09/20/2025
Il y a 35 ans, moi aussi, j'ai perdu une fille. Je vous partage un texte qui décrit bien comment je me sens encore aujourd'hui. On n'oublie jamais mais c'est vrai, on est transformé pour la vie!
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Le deuil d’un enfant ne s’achève jamais.
Nous vivons dans une société pressée de nous voir « aller bien », de nous croire « remis », comme si la perte d’un enfant pouvait se mesurer au calendrier. Mais ceux qui ont traversé cet abîme savent que le deuil d’un enfant n’est pas une étape avec un début et une fin : c’est une transformation irréversible de l’âme.
Quand un enfant meurt, ce n’est pas seulement un être aimé qui s’en va. C’est un avenir, un projet, un éclat de rire que nous n’entendrons jamais, des pas que nous ne partagerons plus. C’est une part de nous-mêmes qui s’éteint. Et cette mort ne se surmonte pas… elle se survit. On l’habite. On l’honore.
Le deuil d’un enfant ne disparaît pas avec le temps. Il s’installe. Il change de forme. Parfois il crie, parfois il se tapit dans le quotidien, mais il est toujours là. Ce n’est pas un obstacle qui empêche de vivre ; c’est une part de la nouvelle vie que nous avons été contraints de bâtir. Une vie où sourire fait mal, où aimer d’autres ne gomme pas l’amour pour celui qui n’est plus.
Dire qu’une mère ou un père « est encore en deuil » n’est pas le signe d’un enfermement dans le passé. C’est reconnaître qu’il existe des douleurs qui ne s’effacent pas, parce que certains amours sont éternels. Le silence n’est pas l’oubli. Les larmes ne sont pas la faiblesse. Et parler de cet enfant, le nommer, le rappeler… c’est la manière la plus fidèle de continuer à l’aimer.
Personne ne devrait juger la durée du deuil d’autrui, surtout lorsqu’il s’agit d’un enfant. Car le deuil n’est pas une maladie : c’est l’expression de l’amour le plus profond. Et cet amour ne meurt pas. Il change simplement de forme. Il nous accompagne pour toujours… ✨🪽🕊️✨