07/10/2025
Pendant que je publie sur les vacances, la récupération, les rythmes soutenables et les balises collectives à co-créer dans les équipes…
’écoute aussi ce qui se dit, en marge des publications, dans les rencontres amicales, familiales et de travail.
« J’ai pleuré devant ma boss le dernier jour en quittant pour les vacances, juste trop de travail. On a pu parler. Mais, c’est ma responsabilité. À moi de faire en sorte que ça aille mieux. »
« Je reviens d’une dépression. Trois mois, et je me sens déjà en re**rd. Comme si je devais prouver que je vais bien. Il faudrait que je sois ailleurs. »
« Je viens d’apprendre que je n’aurai pas de poste à l’automne. Je panique, et je me juge de paniquer. Et je n’ose pas en parler. »
« J’ai attendu trop longtemps avant de demander de l’aide. Je pensais que mon équipe ou mon organisation ne pouvait rien pour moi. »
« Il a fallu que je fasse une crise de panique en pleine nuit, pour m’ouvrir sur mon stress, ma charge de travail et la pression que je ressentais. Par chance, j’ai été accueilli et soutenu. »
Ces phrases me touchent vraiment.
Elles illustrent l’écart entre un souhait :
un environnement plus soutenant, plus humain,
et ce qu’elles vivent au quotidien : une surcharge, de l’isolement, de la honte et culpabilité parfois.
On aimerait :
- Pouvoir dire que c’est trop
- Se sentir légitime de demander du soutien
- Avoir confiance que l’organisation peut écouter et agir
- Prendre soin de soi sans culpabilité
Mais souvent, ce qu’on fait plutôt :
- On serre les dents
- On se dit que ça va passer
- On attend d’être au bout du rouleau avant de parler
- On endosse le tout comme étant uniquement une responsabilité individuelle.
Quand j'accueille tout cela, je me dis qu'il reste tant de travail à faire pour transformer nos cultures organisationnelles, mais aussi pour déconstruire nos façons d'être, de penser et d'agir ... car nous sommes toujours le produit de notre société et la semence de celle demain, et ça, ça commence aujourd'hui.
Pas après pas en osant faire différemment
Ce n’est pas magique.
Et c’est possible
Et profondément nécessaire.
Marthe