12/14/2025
La femme, Shakti, est le feu vivant, la vibration cosmique.
L’homme, Shiva, est la montagne, le guerrier immobile, la conscience.
Il se tient comme un fauve qui reconnaît la seule énergie capable d’éveiller son propre feu intérieur. Mais Shakti ne donne pas son énergie à n’importe qui, car elle est le feu, et tout feu peut être dissipé par un homme faible ou mal aligné.
Elle prend le temps.
Le temps de reconnaître celui dont l’énergie est assez stable pour porter la sienne, celui qui ne la consommera pas, celui dont le regard n’a pas peur de son intensité, celui qui peut contenir sa chaleur sans s’y perdre, celui qui peut recevoir son énergie sans en être brûlé.
Lorsqu’elle reconnaît un véritable Shiva, elle lui remet son énergie la plus précieuse : son feu créateur, sa puissance de vie. Elle ne se donne qu’à celui dont le cœur est assez vaste pour la contenir, assez stable pour la protéger, assez éveillé pour la comprendre, un mâle dont la puissance intérieure peut soutenir le flot de son énergie. Car lorsqu’elle donne son énergie, elle nourrit un moteur.
Et ce moteur, c’est Shiva.
Le Shiva qu’elle cherche n’est pas un homme docile.
C’est un mâle solidement ancré, un être qui avance sans trembler, capable de guider la barque, de donner la direction, de porter la charge de leur force réunie.
Car une fois nourri par Shakti, c’est lui qui mène,
c’est lui qui trace le chemin,
c’est lui qui ouvre la voie avec la détermination d’un animal qui sait où il va.
Lorsqu’elle trouve ce Shiva-là,
elle lui offre son énergie et quelque chose d’instinctif éclate en lui : une montée de chaleur le long de sa colonne, une force, un désir sacré, qui s’ancre dans sa colonne et réveille l’animal en lui.
Un instinct brut, territorial, une énergie de protection viscérale.
Il sent dans ses os que sa Shakti est son élan vital, son souffle, sa raison d’exister.
Alors l’homme se dresse dans son énergie masculine la plus pure : celle du guerrier, protecteur sacré.
Shiva étant le moteur, il prend la direction.
Il guide l’énergie qu’elle lui confie.
Elle donne la puissance.
Il donne la direction.
Entre eux, l’énergie circule comme un courant brûlant, deux forces qui se cherchent, se trouvent, se reconnaissent et font naître une énergie charnelle aussi sauvage que sacrée, une sensualité profonde.
Shakti, vibration chaude et vivante.
Shiva, force qui dirige et enveloppe.
Une union où le désir n’est pas un acte mais une énergie.
Shiva veille sur elle comme on veille sur la flamme d’un temple.
Il crée un cercle autour d’elle, un espace où son énergie peut briller sans être atteinte.
Il se dresse comme une montagne face à ceux qui approchent Shakti avec des intentions troubles.
Quelque chose rugit en lui lorsque d’autres hommes s’approchent de Shakti avec convoitise ou irrespect. Son instinct animal se réveille. Il se dresse comme un lion prêt à bondir.
On sent l’animal sacré qui protège l’énergie qui le nourrit. Il protège sa source!
La terre semble vibrer sous son énergie.
Son regard dit tout :
« Approche, et tu découvriras ce que protège un animal sacré. »
Sa présence devient une armure.
Sa conscience devient une lame.
Son énergie devient un rempart.
Il érige autour d’elle un champ de force que nul ne peut traverser sans être brisé.
« Elle est mon feu. Je veille sur elle!»
Il ne permet pas que l’on touche à sa Shakti, car c’est tenter de s’emparer de son âme.
Protéger Shakti revient à protéger sa propre essence.
Car Shakti n’est pas une possession :
elle est sa vie, sa force, sa lumière.
Elle est son énergie vitale, son feu interne.
Elle est la source à laquelle il peut s’abreuver !
Shakti est protégé, elle le ressent.
Sa peau frissonne.
Son corps entier répond à cette force qui la garde, qui la canalise, qui l’élève.
Leur union n’est pas humaine mais divine.
C’est une danse cosmique,
une attraction magnétique, sauvage, presque dangereuse,
où les corps, même sans se toucher, parlent un langage plus ancien que les mots.
Il est le lion qui veille sur sa source,
gardien de son feu intérieur et de tout ce qui fait sa force.
Shiva et Shakti ne sont pas deux.
Ils ne se cherchent plus.
Ils ne se donnent plus.
Ils sont un seul et même Être, une flamme et une conscience fusionnées,
une énergie indivisible qui brûle, circule et respire comme l’univers lui-même.
Didi Dauvin