10/05/2025
Idée reçue : la dopamine vient du cerveau.
Faux. Une grande partie de l’histoire commence dans… vos intestins.
Nos cellules intestinales, et même certaines bactéries du microbiote, produisent de la L-DOPA à partir de la tyrosine alimentaire. Contrairement à la dopamine intestinale, qui reste locale, la L-DOPA peut traverser la barrière hémato-encéphalique et devenir… de la dopamine cérébrale.
Autrement dit, votre flore intestinale influence directement votre système de motivation, vos envies, votre rapport au plaisir.
Et là intervient le problème de la dysbiose.
Quand l’équilibre intestinal est rompu :
→ certaines bactéries consomment vos acides aminés au lieu de produire de la L-DOPA,
→ d’autres fabriquent des métabolites inflammatoires qui perturbent le passage au cerveau,
→ et la muqueuse enflammée laisse fuiter des toxines qui brouillent vos circuits de récompense.
Résultat : baisse de production dopaminergique naturelle.
Et quand le cerveau manque de dopamine endogène, il cherche des shoots artificiels.
Pas de joie simple, pas de plaisir naturel… mais besoin de stimulants faciles : sucre, scrolling compulsif, séries, jeux vidéo, pornographie.
C’est exactement le cercle vicieux moderne :
→ intestin inflammé → dopamine basse,
→ dopamine basse → désintérêt, apathie, fatigue,
→ besoin de dopamine rapide → écrans, excitants, compulsions,
→ et ces excès aggravent encore la dysbiose intestinale.
Voilà pourquoi la clé n’est pas de “trouver la motivation” par la volonté.
La clé, c’est de restaurer votre terrain : un microbiote qui produit de la L-DOPA, une muqueuse apaisée, un corps qui retrouve ses signaux.
La vitalité, ce n’est pas de forcer son cerveau à vouloir.
C’est de redonner à son corps la capacité de produire les molécules de la motivation.