06/30/2025
Le point de convergence
Vient un moment dans notre cheminement spirituel où tout nous amène en boucle au même point. Cet instant sacré où malgré tous nos efforts pour fermer les yeux, nous boucher les oreilles et ignorer ce qui nous effraie, il devient impossible de ne pas y faire face.
Non seulement, la répétition s'accentue, mais aussi la créativité avec laquelle les prises de conscience et les libérations qui nous appellent s'immiscent partout.
Forcément, cet effet de convergence est inconfortable puisqu'il crée une pression, une poussée, une direction qui au départ ne nous semble pas du tout intuitive, fluide et invitante.
Alors, nous résistons, de toutes les manières possibles, puis l'épuisement s'invite aussi pour nous forcer à ralentir et s'asseoir dans l'inconfort pour découvrir ce qu'il essaie de nous dire.
Je réalise que je cherche à partir du connu pour découvrir l'inconnu en moi alors qu'en fait ce chemin ne peut pas m'y conduire...
Dans ce processus de transformation, il y a peu ou pas de repères, peu ou pas de clarté et donc rien à quoi s'accrocher.
Le vide donne le vertige et ce vertige nous pousse souvent à tomber en mode survie : en boule, immobile, nos sens à off, le coeur dans la gorge.
Converger c'est arriver à tolérer la rencontre entre la part de soi qui sait et celle qui ne sait pas grand chose. Entre celle qui est grande et l'autre, toute petite, immature, fragile et vulnérable.
Pendant que l'âme converge vers son prochain pallier d'éveil, les noeuds spirituels, karmiques et transgénérationnels qui l'alourdissent pulsent. Ce phénomène devient parfois insoutenable puisqu'on a l'impression de devenir un portail de souffrance ambulant.
La pulsation se transforme en pression, c'est l'accouchement d'une nouvelle part de soi. Et ça fait mal tout autant que c'est beau et bon. Par moment, on perd de vue la grandeur du processus puisqu'on ne voit plus la fin de la poussée. Il ne reste que la douleur du passage obligé.
Je transmute tellement de mémoires et de postures désuètes en ce moment. Et j'ai justement l'impression que comme lors de l'accouchement de Lou, mon fils, mes efforts n'aboutissent pas et qu'il y a ce va et vient entre ma force et ma faiblesse, ma sagesse et mon immaturité, ma lumière et mon ombre. Je suis à ce point de convergence où ça ne passe pas et pourtant le travail s'opère tout de même dans un certain chaos peut-être, mais avec persévérance.
Quand Lou est venu au monde, ce n'était pas tellement la douleur du passage qui me bloquait, mais la douleur de sentir que je n'accouche pas facilement et que je ne me sens pas à la hauteur des passages dans ma vie.
J'y vois aujourd'hui, pour la première fois, une résonnance.
Ce ne sont pas les passages qui sont difficiles, mais le regard que je porte sur moi lorsque je les emprunte avec mes peurs, mes résistances, mes croyances, mon humanité.
Le message qui descend en ce moment c'est :
« Nous n'avons pas à avoir honte de nos moments de convergence, de souffrance et de résistance. La convergence est un tremplin spirituel pour que nous puissions relâcher ces grandes poussées existentielles qui nous traversent. Sans ces vagues fortes et répétitives, nous serions probablement tentés de nous laisser dériver encore un peu. La Vie nous pousse toujours dans la meilleure direction pour nous.
Chaque point de tension et de douleur est un indice sur notre carte spirituelle. Cela nous parle des accouchements qui s'imposent à nous, qu'on le veuille ou non. »
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