07/21/2025
2005-2025: 20 ans de mĂ©tier đ€đ
âš Jâai toujours Ă©tĂ© profondĂ©ment admirative des gens qui, tĂŽt dans leur enfance, dĂ©veloppent une passion ou un talent⊠et qui rĂ©ussissent Ă en faire un mĂ©tier plus t**d dans leur vie. Ballet, Ă©quitation, baseball⊠rien nây a fait : il a bien fallu mâavouer que non, je nâavais aucun talent spĂ©cial đ
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Alors comment le choix de devenir opticienne sâest-il fait đ§ ? Par accident⊠Quand il a fallu choisir une orientation Ă lâĂ©cole, rĂ©pondre Ă des questions comme « Quels sont vos points forts ? Vos centres dâintĂ©rĂȘt ? », jâĂ©tais incapable de formuler une rĂ©ponse qui allait mâaider Ă trouver ma voie professionnelle đ€Ż.
Un souvenir revenait souvent, par contre : pendant un examen de la vue, jâai toujours trouvĂ© les cliquetis produits par la tĂȘte dâun rĂ©fractomĂštre (cette chose quâon approche de votre visage pour faire dĂ©filer des lentilles⊠que je ne savais Ă©videmment pas nommer Ă lâĂ©poque đ) absolument fascinants. Je me suis alors demandĂ© quel mĂ©tier permettait de jouer avec ce genre dâinstrument âïž.
« Malheureusement », Ă lâĂ©poque, les choix professionnels de mes parents nous ont conduits Ă Toulouse (aprĂšs plusieurs annĂ©es en Afrique australe), et en France, lâoptomĂ©trie nâest pas une profession reconnue. Je me suis donc retrouvĂ©e face Ă deux options qui gravitaient autour de lâoptomĂ©trie : lâophtalmologie ou lâoptique-lunetterie. Mon aversion pour les hĂŽpitaux a vite tranchĂ© : ce sera opticienne đ§ đ.
Heureusement, mĂȘme tombĂ©e dans la lunetterie complĂštement par hasard, guidĂ©e uniquement par un bruit intrigant, lâoptique et moi, on sâest trĂšs bien trouvĂ©es et je ne lâai plus quittĂ©e depuis â€ïž.
Quand ma cohorte et moi avons graduĂ© Ă lâĂ©tĂ© 2005, plusieurs rĂȘvaient dĂ©jĂ dâĂȘtre propriĂ©taires đ. Mon sentiment Ă lâĂ©poque : moi, jamais, non merci trop de stress. VoilĂ comment, pendant prĂšs de 15 ans, jâai eu la chance de cĂŽtoyer des opticiens dâexpĂ©rience, de voyager entre Toulouse, QuĂ©bec, Paris⊠et de rencontrer des gens fabuleux đ€© au sein des diffĂ©rentes entreprises oĂč jâai travaillĂ©.
Câest grĂące Ă ce parcours un peu hors des sentiers battus et Ă ma rencontre avec AmĂ©lie il y a 10 ans dans une autre lunetterie, que jâai pu (re)connaĂźtre lâopticienne que je voulais devenir et fonder lâentreprise que vous connaissez aujourdâhui : Vu dâIci đ§Ą (et prouver, sâil le fallait, quâil nây a que les fous qui ne changent pas dâavis đ€Ș).
Jâavais raison ceci dit⊠Ătre entrepreneure, câest un stress "next level". Câest Ă la fois un rĂȘve Ă©goĂŻste (je fais exactement ce qui me fait plaisir dans un cadre que nous avons entiĂšrement choisi đ), et de gros sacrifices (les vacances⊠ce mot dâune autre Ă©poque, pour le moment đïžđ). Il faut une bonne dose de rĂ©silience et sans doute une part de naĂŻvetĂ©...
Au final, ce qui compte vraiment, câest votre satisfaction, vos bons mots, votre soutien constant đŹđ⊠et parfois, votre aide prĂ©cieuse pour me sauver de ma plus grande phobie : ces &?$ #@ de guĂȘpes đ qui aiment un peu trop la lunetterie Ă mon goĂ»t đ±.
Alors, quâest-ce que je me souhaite pour lâavenir ? Peut-ĂȘtre encore 20 ans Ă exercer un mĂ©tier qui me passionne tout autant quâĂ mes dĂ©buts fortuits đ„°âŠ et la rĂ©alisation de nos projets professionnels encore en pouponniĂšre đ¶âš
Ă suivre⊠đ
â AndrĂ©e
đž Juan David Molina Velasco