chez le patient ».
Qu’en est-il de l’attitude du patient? Qui pour moi, est cette deuxième moitié de l’équipe? Toujours selon l’IA de google, l’attitude du patient « désigne sa manière de percevoir, de réagir et d'interagir face à sa santé, son traitement, et la relation avec le personnel soignant ».
Durant mes 17 années de pratiques comme physiothérapeute, j’ai remarqué certaines attitudes de patients qui selon moi, influencent le déroulement et le résultat final de la réadaptation. Je vais vous faire des portraits très « caricaturés » des 2 extrêmes, et finalement, mon portrait d’un patient idéal avec la meilleure attitude. 👍
D’un côté, vous avez la personne qui adopte une attitude de victime (consciemment ou inconsciemment). Elle est généralement passive dans sa réadaptation, elle a peur d’avoir mal, peur de se reblesser, peur de l’inconnu qu’apporte sa nouvelle condition. Elle s’entoure de personnes qui lui disent « pauvre toi, ça ne doit pas être drôle ce qui t’arrive », ce qui alimente ce sentiment d’être une victime. Elle pense qu’elle ne peut plus rien faire à cause de la douleur et s'empêche de bouger. Monopolise son entourage pour se faire aider, en suscitant la pitié ou la culpabilité chez les autres. Elle évite la responsabilité de ses actions ou de ses échecs.
De l’autre côté, on a la personne téméraire. Cette personne ne suit pas les conseils des professionnels de la santé, car elle pense qu’elle peut se débrouiller seule. Elle prend des risques, est imprudente ou participe à des activités dangereuses qui peuvent aggraver son état de santé. Elle ne s’adapte pas à sa nouvelle condition, continue de travailler « comme avant » malgré la douleur et l’enflure présente. Ne comprend pas pourquoi c'est si long pour récupérer. Ne demande pas d’aide de ses proches, ne veut pas être un fardeau, tant physiquement que financièrement.
Le patient idéal s’investie activement dans sa réadaptation. 🤩 Il se renseigne sur sa condition par lui-même, pose des questions aux professionnels de la santé sur ses recherches, demande à avoir plus d’exercices adaptés à sa condition. Le patient idéal s’entoure de personnes qui lui disent : tu es capable! Il demande de l’aide au besoin mais sait qu’il a tout ce qu’il faut pour réussir par lui-même. Le patient idéal admet qu’il n’a parfois pas eu le temps ou pris le temps de faire ses exercices et est conscient que cela peut ret**der ou faire stagner sa réadaptation. Il est capable d’avoir un certain lâcher-prise sur les choses qui sont hors de son contrôle, comme les délais dans le système de santé. Il sait que la gestion de ses émotions (stress, angoisse) est essentielle et garde une attitude constructive. Le patient idéal écoute les signaux que son corps lui envoie, ce qui lui permet de bien doser ses activités. Il comprend que sa situation est temporaire, et qu’il est nécessaire de s’adapter dès le début en modifiant ses activités. Le patient idéal fait preuve de patience et de résilience.
J’ai plusieurs « patients idéaux » dans mes clients! Merci de comprendre que vous faites partie de la solution. 👌 Si on rame tout le monde dans le même sens, le bateau ira beaucoup plus vite et beaucoup plus loin. 🫡