
08/26/2025
Est-ce que vos enfants vont bien d’un point de vue métabolique? Ils sont minces donc tout est beau? Commencent-ils leur journée avec des céréales sucrées, un bagel à la confiture, un jus de fruit?
Une « vieille » étude de 2014-15 a regardé plusieurs paramètres métaboliques d’un groupe d’enfants en surpoids avant et après 9 jours de réduction du sucre ajouté.
Parlons-en, du sucre, chez nos enfants.
Contexte :
Des maladies chroniques comme la stéatose hépatique non alcoolique (graisse dans le foie) et le diabète de type 2 apparaissent aujourd’hui chez des enfants, alors qu’elles étaient autrefois réservées aux adultes.
De plus, l’hypertension et les anomalies du bilan lipidique sanguin (cholestérol, triglycérides), deux facteurs de risque importants pour les maladies du cœur, sont maintenant courantes dès l’enfance.
Ces problèmes sont plus fréquents chez les enfants obèses, mais on les retrouve aussi chez des enfants de poids normal. D’ailleurs, le poids n’est pas un indicateur de bonne santé, comme en témoigne le fait que dans certains pays comme l’Inde, le Pakistan et la Chine, il y a plus de cas de diabète que d’obésité. Le poids ne dit pas tout. On peut être mince et en très mauvaise santé métabolique).
De nombreux chercheurs pensent que c’est surtout le type d’aliments consommés dans l’alimentation occidentale qui perturbe le métabolisme et favorise la résistance à l’insuline et les maladies liées au syndrome métabolique.
Parmi les coupables, le fructose (un sucre que l’on retrouve dans le sucre de table, le sirop de maïs et beaucoup de produits transformés) inquiète particulièrement, car il agit différemment du glucose :
• il favorise la production et l’accumulation de graisses dans le foie,
• il crée du stress oxydatif (pensez rouille) qui abîme les cellules,
• il ne coupe pas la faim (il n’éteint pas l’hormone ghréline), ce qui pousse à manger plus,
• il agit sur les circuits du plaisir dans le cerveau, ce qui incite à en consommer encore davantage.
Des études à court terme montrent d’ailleurs que trop de fructose = triglycérides élevés dans le sang et plus de graisse abdominale (en comparaison avec le glucose, à calories égales).
Dans cette études de 9 jours, les chercheurs ont remplacé le sucre ajouté par d’autres glucides, surtout amidonnés, sans modifier les apports caloriques. Voici ce qu’ils ont observé :
Réduction de la tension artérielle diastolique
Réduction des triglycérides
Réduction du cholestérol LDL
Amélioration de la tolérance au glucose
Diminution de l'hyperinsulinémie
Diminution (légère) du poids
CONCLUSION : réduire les apports en sucres ajoutés (qui contiennent tous du fructose), même en ne modifiant pas les apports caloriques, peut améliorer les marqueurs de santé métabolique chez les enfants.
SUGGESTION : Laissez sur les tablettes des épiceries les céréales sucrées, les muffins sucrés, les bagels à la confiture, les pop tarts, les barres à déjeuner, les crêpes et gaufres du commerce. Offrez-leur un bon départ, sans montagne russe de glycémie : une omelette, du yogourt grec nature avec des noix et des petits fruits, des crêpes à la farine d’amande, du granola fait maison riche en protéine et faible en sucre, etc.
D'ailleurs, voici une recette de granola maison tirée de notre livre La cuisine méditerranéenne métabolique. Une de mes collègues médecins m'a dit l'autre jour que toute la famille en raffolait et qu'ils en faisaient vraiment souvent!