08/04/2020
Très pertinent!!!!
🚨 Nouvelles lignes directrices de pratique clinique pour le traitement de l'obésité chez l'adulte 🚨
La dernière version des guidelines datait de 2006. Si vous avez lu les journaux ce matin, vous verrez que le plus grand changement est que l'obésité est maintenant considérée comme une maladie. Avant de sauter trop vite aux conclusions et dire à 2 millions de québécois qu'ils sont malades parce qu'ils ont un indice de masse corporelle >30 kg/m2, il faut bien comprendre quel est l'objectif de ce rapport. Le but des guidelines publiés ce matin dans le Journal de l'Association médicale canadienne est de "sensibiliser les médecins de soins primaires à des options fondées sur des données probantes pour évaluer et traiter l’obésité". Or dans ce contexte, je trouve les nouveaux guidelines sont un pas dans la bonne direction car ils suggèrent une approche globale multidisciplinaire, empathique et non paternaliste centrée sur le patient et son état global de santé et non seulement sur le poids. Je vous encourage à lire le document (il y a une version en français).
Donc voici les points clés du rapport :
• L’obésité est une maladie chronique complexe, évolutive et
récidivante fort répandue qui se caractérise par une
accumulation anormale ou excessive de graisses corporelles
(adiposité) nuisible à la santé.
• Les personnes vivant avec l’obésité font l’objet de préjugés et
sont passablement stigmatisées, ce qui contribue à accroître la
morbidité et la mortalité qui y sont associées, indépendamment
du poids ou de l’indice de masse corporelle.
• Cette ligne directrice mise à jour fait écho aux avancées
substantielles des connaissances sur l’épidémiologie, les
déterminants, la physiopathologie, l’évaluation, la prévention et
le traitement de l’obésité et en axe désormais la gestion autour
de l’amélioration des paramètres de santé centrés sur le patient
plutôt qu’uniquement autour de la perte de poids.
• La gestion de l’obésité doit obéir à des principes fondés sur des données probantes concernant la gestion des maladies
chroniques. Elle doit valider le vécu des patients, aller au-delà
des approches simplistes qui consistent à leur conseiller de
« manger moins et de bouger plus » et s’attaquer aux racines
profondes de l’obésité.
• Les personnes vivant avec l’obésité ont besoin d’interventions
fondées sur des données probantes, y compris la thérapie
nutritionnelle, l’activité physique, les approches
psychothérapeutiques, la pharmacothérapie et la chirurgie.
(on notera qu'il est mentionné nulle part dans le rapport que l'obésité est du à un manque de keto)
https://www.cmaj.ca/content/cmaj/suppl/2020/07/27/192.31.E875.DC1/191707-guide-fr.pdf