12/04/2025
🌿 POURQUOI LES DOULEURS SE DÉPLACENT DANS LE CORPS ?
C’est un phénomène très fréquent :
➡️ un jour le cou ;
➡️ puis l’épaule ;
➡️ puis la hanche ;
➡️ puis le bas du dos ;
➡️ puis le ventre…
On a l’impression que “la douleur voyage”.
Ce n’est ni imaginaire, ni psychologique : c’est biologique, neurologique, mécanique, fascial et inflammatoire.
Voici l’explication scientifique, point par point.
1️⃣ Le système nerveux : un réseau qui propage la douleur.
La douleur ne se limite pas à la zone touchée. Elle dépend aussi du réseau nerveux.
Quand une racine nerveuse ou un nerf périphérique est irrité :
👉 les zones innervées par ce même nerf deviennent plus sensibles ;
👉 la douleur peut “se projeter” ailleurs.
Exemple :
Un nerf cervical irrité peut provoquer une douleur dans l’épaule, l’omoplate, le bras ou la mâchoire.
C’est ce qu’on appelle la douleur projetée.
2️⃣ Les fascias : un tissu continu qui transmet les tensions.
Les fascias enveloppent tout : muscles, nerfs, organes, vaisseaux.
Ils forment un réseau continu, sans interruption.
Quand un fascia est tendu, contracté ou inflammé :
➡️ la tension se transmet mécaniquement à distance ;
➡️ la douleur semble “se déplacer” le long des lignes fasciales.
Exemple : la grande ligne postérieure, qui relie le pied, le mollet, les ischios, le dos et la nuque.
3️⃣ Le cerveau change la « priorité » de la douleur.
Le cerveau gère la douleur comme un système d’alarme.
Il peut, selon le contexte :
✔ diminuer une douleur ;
✔ en amplifier une autre ;
✔ déplacer la perception d’une zone à l’autre.
C’est le phénomène de sensibilisation centrale :
le système nerveux devient hyper-réactif, et la douleur “bouge” d’un territoire à l’autre.
4️⃣ Les chaînes musculaires compensent les tensions.
Le corps fonctionne par chaînes musculaires.
Lorsqu’un muscle est trop tendu, trop faible ou douloureux, un autre muscle compense.
Exemples :
- un diaphragme tendu peut créer des douleurs dans le dos ;
- un psoas contracté peut provoquer des tensions lombaires, inguinales ou au niveau de la hanche ;
- des cervicales irritées peuvent déclencher des maux de tête.
La douleur n’est donc pas fixe : elle suivit les compensations.
5️⃣ L’inflammation peut se diffuser.
Certaines inflammations évoluent par phases ou par zones.
Elles peuvent toucher successivement :
→ une articulation ;
→ puis une autre ;
→ puis un tendon ;
→ puis un nerf.
On observe ce phénomène dans :
✔ les inflammations chroniques ;
✔ certaines maladies auto-immunes ;
✔ les périodes de stress intense ;
✔ les déséquilibres hormonaux ;
✔ la fatigue nerveuse prolongée.
L’inflammation “change de territoire”, d’où la sensation de déplacement.
6️⃣ Le diaphragme influence tout le haut et le bas du corps.
Un diaphragme crispé modifie :
- la posture ;
- la mobilité des organes ;
- la pression interne ;
- la tension du dos.
Il peut provoquer des douleurs qui apparaissent dans le ventre, le bas du dos, le sternum, les côtes ou même la nuque.
Lorsque le diaphragme se relâche, la douleur peut se déplacer… puis s’éteindre.
7️⃣ Le stress réoriente les zones de tension.
Le stress ne crée pas seulement une tension mentale :
il contracte les muscles, bloque le diaphragme, active les trapèzes, rigidifie la cage thoracique et modifie le tonus nerveux.
Conséquences :
- douleurs qui apparaissent après une émotion ;
- tensions qui se déplacent selon l’état nerveux du moment ;
- zones sensibles qui changent en fonction des jours.
Le système nerveux “redessine” la carte de la douleur.
🌸 En résumé : la douleur ne se déplace pas par magie.
Elle se déplace parce que :
✔ les nerfs communiquent entre eux ;
✔ les fascias forment un réseau continu ;
✔ les muscles compensent ;
✔ l’inflammation migre ;
✔ le cerveau reprogramme les signaux ;
✔ le stress modifie les tensions ;
✔ le diaphragme influence la posture et les organes.
Le corps est un tout.
Quand une zone souffre, d’autres s’adaptent.
📌 Post informatif. Toute douleur inhabituelle, durable ou intense doit toujours être évaluée par un professionnel de santé.