06/02/2025
« On m’a dit qu’avec la schizophrénie, je n’accomplirais jamais rien… Alors je suis devenue professeure de droit à Yale et experte en santé mentale. » 🧠📚
J’avais huit ans quand les pensées ont commencé à se brouiller. À quatorze, j’étais déjà prisonnière d’un esprit que je ne maîtrisais plus. Des voix me parlaient, des visions m’assaillaient — des choses que personne d’autre ne voyait. Chaque jour était une lutte silencieuse. Le diagnostic est tombé : schizophrénie chronique. Les médecins m’ont dit que je finirais sans doute internée, à vie… et qu’il fallait que je l’accepte. Mais je n’étais pas prête à renoncer à moi-même. 🩺💭
À Oxford, une crise sévère m’a brisée. Je criais seule, écrivais des mots sans queue ni tête. J’ai été hospitalisée. On m’a attachée à un lit pendant plus de vingt jours. J’en suis sortie affaiblie, mais avec une certitude : personne n’écrirait mon histoire à ma place. De retour aux États-Unis, j’ai repris mes études. Et envers et contre tout, j’ai décroché mon diplôme de droit… avec les honneurs. Puis un doctorat en psychologie. 📖⚖️
Oui, il y a eu des rechutes, des jours d’obscurité complète, des instants où les mots eux-mêmes m’échappaient. Mais j’ai appris à vivre avec ma condition, au lieu de la fuir. Aujourd’hui, je suis professeure de droit à l’Université de Californie du Sud, militante mondiale pour la santé mentale, fondatrice d’un institut, autrice, conférencière. 🌎🗣️
Parce que oui, on peut vivre pleinement… même avec un esprit qui parfois tente de vous saboter.
« Avoir une maladie mentale n’est pas une condamnation. C’est une part de soi, pas la fin de soi. » 🌤️🧩
– Elyn Saks