09/21/2021
« J’ai besoin d’air ! »...
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Dimanche soir dernier, mon beau Bouillon se faufilait en ninja entre les jambes de mon conjoint alors qu’il sortait le recyclage. Il ne l’a jamais vu sortir. Et moi, de réaliser seulement le lendemain matin qu’il n’était plus là.
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Quand j’ai dû me faire à l’évidence qu’il n’était plus dans la maison, je me suis tapée solidement sur la tête en m’insultant intérieurement. Non, mais comment j’avais pu être aussi c***e et ne pas m’être rendu compte avant d’aller me coucher hier soir que mon chat n’était pas dans la maison ? À part me culpabiliser et me figer encore plus, ça ne servait à rien, mais vraiment à rien.
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J’ai donc mobilisé ma tête, mon cœur et mon corps pour agir. Mon chat, j’allais le retrouver... par TOUS LES MOYENS. Publications sur tous les groupes Facebook de ma ville, alerter la SPA et d’autres organisations pour animaux perdus, faire le tour de mes voisins, marcher je ne sais plus combien de fois toutes les rues de mon quartier en plus des nombreuses patrouilles en auto. Sortir la litière et sa nourriture à l’extérieur, demande à Saint-Antoine de Padou...
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Puis mon voisin me texte : j’ai vu ton chat hier à 1 h du matin quand je fumais. Avoir su que c’était ton chat.
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Il attendait à côté de notre porte qu’on lui ouvre 😭. Et vlan ! La culpabilité qui se pointe, pas juste le bout du nez, mais la face et le reste du corps au complet.
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Je panique. Toute la journée, je suis en larmes. Mon cerveau s’est évaporé. Je ne suis plus fonctionnelle. Tu te dis peut-être : mais là ! C’est bien juste un chat !...
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Si toutefois tu aimes les animaux autant que moi, tu comprends qu’un chat, ce n’est pas juste un chat. Surtout après 13 ans.
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« Il doit bien avoir d’autres moyens auxquels je n’ai pas réfléchi ! » me mis-je à penser. J’entends dans ma tête : Claudia, mon amie Claudia. Elle a des dons. Peut-être peuvent-ils servir pour retrouver mon chat ? Je n’ai rien à perdre.
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Je la contacte. Elle me dit que ce n’est pas dans ses habitudes de contacter les animaux, mais qu’elle veut bien essayer. Elle me dit ressentir qu’il est vivant. Est-ce vrai ou pas ? Peu importe, je fais confiance aux dons de Claudia et me dis qu’il est vivant. Ça me réconforte et me donne espoir.
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Mon conjoint et moi le veillons toute la journée et soirée sur notre balcon, espérant qu’il va apparaître par magie. Les voisins, si gentils, participent aussi aux recherches ainsi que leurs enfants. Je me sens choyée d’avoir de si bons voisins.
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21 h. Je suis frigorifiée. Je dois rentrer, mais je m’assois devant la fenêtre espérant encore le voir surgir d’une haie de cèdres ou de sous un balcon des voisins. Je ne peux pas m’imaginer qu’il va passer une autre nuit dehors en sachant que des coyotes et des renards rôdent autour. Vive Sainte-Brigitte et sa nature sauvage !
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23 h 45. On s’apprête à aller se coucher. Je regarde sur mon cellulaire une dernière fois. Des fois que quelqu’un l’aurait aperçu. J’ai un message, envoyé à 23 h 30 : ton chat était devant ma maison quand je suis arrivée du travail. Je suis au 64. J’ai essayé de l’approcher, mais il s’est sauvé derrière le 56.
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Jamais personne n’a mis un manteau et des espadrilles aussi vite que moi. À 23 h 45 et 45 secondes, je courais dans la nuit, jusqu’au 56 pour trouver mon chat… mais il n’y était pas. J’ai beau faire tous les racoins et faire le tour des maisons avoisinantes, toujours pas de Bouillon.
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« Je ne peux pas l’avoir manqué de si peu 😭 ». Je pleure. Beaucoup.
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Il semblerait que je vais devoir passer une autre nuit sans lui. Je prie tout ce qui peut être prié pour que mon Bouillon soit protégé et en sécurité.
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Toute la nuit, je rêve que je le retrouve. Je me réveille plusieurs fois et vais voir à la fenêtre en espérant le trouver blotti dans la couverture que j’avais déposée sur une chaise pour lui. C’est presque de l’automutilation, car à chaque fois, j’ai mal de ne pas le voir sur la couverture.
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7 h du matin. Je vais à nouveau faire le tour du quartier. L’espoir de plus en plus dans les talons. Puis, Mélanie, une amie médium m’envoie un message. Elle me demande comment je vais. Sans grande surprise, je ne vais pas du tout. Elle me dit le ressentir. Il est vivant, mais commencer à stresser. Elle me dit de retourner où il était hier soir. Elle me guide pour le retrouver. Elle me sent tout près de lui. Étonnement, je le sens aussi, mais ne le trouve pas. Elle me dit de me déposer et d’écouter, mais je pleure trop. Je n’y arrive pas.
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Je dois retourner à la maison travailler. Je reviendrai plus t**d. Comment vais-je arriver à travailler ?
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Mon amie Claudia me contacte à nouveau. Elle me parle de son amie Marie-Michelle qui suit une formation de reiki pour communiquer avec les animaux. Je prends tout ce qui peut m’aider. Je communique avec Marie-Michèle et me réfère une de ses collègues qui a terminé la formation, Johanne.
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J’écris à Johanne. Elle veut bien m’aider à retrouver mon Bouillon. Elle va se c***ecter à lui vers 16 h et me contacter après par appel vidéo pour me dire ce qu’elle aura reçu. Elle me dit :
« Prenez le temps de respirer. Il avait besoin d’air peut-être ! » et moi de lui répondre :
« Sauf que depuis qu’il est parti, je respire à peine ». Elle réplique :
« C’est ce que j’ai ressenti et par le même fait vous bloquez son retour inconsciemment. Convenez que la situation est bonne et tout reviendra à la normale. On ne peut perdre ce qui nous revient par droit divin ».
Je réalise qu’en effet, j’ai une énergie « de marde » (disons les vrais mots). Et que si ça me nuit à moi, ça doit effectivement nuire à mon Bouillon aussi. Je tente du mieux que je peux de me mettre dans une énergie plus positive. J’y arrive un peu, juste un peu.
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16 h 27. Johanne me dit qu’elle se c***ecte à Bouillon dans 5 minutes. Je suis impatiente de savoir ce qu’elle me dira. 17 h 6. Elle m’appelle enfin. Je m’attendais à tout, sauf savoir que j’étais responsable de son départ.
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Johanne me décrit mon Bouillon comme si elle l’avait toujours connu.
À la question : pourquoi es-tu parti ? Il lui répond : j’ai besoin d’air !
À la question : pourquoi as-tu besoin d’air ? Il lui répond : c’est lourd.
À la question : qu’est-ce qui est lourd ? Il a lui répond : la peur.
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Ça me rentre dedans comme un train de marchandises. En effet, depuis un moment je me laisse envahir par la peur. Tellement, que je suis désagréable. Je ne me reconnais plus. J’ai peine à me supporter moi-même. C’est à ce moment que je me rappelle voir Bouillon miauler constamment devant la porte-fenêtre pour sortir. Depuis un moment, il cherchait effectivement à prendre l’air.
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Il ajoute que je suis triste. Qu’il aime me voir joyeuse. À la question : comptes-tu revenir ? Il lui répond comme une évidence : mais oui !
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Il montre qu’il aime la nourriture en canne (c’est qu’il mange de la nourriture en croquettes depuis toujours) et que je suis douce et gentille.
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Au moment de partir, il dit à Johanne :
« Je l’aime tellement ma gardienne. Le bonheur c’est aujourd’hui, cesse de te projeter. Fais face à aujourd’hui tu en sortiras émerveillée. Des trésors t’attendent ».
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Je ne savais pas mon Bouillon si sage. À la question : as-tu quelque chose à ajouter ? Il lui répond : je l’aime, je l’aime, je l’aime…
Elle lui dit : rentre vite. Elle t’aime aussi.
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Madeleine n’a certainement jamais pleuré comme je pleure au moment où je reçois cette dose d’amour. Johanne termine en disant que maintenant que je sais, que j’ai le pouvoir de faire ce qu’il faut pour qu’il revienne, que j’ai le pouvoir de tout manifester. Elle me suggère de prendre un bain dans du sel d’Epsom pour nettoyer mon énergie et de lui écrire ensuite une lettre.
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Je quitte la maison en direction de la pharmacie pour aller me chercher du sel d’Epson. Le vétérinaire se trouve juste à côté. J’entre et je prends 4 cannes de nourriture en canne :
« Si c’est ce qu’il veut, c’est ce que je vais lui donner ! » pensais-je intérieurement.
Je lui achète aussi un jouet. Je ne lui en ai pas acheté depuis des années. Je sais que ça va lui faire plaisir.
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Je prends mon bain avec le sel et quelques gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus (parce qu’il faudrait bien que je me remette à respirer). Mon énergie se calme. Beaucoup. Le chaos fait place en moi au lâcher-prise, à la foi.
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Je m’installe devant mon ordinateur et je fais ce que je sais le mieux faire : écrire. Je dis beaucoup de choses à mon Bouillon, mais je lui dis surtout qu’il est la preuve que je peux tout manifester, car avant même de l’avoir dans ma vie, je l’avais imaginé et créé en moi : un chat jaune, hyper affectueux, qui se laisse flatter partout. Puis, il est apparu dans ma vie. Il était exactement ce que j’avais demandé. Si j’avais pu manifester mon chat, je pouvais certainement manifester son retour.
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Je lui dis alors dans la lettre que ce soir à 20 h, plusieurs humains le chercheront. De leur faire confiance pour qu’ils reviennent à la maison. J’ajoute que je l’attends avec de la nourriture en canne et un beau jouet tout neuf et que j’ai hâte de jouer avec lui. Je termine en lui disant : à très très bientôt mon Bouillon d’amour, en sentant fort intérieurement que ce soir, 20 h, je le serrerais dans mes bras.
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19 h 30. Je vais marcher dans ma rue et appelle mon Bouillon avec la joie, l’espoir et l’excitation dans la voix au lieu de la tristesse et la peur. Je retourne à la maison 10 minutes plus t**d pour attendre mon conjoint qui termine à 20 h et qui veut venir avec moi pour chercher Bouillon. 19 h 45. Je regarde mes messages sur mon cellulaire :
« Ton chat est chez moi, sur mon patio. Je suis au 62, je vais tenter de l’approcher. »
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Je n’ai même pas le temps de finir de lire le message que j’attrape le petit plat de nourriture en canne que je lui ai préparé et que mes jambes sont déjà en train de courir jusqu’à la porte pour ensuite courir jusqu’au 62.
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Arrivez au 62, celle qui a communiqué avec moi est dehors avec un sac de minouches. Il s’est sauvé derrière le 56… encore :
« Mon Dieu, faites qu’il soit toujours là ! » priai-je intérieurement.
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Il fait noir. Je ne vois presque rien. J’appelle mon Bouillon… puis, je vois bouger au sol. Je le perçois à peine, mais je sais que c’est lui. Je m’agenouille, lui tends le petit bol de nourriture en canne. Il mange goulument. Je fonds en larmes sur lui. Il est tout crasseux, mais je m’en moque. Je le serre contre mon cœur et lui dit combien je suis heureuse de le retrouver.
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20 h. Bouillon dans mes bras, j’entre chez moi et sans savoir si mon conjoint est toujours en ligne pour son travail. Je crie : J’AI TROUVÉ BOUILLON !
Il me crie : IL EST OÙ ?
Je réponds : DANS MES BRAS 😭.
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Il y a une semaine aujourd’hui, je te retrouvais mon beau Bouillon et tu m’apprenais d’importantes leçons. Celles qu’au fond je savais. Celles que je transmets aux gens que j’accompagne, mais que j’applique rarement pour moi-même (cordonnier mal chaussé, tsé !) :
Que je dois respirer
Que je dois vivre le moment présent et cesser de me projeter dans le futur
Et que finalement, j’ai le pouvoir de manifester tout ce que je veux quand je dédis mon énergie à créer ce que je veux.
Et mon beau Bouillon, tu es la preuve que je peux tout manifester, deux fois plutôt qu’une 😉.
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J’ai pensé que l’histoire de mon Bouillon pourrait t’inspirer, toi aussi, à respirer, vivre le moment présent et manifester ce que tu veux. Parce que toi, OUI TOI, tu détiens ce pouvoir.
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Alors, toi, que veux-tu manifester, là, maintenant ?
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Merci Bouillon de partager tes belles sagesses avec ma communauté.