11/26/2025
Il y a un an, j’arrivais à la première retraite ONE, complètement épuisée.
Fatigue physique, oui, mais surtout fatigue mentale.
Mon attention était éparpillée partout et nulle part en même temps.
J’étais déphasée, déconnectée de mes propres éléments, assise dans un coin de la salle comme si j’étais dans un nuage épais.
un mauvais nuage… juste celui qui te rappelle que tu n’habites plus ton corps depuis un bout.
Un an plus t**d, c’est fou comment on peut tourner un bateau.
J’ai viré le mien de bord, de côté, de l’intérieur, peu importe l’angle, ça a bougé.
Je n’ai jamais renié ce que j’ai fait avant. J’accompagne encore des couples, mais autrement, avec une autre intention, une autre présence.
Ce n’est plus ma seule direction.
Aujourd’hui, je suis dans la direction de l’attention.
Simple comme ça, profond comme ça.
Parce que ce qu’on nourrit… prend de l’expansion.
Et comme n’importe quel humain, je dois rester vigilante à où je dépose mon attention.
C’est un entraînement quotidien.
Un art.
Et parfois, un rappel brutal.
Dans les derniers jours, je sens que je suis encore en train de bouger ma direction, intérieurement et professionnellement.
On pense souvent que pour être aligné, il faut se calmer, rester tranquille, être stable.
Mais la vérité, c’est que si on reste en place, on finit désaligné, parce que la vie, elle, bouge tout le temps.
Alors nous aussi, on doit bouger.
Pas s’agiter.
Bouger.
Nuance importante.
Aujourd’hui, j’étais dans un environnement parfait pour avancer mes projets.
Tout était là, les outils, le calme, le temps.
Mais mon attention n’y était pas.
Pas du tout.
Elle était dans ma restructuration intérieure.
Dans mon « comment je me sens ».
Dans mon « est-ce que je suis alignée ».
Et chaque fois que je suis dans cet espace-là, j’ai besoin de faire quelque chose de concret.
Pas travailler.
Faire.
Mets-moi de la vaisselle, du ménage, du pelletage… et soudain, tout se replace.
Alors oui, aujourd’hui, j’ai pelleté.
De la glace.
De la belle glace dure comme un symbole.
Et c’est en cassant cette glace-là que je me suis retrouvée dans le moment présent.
Chaque coup.
Chaque craquement.
Chaque morceau qui décolle.
C’était comme si je dégageais mon propre chemin.
Et c’est là que c’est devenu clair.
On pense que le mouvement doit venir du travail, des projets, de la to-do list.
Mais souvent, pas du tout.
Le mouvement qui nous aligne part de quelque chose de concret, de simple, presque banal.
Un geste.
Un souffle.
Un coup de pelle.
Et tout se remet à circuler.
Un an après ONE, c’est ça que je retiens.
Je ne suis plus la fille épuisée qui flotte dans sa tête.
Je suis une femme en mouvement.
Une femme qui ose bouger autrement.
Une femme qui sait maintenant que le mouvement crée l’alignement, mais pas toujours celui qu’on pense.
Alors si jamais tu sens que tu stagnes, que tu tournes en rond, que tu ne sais plus trop où mettre ton attention, rappelle-toi ceci
On n’a pas besoin de bouger plus
On a besoin de bouger autrement.
Parce que la vie bouge.
Et quand on bouge avec elle, on se retrouve exactement là où on doit être.
P.S. Oui, je pelletais en short. Le froid, pour moi, c’est une expérience de présence. Et j’aime trop ça pour m’en priver, même en pleine séance d’alignement glacé.