03/02/2025
https://www.facebook.com/share/p/121zUE5Rxty/?mibextid=wwXIfr
Cela fait maintenant 5 ans que je crée du contenu pour sensibiliser la population au rôle des pharmacien·nes et comment ces dernier·es peuvent aider les Québécois·es à prendre en charge leur santé.
5 ans plus t**d, ça me crève le coeur de dire que selon mes observations et celles de mes collègues avec qui j’en discute, la situation en pharmacie ne s’est pas tant améliorée : ruptures de stock, pénurie de main d’oeuvre, détresse psychologique dans les équipes au laboratoire, mécompréhension de notre rôle qui mène à de la frustration chez la patientèle.
Bref, ce n’est pas souvent zen travailler dans
un laboratoire de pharmacie.
Ma mission sur ma page est d’aider les gens à comprendre comment les pharmacien·nes peuvent les aider, puisque nous avons de plus en plus d’actes cliniques permis et de responsabilités attribuées par le gouvernement.
Mais ma mission, c’est aussi de faire comprendre aux gens qu’avoir accès à plus de services (avec en plus les difficultés nommées précédemment), ça veut fort nécessairement dire attendre plus longtemps à la pharmacie.
On est d’accord que si une équipe avec un nombre X de personnes se voit attribuer des tâches supplémentaires, il est illogique de s’attendre à ce que tout leur travail soit réalisé dans un même délai avec le même nombre de personnes à la tâche, right?
Alors pourquoi on s’attend des équipes en pharmacie, qui offrent plus de services que jamais, dont une bonne partie gratuitement, en pleine pénurie de main d’oeuvre, à opérer à la même vitesse qu’elles en avaient l’habitude il y a plusieurs années?
Je ne connais pas beaucoup de professionnels qui traitent plusieurs personnes en même temps dans une aire ouverte visible au public avec un niveau de décibels épouvantable en n’ayant pas le droit à l’erreur, aussi minime soit-elle (car elle pourrait être grave) et de qui on s’attend à ce que ce soit rapide en plus.
Car oui, être pharmacien·ne, c’est traiter des personnes. Ce n’est pas compter des pilules, ce n’est pas servir ce qui est écrit sur la prescription sans se poser de questions, et ce n’est surtout pas tenter de vendre le plus de médicaments possible.
J’espère que je réussirai à convaincre les sceptiques qu’attendre à la pharmacie, ça peut être une bonne chose.
Ça veut dire que votre pharmacien(ne) traite des gens malades. Ça veut dire qu’il/elle prend le temps nécessaire pour analyser le dossier de ses patient·es. Ça veut dire qu’il/elle décèle des problèmes potentiels pour la santé de sa patientèle, évite des erreurs et intervient lorsque nécessaire. Ça veut dire que plusieurs personnes avant vous avaient autant besoin de lui/elle, et peut-être même plus.
Ça veut dire qu’il/elle fait son travail.
———————————————————
Bon Mois de la reconnaissance de la pharmacie à tous ceux et celles oeuvrant dans le domaine! 🥼💊🙏🏽❤️