06/25/2025
📉 Couper en éducation, c’est hypothéquer notre avenir.
Les récentes coupures annoncées dans le réseau de l’éducation sont désastreuses.
On ne peut pas “réduire les dépenses” en éducation comme on ajuste une colonne de chiffres dans un budget. L’éducation, ce n’est pas une dépense : c’est un investissement. Dans nos jeunes. Dans leur avenir. Et dans notre avenir. Dans notre société.
💥 Les écoles et les centres de services scolaires sont actuellement forcés de prendre des décisions déchirantes par manque de choix et par manque de solution :
➡️ Diminution et suppression de services aux élèves
➡️ Réduction des heures de TES et de professionnels (orthopédagogues, ergothérapeutes, psychologues, orthophonistes, etc.)
➡️ Abolition de postes déjà essentiels au bien-être et à la réussite scolaire (plusieurs écoles doivent couper des postes de TES et réduire leurs heures)
➡️ Coupures dans les services offerts aux parents (chaque année des budgets sont prévus pour soutenir les parents via des conférences, des ateliers, des outils, etc.)
➡️ Coupure dans les activités aux élèves qui contribuent grandement à l’engagement et à la motivation scolaire
➡️ Annulation de formations pourtant essentielles pour le personnel scolaire devant composer avec de plus en plus de défis chez les élèves
Et pourtant, les besoins explosent.
📊 Rappel tiré de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire publiée par l’Institut de la Statistique du Québec en novembre 2024. Voici la proportion des jeunes ayant reçu un diagnostic officiel par un professionnel de la santé en 2022-2023 :
🔹 25 % ont un diagnostic de TDAH;
🔹 20 % un trouble anxieux;
🔹 7 % une dépression;
🔹 5 % un trouble alimentaire.
Sans compter le nombre d’élèves qui vivent avec des troubles neurodéveloppement qui affectent directement les apprentissages tels qu’une dysorthographie, une dyslexie, une dyscalculie, etc.
Et dans ce contexte, on coupe? Vraiment?
Moins de TES. Moins d’heures en orthopédagogie. Moins de services en psychologie. Moins de soutien aux parents. Moins de formation pour les équipes déjà à bout. C’est vraiment une solution qui a été jugée acceptable pour « rééquilibrer » le budget?
Je compatis sincèrement.
J’ai de la peine pour notre système d’éducation. Pour les élèves. Pour celles et ceux qui s’y dévouent. Pour ceux qui resteront, épuisés, et pour ceux qui le quitteront, impuissants.
J’ose espérer que le gouvernement reviendra sur cette décision. Même si, honnêtement, je n’y crois pas vraiment…
🙏 Mais je continue de croire en nos jeunes, en notre personnel scolaire, en nos familles.
Et je continuerai de m’investir, de former, d’outiller et de soutenir — parce que l’école publique est fondamentale. Elle est le cœur battant de notre avenir collectif.
🗞️ Je vous invite à lire l’article de Patrick Lagacé parue dans La Presse. Le lien est en commentaire.
Voici quelques extraits :
« Le gouvernement continue à dire que ces compressions n’en sont pas, qu’il s’agit d’un ralentissement de la croissance des dépenses – la bu****it communicationnelle traditionnelle de la CAQ et des libéraux de Martin Coiteux, jadis.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, convient du bout des lèvres que les services aux élèves pourraient être affectés. Il espère que non. Le ministre est un type informé, il sait que ce sera le cas.
[…] Je cite une autre prof, dans Montréal-Nord : « Juste à mon école, si le Ministère ne fait pas marche arrière, nous devrons couper une des deux psychoéducatrices et un des cinq orthopédagogues, et ce, même si les besoins des élèves en difficulté ne cessent d’augmenter. »