06/11/2025
🌿 Avant de changer, il faut d’abord se voir.
Avant toute guérison, avant tout désir de transformation, il y a ce moment fragile et essentiel où l’on choisit de se regarder en face.
Non pas pour se juger. Non pas pour se réparer.
Mais simplement pour voir.
Voir ce qui se répète en nous.
Ces réactions automatiques, ces boucles intérieures qu’on connaît trop bien : s’adapter pour plaire, fuir avant d’être rejeté, se durcir pour ne plus souffrir.
Des mécanismes de défense, souvent anciens, souvent inconscients, qui ont un jour eu leur raison d’être.
Mais qui aujourd’hui, peut-être, nous enferment plus qu’ils ne nous protègent.
Se voir, c’est reconnaître que ces comportements ne tombent pas du ciel.
Ils sont les traces de besoins non comblés, de blessures, de manques que l’on tente de combler sans toujours savoir comment.
Et dans cette observation honnête, il y a déjà un commencement.
Le commencement d’une relation plus vraie avec soi-même.
Car derrière chaque mécanisme de défense, il y a une émotion.
Et derrière chaque émotion, un besoin vivant.
Le besoin d’être entendu.
Le besoin d’exister sans se cacher.
Le besoin d’amour, de respect, de liberté, de sécurité.
Se voir, c’est aussi accepter de sentir.
Sentir quand ça serre, quand ça brûle, quand ça fuit.
Et ne pas détourner le regard.
C’est ce regard-là, tendre et lucide, qui ouvre la voie.
Celui qui dit : « Voilà où j’en suis. Voilà ce que je vis. Voilà ce que je porte. »
Sans chercher d’excuse, mais sans se condamner non plus.
C’est là que le changement devient possible.
Pas comme un effort contre soi, mais comme une éclosion naturelle, née de la conscience.
Avant de changer, il faut d’abord se voir.
Et dans cet acte simple — mais immense — commence le vrai mouvement de vie.